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La rupture du PACS… Et après ?

rupture de pacs et après

Le PACS est légalement soumis au régime de la séparation des biens. Les partenaires ont cependant le droit d’en stipuler autrement dans la convention du PACS et de le soumettre au régime de l’indivision. En cas de rupture, la loi ne prévoit aucune règle concernant le partage des biens entre les partenaires. Ce partage doit donc se faire à l’amiable.

Rupture du PACS… Si le PACS est soumis au régime de la séparation des biens

Chaque partenaire peut récupérer ses biens propres. 

Attention ! Si un partenaire a fourni des sommes à l’autre pour améliorer un bien personnel de celui-ci, il peut en demander le remboursement à la dissolution du PACS.

Si le PACS est soumis au régime de l’indivision des biens

Les biens acquis en indivision au cours du PACS appartiennent aux deux partenaires à parts égales. Ainsi, au moment du partage des biens après la dissolution du PACS, les partenaires se partageront entre eux les biens dans les mêmes proportions.

PACS, avantages et limites

Quel que soit le régime du PACS

À la dissolution du PACS, les partenaires doivent régler les dettes et créances contractées au cours du PACS. Si un des partenaires n’a pas contribué aux charges du ménage à hauteur de ce qui avait été convenu, il est redevable envers l’autre partenaire à la fin du PACS. 

Attention ! Les partenaires devront remboursés les dettes contractées durant la vie commune à la fin du PACS, sauf si certaines n’ont été contractées que par un des partenaires.

A lire également : PACS, impôts et fiscalité

Rupture du PACS… En cas de litige entre les partenaires

Ils ont la possibilité de saisir le juge des affaires familiales auprès du Tribunal judiciaire. 

Le juge statuera sur le partage de biens et éventuellement sur le dédommagement d’un partenaire lié à un préjudice découlant de la rupture du PACS. 

En ce qui concerne les éventuels enfants dans le cadre d’un PACS, les questions seront traitées en fonction du lien de filiation et indépendamment du PACS.

Moréna PAGET, notaire

 

PACS et dépenses du couple… Qui paye quoi ?

pacs et dépenses du couple

Dans la vie de tous les jours, les tentations ne manquent pas. Acheter une nouvelle télé, une nouvelle voiture, la financer et bien d’autres cas. Il fallait s’y attendre, se pacser a une incidence sur le traitement juridique de ces dépenses, qu’elles soient personnelles ou pour les besoins de la vie courante.

PACS, avantages et limites

PACS et dépenses du couple : les dettes personnelles, qui doit payer ?

Le principe : Le Code civil (article 515-5) prévoit un principe général : chacun reste seul tenu des dettes personnelles nées avant ou pendant le pacte, et ce quel que soit le régime choisi, c’est-à-dire entre la séparation de biens et le régime de l’indivision. Ainsi, à l’égard des créanciers, seul le partenaire qui s’est engagé est tenu et seul lui peut être mis en cause par le créancier.

A lire également : PACS, choisir entre séparation de biens et indivision

PACS et dépenses de la vie commune, qui doit payer ?

L’exception : Les partenaires sont tenus solidairement à l’égard des tiers des dettes contractées par l’un d’eux pour les besoins de la vie courante (article 515-4 du Code civil). Dans ce cas, les deux partenaires peuvent être mis en cause par le créancier afin de percevoir son dû.

Ces dépenses peuvent correspondre au loyer de l’habitation principale par exemple.

L’exception à l’exception : Un certain nombre de dépenses, pourtant contractées pour les besoins de la vie courante, n’engendrent pas de solidarité entre les partenaires. Il en est ainsi :

– des dépenses manifestement excessives au regard du patrimoine des partenaires.

– pour les achats à tempérament (par exemple un crédit à la consommation) et pour les emprunts à moins que ces derniers ne portent sur des sommes modestes nécessaires aux besoins de la vie courante et que le montant cumulé de ces sommes, en cas de pluralité d’emprunts, ne soit pas manifestement excessif eu égard au train de vie du ménage, le tout sauf s’ils n’ont été conclus du consentement des deux partenaires

Dans tous les cas, l’excès est apprécié par le juge.

