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La rupture du PACS… Et après ?

rupture de pacs et après

Le PACS est légalement soumis au régime de la séparation des biens. Les partenaires ont cependant le droit d’en stipuler autrement dans la convention du PACS et de le soumettre au régime de l’indivision. En cas de rupture, la loi ne prévoit aucune règle concernant le partage des biens entre les partenaires. Ce partage doit donc se faire à l’amiable.

Rupture du PACS… Si le PACS est soumis au régime de la séparation des biens

Chaque partenaire peut récupérer ses biens propres. 

Attention ! Si un partenaire a fourni des sommes à l’autre pour améliorer un bien personnel de celui-ci, il peut en demander le remboursement à la dissolution du PACS.

Si le PACS est soumis au régime de l’indivision des biens

Les biens acquis en indivision au cours du PACS appartiennent aux deux partenaires à parts égales. Ainsi, au moment du partage des biens après la dissolution du PACS, les partenaires se partageront entre eux les biens dans les mêmes proportions.

PACS, avantages et limites

Quel que soit le régime du PACS

À la dissolution du PACS, les partenaires doivent régler les dettes et créances contractées au cours du PACS. Si un des partenaires n’a pas contribué aux charges du ménage à hauteur de ce qui avait été convenu, il est redevable envers l’autre partenaire à la fin du PACS. 

Attention ! Les partenaires devront remboursés les dettes contractées durant la vie commune à la fin du PACS, sauf si certaines n’ont été contractées que par un des partenaires.

A lire également : PACS, impôts et fiscalité

Rupture du PACS… En cas de litige entre les partenaires

Ils ont la possibilité de saisir le juge des affaires familiales auprès du Tribunal judiciaire. 

Le juge statuera sur le partage de biens et éventuellement sur le dédommagement d’un partenaire lié à un préjudice découlant de la rupture du PACS. 

En ce qui concerne les éventuels enfants dans le cadre d’un PACS, les questions seront traitées en fonction du lien de filiation et indépendamment du PACS.

Moréna PAGET, notaire

 

PACS et dépenses du couple… Qui paye quoi ?

pacs et dépenses du couple

Dans la vie de tous les jours, les tentations ne manquent pas. Acheter une nouvelle télé, une nouvelle voiture, la financer et bien d’autres cas. Il fallait s’y attendre, se pacser a une incidence sur le traitement juridique de ces dépenses, qu’elles soient personnelles ou pour les besoins de la vie courante.

PACS, avantages et limites

PACS et dépenses du couple : les dettes personnelles, qui doit payer ?

Le principe : Le Code civil (article 515-5) prévoit un principe général : chacun reste seul tenu des dettes personnelles nées avant ou pendant le pacte, et ce quel que soit le régime choisi, c’est-à-dire entre la séparation de biens et le régime de l’indivision. Ainsi, à l’égard des créanciers, seul le partenaire qui s’est engagé est tenu et seul lui peut être mis en cause par le créancier.

A lire également : PACS, choisir entre séparation de biens et indivision

PACS et dépenses de la vie commune, qui doit payer ?

L’exception : Les partenaires sont tenus solidairement à l’égard des tiers des dettes contractées par l’un d’eux pour les besoins de la vie courante (article 515-4 du Code civil). Dans ce cas, les deux partenaires peuvent être mis en cause par le créancier afin de percevoir son dû.

Ces dépenses peuvent correspondre au loyer de l’habitation principale par exemple.

L’exception à l’exception : Un certain nombre de dépenses, pourtant contractées pour les besoins de la vie courante, n’engendrent pas de solidarité entre les partenaires. Il en est ainsi :

– des dépenses manifestement excessives au regard du patrimoine des partenaires.

– pour les achats à tempérament (par exemple un crédit à la consommation) et pour les emprunts à moins que ces derniers ne portent sur des sommes modestes nécessaires aux besoins de la vie courante et que le montant cumulé de ces sommes, en cas de pluralité d’emprunts, ne soit pas manifestement excessif eu égard au train de vie du ménage, le tout sauf s’ils n’ont été conclus du consentement des deux partenaires

Dans tous les cas, l’excès est apprécié par le juge.

Alexandre BAVOUX, notaire

PACS et notaire

A VOS ACTES – LES PRINCIPALES ÉTAPES DE L’ACHAT IMMOBILIER

A VOS ACTES – Les étapes de l’achat immobilier 

Les notaires vous éclairent pour tous les actes importants de votre vie. En moins d’une minute, les notaires vous donnent des conseils essentiels  pour mener vos projets.

Retrouvez la vidéo A VOS ACTES sur LES ÉTAPES DE L’ACHAT IMMOBILIER

Lorsqu’un notaire est chargé d’un dossier de vente immobilière, il va avoir besoin de récupérer auprès du vendeur différentes pièces.