Alexandre BAVOUX, notaire

PACS et notaire

Comment rompre un PACS : Qui, quand, comment ?

rupture de pacs

Il existe de nombreuses situations possibles de rupture de PACS. Pour être bien informé, nous vous présentons ci-après, en détail, les spécificités de chacune d’entre-elles pour être en mesure de prendre les bonnes décisions.

Rompre un PACS : seul ou à deux ?

La rupture du PACS peut être demandée par un seul des partenaires (rupture dite « unilatérale ») ou par les deux partenaires (rupture dite « à l’amiable »).

La rupture du PACS à l’amiable 

Le PACS peut être résilié à tout moment sur décision commune des partenaires par une déclaration conjointe de dissolution du PACS. Cette déclaration est à déposer à la mairie ou chez le notaire ayant enregistré le PACS.

Procédure : Les deux partenaires devront remettre à la mairie ou au notaire une déclaration conjointe de dissolution du PACS.

Cette déclaration peut être envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception à la mairie ou chez le notaire ayant procédé à l’enregistrement du PACS. La lettre devra alors de plus contenir une photocopie d’une pièce d’identité valide de chaque partenaire. 

L’officier d’état civil ou le notaire, après vérification de la déclaration conjointe de dissolution du PACS, enregistre la dissolution et fait procéder aux formalités de publicité. Un récépissé d’enregistrement sera enfin envoyé aux partenaires.

Effet de la dissolution du PACS sur demande conjointe des partenaires : la dissolution prend effet pour les partenaires à la date de son enregistrement à la mairie ou chez le notaire.

La rupture du PACS unilatérale

Le partenaire qui souhaite rompre le PACS unilatéralement n’a pas besoin de fournir de raisons pour y procéder. L’autre partenaire se doit d’accepter cette décision.

Procédure : La signification de la volonté de dissolution du PACS est faite par acte d’huissier de justice. L’huissier remet également une copie de la signification à la mairie ou au notaire ayant procédé à l’enregistrement du PACS.

Attention ! La rupture est enregistrée 3 mois après signification par acte de l’huissier de justice au partenaire.

Le partenaire du PACS délaissé peut demander réparation si la rupture peut être qualifiée de rupture abusive c’est-à-dire si la rupture été brutale ou soudaine.

Exemple : Le fait de mettre son partenaire à la porte avec l’ensemble de ses affaires du jour au lendemain, sans prévenir à l’avance, peut être considérée comme étant une rupture abusive par les tribunaux (Cour d’Appel de PARIS – 21 février 2013).

Attention ! La faute dans la rupture ne remet pas en cause la dissolution du PACS. Le PACS reste dissout mais le partenaire délaissé aura droit à un dédommagement.

La rupture de PACS : PACS et mariage ?

En cas de mariage, la dissolution est automatique. Il n’y a pas de démarche à effectuer. L’officier d’état civil de la mairie ou le notaire enregistre la dissolution du Pacs.

L’officier de l’état civil appose, en marge de l’acte de naissance de chaque partenaire, la mention de la dissolution du Pacs.

Bon à savoir ! En cas de mariage, la dissolution du PACS est opposable aux tiers dès le jour du mariage.

Rompre un PACS en cas de décès.

En cas de décès, la dissolution prend effet à la date du décès du partenaire.

Attention ! le partenaire pacsé n’est pas héritier, sauf si un testament est fait en sa faveur.

L’officier d’état civil ou le notaire enregistre la dissolution du PACS. L’officier de l’état civil appose, en marge de l’acte de naissance de chaque partenaire, la mention de la dissolution du Pacs.

A lire également : PACS, pas d’héritage sans testament

Rompre un PACS si le partenaire est sous tutelle.

Si l’un des partenaires est placé sous tutelle ultérieurement à l’enregistrement du PACS, son tuteur ou le juge des tutelles peut décider de dissoudre le PACS.

Moréna PAGET, notaire

Faire un contrat de mariage : mode d’emploi

faire un contrat de mariage

Quand faire mon contrat de mariage ?

On le recommande vivement avant de vous marier, parce qu’une fois que vous êtes mariés, vous avez la possibilité de changer de régime matrimonial, mais c’est une procédure qui est plus onéreuse, et qui peut –être parfois plus longue si vous avez des enfants mineurs. 

Comment faire un contrat de mariage ?

Très simple, une visite chez votre notaire. En quelques rendez-vous préalables, votre notaire aura su définir avec vous vos besoins et vous établir un contrat de mariage sur mesure, selon vos attentes.

Combien coûte un contrat de mariage ?

Il faut compter en moyenne 350 € TTC pour faire un contrat de mariage chez un notaire.

En tant que notaire, quel conseil pouvez-vous nous donner ?

L’anticipation. Dès que vous avez le souhait de vous marier, vous prenez rendez-vous chez le notaire de votre choix qui saura vous écouter et vous orienter vers tel ou tel régime. Il se peut qu’aucun contrat ne soit nécessaire mais s’il l’est, vous aurez tout intérêt à l’établir avant. 

Tous les contrats de mariage

Les conséquences d’un mariage sans contrat

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Se marier avec un contrat de mariage

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Se marier avec un contrat de mariage : quel contrat de mariage choisir ?

Il existe deux grands types de contrat de mariage : des contrats de séparation des biens, où, à l’inverse de la communauté légale, tout ce que vous allez acquérir pendant le mariage sera strictement personnel, sauf à vouloir mettre en commun certains biens avec votre époux. Cela peut être intéressant si vous exercez une profession à risques ou alors en cas de recomposition familiale.

A l’inverse, il existe des types de contrats dits de communauté universelle, qui est une communauté beaucoup plus large puisqu’elle englobe tous les biens y compris ceux qui sont d’origine personnelle. Cela peut représenter un intérêt notamment pour les personnes qui n’ont pas d’enfants ou dans certaines stratégies de transmission patrimoniale.

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Se marier sans contrat de mariage

Contrat de mariage : mode d’emploi

 

PACS, faites le bon choix entre séparation de biens ou indivision

PACS, je choisis quel régime

Quel régime choisir pour votre PACS ? Le notaire, professionnel du droit pourra vous conseiller, et vous indiquer le régime le plus adapté selon votre situation professionnelle et votre conception du couple.

PACS et Séparation de biens

Depuis la loi du 23 juin 2006, les partenaires sont soumis de plein droit au régime de séparation de biens. Ils restent ainsi propriétaires des biens qu’ils possèdent ou acquièrent pendant la durée du pacte. Ils demeurent seuls responsables des dettes personnelles qu’ils ont contractées avant ou pendant le pacte. Si aucun d’eux ne peut justifier de la propriété exclusive d’un bien, ce dernier sera présumé indivis. Les créances éventuelles entre partenaires sont réévaluées. 

  La séparation de biens a l’avantage de la simplicité et l’indépendance qu’elle confère. Par la dissociation des intérêts pécuniaires, les partenaires n’ont pas à rechercher ce que chacun a le pouvoir de faire seul ou non. 

Lorsque les partenaires – ou l’un d’eux – exercent une activité professionnelle à risque, le régime de séparation de biens est à privilégier. Il permet à chacun des partenaires de sauvegarder son patrimoine en le mettant à l’abri des créanciers de son partenaire. 

L’inconvénient majeur est que ce cloisonnement patrimonial exclut toute association à l’enrichissement de l’autre.

Bon à savoir : Ce principe de séparation des patrimoines ne fait pas obstacle à ce que les partenaires acquièrent, au cours du pacte civil de solidarité, un bien conjointement. Le bien acquis sera alors en indivision entre eux, c’est-à-dire que chacun des partenaires sera propriétaire du bien en proportion de son financement dans l’acquisition de celui-ci. Cette situation d’indivision n’est jamais envisagée dans les conventions de PACS standards proposées gratuitement sur internet ; il est pourtant primordial de l’envisager dans la convention afin d’éviter toute complication ultérieure.