Une fois les pièces fournies à votre notaire, celui-ci va établir un avant contrat qui peut prendre la forme soit d’un compromis soit d’une promesse unilatérale de vente. Et pour établir ce contrat, le notaire va avoir besoin de récupérer les diagnostics immobiliers informatifs, de récupérer le titre de propriété du vendeur et les éléments relatifs à l’urbanisme et à la construction du bien. L’ultime étape, c’est le transfert de la propriété qui se fait par la signature de l’acte de vente.

pour acheter un bien, il faut compter environ trois mois, pendant lesquels le notaire va faire plusieurs vérifications. Par exemple, en matière d’urbanisme, il va vérifier notamment si la commune ne souhaite pas acheter le bien à votre place, c’est le droit de préemption de la commune.

Les frais d’acquisition sont à la charge de l’acquéreur et s’élèvent à environ 8% du prix d’acquisition. 80% de ces frais représentent des taxes, 10 % vont être la rémunération de l’office notarial et les 10% restant correspondent à des formalités réalisées sur le dossier.

Vidéo A VOS ACTES diffusée sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes

Vidéo A VOS ACTES diffusée sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes

Voir les vidéos A VOS ACTES :

  1. Le PACS
  2. Le contrat de mariage
  3. La société civile immobilière 
  4. Les étapes de la succession

 

A VOS ACTES – La société civile immobilière

A VOS ACTES – La société civile immobilière

Les notaires vous éclairent pour tous les actes importants de votre vie. En moins d’une minute, les notaires vous donnent des conseils essentiels  pour mener vos projets.

Retrouvez la vidéo A VOS ACTES sur la société civile immobilière.

Pourquoi faire une Société Civile ImmobiIière ?

La société civile immobilière, dite SCI, est un outil de gestion d’un bien immobilier en commun.

L’intérêt de la SCI est essentiellement la transmission de son patrimoine.

On conseille ce type de société en fonction des personnes. Par exemple, l’intérêt est réel pour une famille recomposée. La SCI peut être un bon mécanisme pour apporter une protection.

Comment faire une SCI ?

Les notaires vous conseillent pour la rédaction des statuts de la société et font le dépôt de la SCI au greffe du tribunal de commerce pour l’immatriculation de la société.

Combien coûte un SCI ?

Le coût de la réalisation d’une SCI chez un notaire est d’environ 1300 € à 1500 € en fonction du travail à effectuer. En revanche, si les statuts nécessitent l’apport d’un bien immobilier, le coût va être supérieur puisqu’il faudra ajouter à ce coût les frais liés à la publicité immobilière.

https://vimeo.com/381654130

Vidéo A VOS ACTES diffusée sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes

Voir les vidéos A VOS ACTES :

  1. Le PACS
  2. Le contrat de mariage
  3. Les étapes de l’achat immobilier
  4. Les étapes de la succession

Donation… Faisons le point !

donation, faisons le point

Soutenir un proche dans la difficulté, aider un enfant à démarrer dans la vie, offrir un cadeu, partager une somme d’argent,…Au-delà des dons réalisés à l’occasion d’un anniversaire, d’un mariage, les questions ne  manquent pas. Le montant est-il adapté à notre situation ? Comment procéder ? Quelle sera la fiscalité ?

Toutes les façons de donner ne se valent pas. Selon que l’on souhaite respecter l’égalité entre ses enfants, que l’on désire aider l’un d’entre eux quand il en a besoin ou que l’on envisage d’associer plusieurs générations autour d’un projet commun et patrimonial, les techniques juridiques à utiliser ne seront pas les mêmes.

Donner oui, mais comment ?

Une donation est un acte par lequel une personne « dispose à titre gratuit » d’un bien au profit d’une autre et ceci doit également être formellement accepté.

► Le donataire :

Le bénéficiaire peut être toute personne, héritier du donateur ou non.

Or, seule une personne majeure dispose de la capacité juridique pour accepter une donation.

Enfants mineurs – Si des parents ou des grands-parents souhaitent gratifier un enfant mineur, c’est possible, mais il sera nécessaire que son représentant légal accepte la donation.

Le terme de « représentant légal » a ici une acception assez large et va au-delà des tuteurs ou administrateurs légaux pour s’étendre à tous les ascendants de l’enfant.

Majeurs protégés – Rien n’interdit de faire bénéficier un majeur sous tutelle d’une libéralité. Mais l’intervention du tuteur est requise pour accepter une donation qui ne peut être grevée d’aucune obligation.

Un majeur sous curatelle peut accepter seul une donation, l’assistance de son curateur n’étant nécessaire que si elle est grevée d’obligations.

Incapacité à recevoir- Certaines personnes sont particulièrement désireuses de « laisser quelque chose » à un tiers qui les a aidées dans des moments difficiles.

Rien ne s’y oppose évidemment sauf… s’il s’agit de professionnels leur ayant dispensé des soins pendant leur maladie, qu’ils appartiennent au corps médical (médecins, chirurgiens, pharmaciens, infirmiers, etc.) ou à un culte (prêtres, pasteurs, rabbins, imams). Dans cette situation, pour éviter toute contestation, il est préférable d’orienter ses dons vers une fondation cultuelle ou soutenant la recherche médicale. Cet interdit s’applique aussi en principe aux mandataires judiciaires à la protection des majeurs.

► Attribuer dans quelle mesure et sous quelle forme ?

♦ L’objet de la donation peut porter sur un bien en pleine propriété ou démembré.

Peut-on tout donner ? Dans quelle limite ?
Tout donner, c’est possible. Cependant, il faut garder à l’esprit qu’il ne faut pas se dépouiller au point de ne plus pouvoir subvenir à ses besoins futurs. Surtout, il ne faut pas oublier que la liberté de donner est limitée par la « réserve héréditaire » de ses enfants.

Or celle- ci ne sera déterminée qu’après le décès du donateur.

Il reste possible de déroger à cette règle de la réserve en proposant à tous ses enfants de s’engager dans une renonciation anticipée à agir en réduction, qui peut être utilisé dans certaines configurations familiales particulières (par exemple enfant handicapé).

Entre le billet que l’on glisse discrètement dans la main d’un neveu et la donation notariée, la forme du don n’a rien d’anodin.

Le don manuel : Il représente la forme la plus simple et comme son nom l’indique, il peut être utilisé chaque fois que l’on peut donner « de la main à la main » : un meuble, une voiture, un tableau, une somme d’argent. Il s’étend aussi aux virements et au transfert de valeurs mobilières.

En revanche, il est exclu pour les biens immobiliers.

Il faut prendre la mesure de la portée de cet engagement. L’éventualité que le geste généreux soit découvert peut être mal interprété au moment de la succession du donateur.

La prudence commande le support notarié.

La donation notariée : C’est la donation par excellence : le notaire se charge de rédiger l’acte, d’informer le donateur de la portée de son acte, de le conseiller sur les modalités de la donation en fonction de la configuration familiale, de contrôler les abattements et exonérations possibles, de recueillir l’accord des donataires, de vérifier le transfert de propriété des biens donnés, de régler les droits, etc…

S’il paraît logique d’aider ses enfants au moment où ils en ont besoin, ces gestes désintéressés réalisés individuellement peuvent avoir des effets pervers.

Ce sera le cas si la valorisation des biens donnés ou acquis avec les sommes données évolue différemment et que, lors de l’ouverture de la succession du donateur, de grandes disparités se font jour.

Le double intérêt de la donation-partage permet aux parents de préparer la répartition de leur patrimoine en toute clarté et de rassembler leurs enfants. Elle fige les valeurs données à leur valeur déclarée au jour de l’acte.

Optimisation : comment procéder ?

► Aspect fiscal :

Le législateur a mis en place plusieurs dispositifs d’allégement des droits de donations, avec pour objectif de favoriser la circulation des patrimoines entre générations.

Un donataire bénéficie en principe d’un abattement avant de régler des droits de donation.

Autre aspect dont il faut tenir compte, le délai de rappel fiscal des donations est de 15 ans.

Cela signifie que, avant d’appliquer l’abattement pour calculer les droits de mutation exigibles, l’administration fiscale rapporte toutes les donations effectuées au cours des quinze années précédentes.

Ci-dessous, un tableau récapitulatif :

  • Bénéficiaire concerné Montant de l’abattement
  • Epoux, épouse ou partenaire d’un PACS 80.724 €
  • Ascendant ou enfant 100.000 €
  • Petits-enfants 31.865 €
  • Arrière petits-enfants 5.310 €
  • Frère ou soeur 15.932 €
  • Neveu ou nièce 7.967 €
  • Personne handicapée (abattement se cumulant avec ceux applicables selon degré de parenté) 159.325 €
  • Parent au-delà du 4ème degré de parenté 1.594 €

►Utiliser le démembrement de propriété

L’objet de la donation peut porter sur un bien en pleine propriété ou démembré.

Pleine propriété. Un bien donné en pleine propriété appartient en totalité et sans réserve à celui qui le reçoit, qu’il s’agisse d’argent, d’un meuble, d’un tableau, de parts de société, d’un logement, etc…

Démembrement de propriété. Le droit de propriété se compose de la nue-propriété (la disposition du bien) et de l’usufruit (l’usage et la perception des revenus générés par le bien). Il est possible de répartir ces deux droits entre l’usufruitier (en général les parents donateurs) et les nus propriétaires (les enfants donataires).