PACS et indivision d’esprit communautaire

Les partenaires peuvent choisir, initialement ou en cours de vie commune, le régime optionnel de l’indivision. Tous les biens acquis, ensemble ou séparément, pendant la durée du pacte, sont alors réputés indivis par moitié. La loi prévoit cependant que certains biens restent personnels à chacun des partenaires. Principalement, ce sont les deniers perçus après la déclaration qui ne sont pas affectés à l’acquisition d’un bien, les biens présents, ceux reçus à titre gratuit, ou encore lorsque le bien a été créé par l’une des parties. Ce régime s’inspire du régime matrimonial de la communauté d’acquêts des époux.

  Sauf disposition contraire prévue par la convention d’indivision insérée dans la convention du pacte civil de solidarité, chacun des partenaires peut accomplir seul, sur les biens indivis, tout acte d’administration (ex: entretien, location etc…), ainsi que tout acte de disposition qui relève de l’exploitation normale des biens indivis. 

Toutefois, un partenaire seul ne peut, sans le consentement de son partenaire, effectuer les actes les plus graves (donation, vente, hypothèque…) sur les biens indivis.

Le régime de l’indivision sera opportun lorsque l’on souhaite associer son partenaire à son enrichissement. L’indivision est un régime qui convient à des partenaires d’esprit communautaire. 

Bon à savoir : Les biens acquis sous le régime de l’indivision sont indivis par moitié entre chaque partenaire, peu importe que l’acquisition soit financée par l’un ou l’autre des partenaires. Ainsi, il n’y a pas de recours entre eux au titre d’une contribution inégale. De sorte que le partenaire le plus aisé contribuera à l’enrichissement du partenaire le moins aisé. De ce fait, le régime de l’indivision garanti à chaque partenaire une participation à l’enrichissement de l’autre.

Nota : Résidence commune, aide matérielle et devoir d’assistance.

Ces obligations imposées aux partenaires liées par un pacte civil de solidarité font partie du régime impératif du PACS. Quel que soit le régime adopté, les partenaires seront soumis à ces trois obligations.

Moréna PAGET, notaire

PACS et pension de réversion, ce qu’il faut savoir

pacs et pension de réversion

Depuis l’introduction du pacte civil de solidarité dans le code civil par la loi du 15 novembre 1999, son régime s’est constamment rapproché de celui du mariage à quelques exceptions près dont fait partie la pension de réversion. Il faut savoir que les partenaires de PACS sont exclus de ce droit à pension.

Qu’est-ce que la pension de réversion ?

Au sens des articles L.353-1 et suivants du Code de la sécurité sociale, la pension de réversion représente une part de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’assuré décédé. Elle correspond à un pourcentage de la retraite de base de l’assuré qui varie selon que ledit assuré travaillait dans le secteur public ou dans le secteur privé.

En effet, la loi prévoit que cette pension de réversion est égale à 50% de la retraite de base de l’assuré fonctionnaire alors qu’elle est égale à 54% de la retraite de base de l’assuré ayant une activité salariée, commerciale, artisanale, libérale ou agricole.

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Cette pension de réversion n’est pas versée automatiquement. Il convient d’en faire la demande à votre caisse de retraite via un formulaire de demande de retraite de réversion disponible sur le site du service-public.

Quelles sont les conditions d’octroi du droit à la pension de réversion ?

Le droit à la pension de réversion naît par le décès de l’assuré ou sa disparition. Le Code de la sécurité sociale vise précisément les personnes pouvant prétendre à cette pension que sont : le conjoint survivant ou le ou les conjoints divorcés. En conséquence, les partenaires de PACS sont expressément exclus de ce droit à pension.

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La conclusion d’un PACS entraine-t’elle la perte de la pension de réversion au titre du décès du premier conjoint ?

Cela est fonction de la nature du régime de retraite du conjoint décédé. En effet, si le conjoint décédé était affilié au régime de la fonction publique, la conclusion d’un PACS entraine la perte du droit de perception de la pension de réversion. En revanche, si le conjoint décédé était affilié à un régime de retraite des activités salariées, commerciales, artisanales, libérales ou agricoles, le droit à réversion de la retraite de base et des retraites complémentaires est maintenu malgré la conclusion d’un PACS. Le montant de la pension sera cependant modifié du fait de l’augmentation des ressources prises en considération pour son calcul.

Amélie URSO MEHIDEB, notaire

Se marier en France ou à l’étranger ça vous tente ?

se marier à l'étranger

Qu’il s’agisse de français souhaitant se marier à l’étranger ou d’étrangers souhaitant se marier en France, les futurs mariés doivent remplir des conditions légales et doivent effectuer des formalités spécifiques au pays dans lequel ils se marient, non seulement pour que ce mariage soit valable dans le pays du mariage mais également au-delà de ses frontières.

Je suis Français et je souhaite me marier à l’étranger 

Où s’adresser ?
Lorsque l’un des futurs mariés au moins est de nationalité française, il convient de se rapprocher de l’autorité diplomatique française (Ambassade ou Consulat) du pays où le mariage va se dérouler ou de l’officier d’état civil local.

Les conditions à remplir par un français pour se marier à l’étranger
*Si le mariage est célébré par l’autorité diplomatique française, les futurs époux doivent remplir les mêmes conditions que celle exigées en cas de mariage en France et notamment : être majeurs, non déjà mariés, absence de parenté ou alliance entre eux, consentement libre et éclairé……

Au même titre qu’un mariage en France, la publication des bans a lieu soit à la mairie du lieu du domicile ou résidence des futurs époux s’ils résident en France soit au consulat français s’ils résident à l’étranger.

*Si le mariage est célébré par un officier d’état civil local, les futurs époux doivent préalablement à la célébration obtenir un certificat de capacité via les autorités diplomatiques françaises et remplir les conditions locales en fonction du pays.

La validité du mariage à l’étranger
Lorsque le mariage a été célébré au sein d’une autorité diplomatique, il est automatiquement reconnu en France.

Lorsque le mariage a été célébré par l’officier d’état civil local, pour être reconnu en France, le mariage doit être transcrit sur les registres de l’état civil du Consulat français. 

Je suis de nationalité étrangère et je souhaite me marier en France 

Où s’adresser ?
Les étrangers peuvent se marier auprès des autorités diplomatiques représentant leur pays en France ou devant l’officier d’état civil français dans certaines conditions (avoir au moins un parent résidant ou domicilié en France).

Les conditions à remplir par un étranger pour se marier en France
Devant l’officier d’état civil français, les étrangers doivent remplir les mêmes conditions de fonds que les Français (être majeurs, non déjà mariés, absence de parenté ou alliance entre eux, consentement libre et éclairé……)

Le mariage pourra être célébré dans une commune française avec laquelle au moins l’un des 2 époux a des liens durables de façon directe ou indirecte (domicile, résidence).

Les futurs mariés devront fournir à l’officier d’état civil les documents équivalents à ceux demandés aux français (acte de naissance…).

La validité du mariage en France
Le mariage d’un couple étranger devant un officier d’état civil français devra être transcrit auprès des autorités diplomatiques du pays de leur nationalité.

Dans un contexte international, je choisis bien mon régime matrimonial 

  • soit les futurs époux choisissent leur régime matrimonial avant leur mariage (loi de la nationalité, loi de résidence habituelle ou future),
  • soit ils ne choisissent pas et c’est la loi du pays où ils établissent leur première résidence habituelle commune après le mariage qui s’applique, à défaut c’est la loi de leur nationalité commune, à défaut, c’est la loi du pays avec lequel les époux entretiennent les liens les plus étroits.

Ainsi des Français qui se marient au Portugal sans avoir désigné la loi de leur régime matrimonial avant leur mariage et qui établiraient leur première résidence commune au Portugal, seront soumis au régime légal portugais.

Afin d’éviter toutes interrogations quant au régime matrimonial applicable, il est impératif de penser à désigner la loi applicable à son régime matrimonial avant de se marier au moyen d’un acte établi par le notaire !

 Elodie PHILIP, notaire.
 contrat de mariage

Mariage, PACS, union-libre : quelle forme d’union choisir ?

mariage, pacs, union-libre

Mariage, PACS ou union-libre ?

Zoé et Yohan, Franck et Frédéric, ont décidé de vivre ensemble.
L’objectif de ces deux couples : faire coïncider le cadre juridique de leur union avec leur situation actuelle et à venir.
Aujourd’hui, les couples ont le choix entre le mariage, le PACS et l’union-libre (ou concubinage). Chaque statut possède ses caractéristiques, à étudier attentivement avant de se lancer dans la vie à deux.
Pour cela, une visite chez un notaire est utile.  Le notaire leur expliquera les conséquences juridiques, financières et fiscales de chaque forme d’union.

 

Vidéo du Facebook Live du mercredi 6 juin 2018 : les notaires de la Drôme, de l’Isère et des Hautes-Alpes ont répondu à de nombreuses questions posées via la page Facebook NotaireCom :

 

1. Mariage, PACS, union-libre : trois formes d’union, trois statuts différents.

Mariage

Si Yohan et Zoé se marient, ils concluent un acte à la fois juridique et solennel. Cela entraîne des devoirs et des droits étendus entre époux, fixés par le Code civil et la jurisprudence. Yohan et Zoé peuvent se marier avec ou sans contrat de mariage.

Si l’un ou les deux choisissent ensuite de mettre fin au mariage, ils devront divorcer, une procédure qui peut s’avérer complexe.

Pacs

Si Franck et Frédéric optent pour le PACS, ils signent un contrat selon lequel ils se doivent aide mutuelle et matérielle. Le PACS se dissout automatiquement par le mariage, ou par déclaration conjointe des partenaires ou décision unilatérale de l’un d’eux.

L’officier d’Etat civil ou le notaire enregistrera la dissolution et procédera aux formalités de publicité.

Union-libre

Si nos deux couples préfèrent vivre en union-libre. Le concubinage est une situation de fait. Il n’entraîne ni devoir, ni obligation et nulle procédure n’est requise pour y mettre fin.

La séparation ou la succession dans le cadre de l’union-libre peut s’avérer bien complexe !

2. Comparatif entre les trois statuts : mariage, pacs, union-libre 

comparaison mariage, pacs, concubinage

Concubins, Pacsés, Mariés. Comment protéger votre couple ?

Quelles dispositions prendre pour protéger votre couple en cas de décès ?

1- Concubins : vous n’avez aucun droit !

C’est la situation la moins sécurisante. Les concubins sont considérés comme « étranger » l’un envers l’autre. En cas de décès, vous n’héritez pas de votre concubin ! Même si vous vous protégez avec un testament, le survivant sera taxé à 60 % pour recueillir les biens légués !

2-Pacsés : rédigez un testament !

Les partenaires sont exonérés de droits de succession. Cependant, attention, le Pacs ne confère aucun droit successoral au partenaire. Il faut rédiger impérativement un testament pour transmettre  le patrimoine à son profit. En présence d’enfants, cette transmission par testament doit être limitée afin de ne pas porter à leurs droits dans la succession.

3-Bientôt mariés ? Avez-vous besoin d’un contrat de mariage !

Selon votre situation personnelle, un contrat de mariage s’avère bien souvent nécessaire. Le régime de la communauté légale réduite aux acquêts qui régit les mariages sans contrat n’est pas adapté à toutes les situations. Par exemple, si vous êtes chef d’entreprise, vous pouvez opter pour un régime de séparation de biens.

4- Mariés, vous pensez être protégés ! Des dispositions supplémentaires peuvent être nécessaires !

Les droits du conjoint dans la succession peuvent être limités selon les situations.

-En présence d’enfant d’une première union, la loi confère au conjoint UN QUART en PLEINE PROPRIETE des biens dépendants de la succession.

-En l’absence de descendant et en présence d’ascendants, la loi confère aux ascendants un droit en PLEINE PROPRIETE.  Vous n’êtes, dans ce cas, pas seul héritier !

Augmenter les droits du conjoint avec une donation entre époux

Vous pouvez augmenter la quote-part revenant au conjoint en cas de décès ! Pour cela, il convient de régulariser une donation entre époux. Il peut être judicieux, selon la situation, d’opter pour une quotité plus importante que la quotité légale.

Adapter le régime matrimonial

Il est toujours possible d’aménager votre régime matrimonial, que vous ayez établi ou non un contrat de mariage. Un aménagement peut se révéler opportun pour la protection de votre conjoint ou pour une  optimisation fiscale lors de votre décès.

A chaque situation, sa solution, faites le point avec votre notaire !

Jennifer PITARCH, notaire

 

Le choix du contrat de mariage : à chacun son choix !

choix du contrat de mariage

BIEN COMPRENDRE SON REGIME MATRIMONIAL POUR FAIRE LE BON CHOIX DU CONTRAT DE MARIAGE

Le régime matrimonial ce sont les règles qui s’appliquent aux époux au cours du mariage. Le contrat de mariage c’est la liberté laissée aux futurs époux du choix leur régime matrimonial.

Vous avez trouvé chaussure à votre pied ?

Il est urgent de trouver le régime matrimonial qui vous convient pour en faire un contrat avant votre mariage. A défaut le Code civil organisera votre régime matrimonial. Ne laissez pas la Loi choisir à votre place !

Mais le choix du contrat de mariage à 20 ans ou 40 ans n’est pas nécessairement le même que le choix du contrat de mariage  à  60 ou encore  80 ans ?

Sera-t-il un contrat de mariage ou contrat de Remariage ?

Surtout le choix du contrat de mariage dépend de votre sensibilité :  Etes-vous mutualiste, altruiste, ou plutôt indépendant ou encore séparatiste ?

Rassurez-vous si vous êtes un peu tout cela, votre notaire vous guidera vers le meilleur choix pour un coût généralement fixe d’environ 400 euros sauf clauses particulières touchant à la propriété des biens immobiliers.

LE CONTRAT DE MARIAGE DU MUTUALISTE : LA COMMUNAUTE LEGALE – Quand on aime on a toujours 20 ans !

La communauté légale de biens réduite aux acquêts c’est la mise en commun de toutes les acquisitions et économies réalisées au cours du mariage sans distinction de leur origine ; c’est aussi une cogestion des biens. Seuls sont réservés les biens qualifiés de propre c’est-à-dire détenus avant le mariage ou reçus par succession ou donation : Ce sont les règles applicables par défaut.

LE CONTRAT DE MARIAGE DU PROTECTIONISTE : LA COMMUNAUTE CONVENTIONNELLE – La retraite cela se prépare !

Certaines règles de la communauté légale peuvent ne pas protéger suffisamment les biens propres ou, à l’inverse, ne pas être suffisamment protectrice du conjoint survivant. La communauté conventionnelle peut permettre d’adapter certaines clauses : Ce contrat nécessite une analyse sur mesure de votre situation.

LE CONTRAT DE MARIAGE DE L’ALTRUISTE : LE COMMUNAUTE UNVERSELLE – Ce qui est à moi est à toi !

Il s’agit d’une variante de la communauté légale généralement assortie d’une clause d’attribution intégrale qui assure la transmission de tout le patrimoine au conjoint survivant : à utiliser en toute connaissance de cause. 

LE CONTRAT DE MARIAGE DE L’INDEPENDANT : LA SEPARATION DES BIENS – La crise de la quarantaine ça se prépare !

C’est la poursuite après le mariage du fonctionnement patrimonial des concubins ;  Sans interdire la réalisation d’achat en commun le contrat de mariage de la séparation de biens confère une totale autonomie de gestion, une protection des patrimoines mais aussi un enrichissement exclusivement propre après acquittement des charges courantes : la liberté a un prix.

LE CONTRAT DE MARIAGE DU CAPITALISTE : LA PARTICIPATION AUX ACQUETS – Les bons comptes font les bons amis !

Le contrat de la participation aux acquets associe l’autonomie de la séparation de biens pendant le mariage à une répartition de l’enrichissement de chaque époux : réservé aux initiés il suppose une actualisation régulière des patrimoines.

contrat de mariage

Thomas PLOTTIN, notaire.

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