Au décès de l’usufruitier, la loi prévoit que l’usufruit rejoint la nue-propriété, sans taxation : les enfants deviennent alors propriétaires à part entière du bien. Ce principe peut s’appliquer aux biens immobiliers, aux portefeuilles de valeurs mobilières (dont les parents continuent à percevoir les intérêts et dividendes), etc.

Pourquoi donner la nue-propriété d’un bien ? D’une part, pour continuer à bénéficier de la gestion, de l’occupation ou des fruits de son patrimoine. D’autre part, pour transmettre ses biens à moindre coût.

Outre l’avantage de donner par étapes sans se dépouiller des pouvoirs de gestion et des revenus procurés par le bien, une donation démembrée présente un intérêt fiscal : l’assiette taxable est réduite à la seule valeur du droit démembré transmis, calculée selon un barème légal. Il y aura donc une diminution du montant des droits de donation voire une exonération si l’assiette taxable demeure plus faible que les abattements.

EXEMPLE : Un couple veut transmettre sa maison à leurs deux enfants. Ils se demandent ce qui est le plus avantageux fiscalement ?

La donation est nettement plus profitable qu’une succession, la taxation étant inférieure. Les droits de donation ne se calculent pas sur la pleine propriété (valeur totale du bien) mais seulement sur la nue-propriété (es murs) transmise aux enfants. L’usufruit (la jouissance du bien) demeure et reste propriété du donateur jusqu’à sa mort. La valeur de la nue-propriété dépend de l’âge du donateur. Quant aux enfants, ils profitent d’un abattement de 100 000 €, et ce tous les quinze ans. Dans l’hypothèse où la pleine propriété est évaluée à 400 000 €, les deux parents ayant moins de 81 ans, la nue-propriété représente 70 %, soit 280 000 €.

Afin de bénéficier deux fois de l’abattement de 100 000 €, ils ont intérêt à se partager la donation aux enfants. Ainsi, chacun recevra 70 000 €, soit un quart de la nue-propriété.

Lors du décès de leurs parents, les enfants hériteront — sans taxe — de l’usufruit de la maison. 

Caroline LABERTRANDIE, notaire

 

Comment rompre un PACS : Qui, quand, comment ?

rupture de pacs

Il existe de nombreuses situations possibles de rupture de PACS. Pour être bien informé, nous vous présentons ci-après, en détail, les spécificités de chacune d’entre-elles pour être en mesure de prendre les bonnes décisions.

Rompre un PACS : seul ou à deux ?

La rupture du PACS peut être demandée par un seul des partenaires (rupture dite « unilatérale ») ou par les deux partenaires (rupture dite « à l’amiable »).

La rupture du PACS à l’amiable 

Le PACS peut être résilié à tout moment sur décision commune des partenaires par une déclaration conjointe de dissolution du PACS. Cette déclaration est à déposer à la mairie ou chez le notaire ayant enregistré le PACS.

Procédure : Les deux partenaires devront remettre à la mairie ou au notaire une déclaration conjointe de dissolution du PACS.

Cette déclaration peut être envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception à la mairie ou chez le notaire ayant procédé à l’enregistrement du PACS. La lettre devra alors de plus contenir une photocopie d’une pièce d’identité valide de chaque partenaire. 

L’officier d’état civil ou le notaire, après vérification de la déclaration conjointe de dissolution du PACS, enregistre la dissolution et fait procéder aux formalités de publicité. Un récépissé d’enregistrement sera enfin envoyé aux partenaires.

Effet de la dissolution du PACS sur demande conjointe des partenaires : la dissolution prend effet pour les partenaires à la date de son enregistrement à la mairie ou chez le notaire.

La rupture du PACS unilatérale

Le partenaire qui souhaite rompre le PACS unilatéralement n’a pas besoin de fournir de raisons pour y procéder. L’autre partenaire se doit d’accepter cette décision.

Procédure : La signification de la volonté de dissolution du PACS est faite par acte d’huissier de justice. L’huissier remet également une copie de la signification à la mairie ou au notaire ayant procédé à l’enregistrement du PACS.

Attention ! La rupture est enregistrée 3 mois après signification par acte de l’huissier de justice au partenaire.

Le partenaire du PACS délaissé peut demander réparation si la rupture peut être qualifiée de rupture abusive c’est-à-dire si la rupture été brutale ou soudaine.

Exemple : Le fait de mettre son partenaire à la porte avec l’ensemble de ses affaires du jour au lendemain, sans prévenir à l’avance, peut être considérée comme étant une rupture abusive par les tribunaux (Cour d’Appel de PARIS – 21 février 2013).

Attention ! La faute dans la rupture ne remet pas en cause la dissolution du PACS. Le PACS reste dissout mais le partenaire délaissé aura droit à un dédommagement.

La rupture de PACS : PACS et mariage ?

En cas de mariage, la dissolution est automatique. Il n’y a pas de démarche à effectuer. L’officier d’état civil de la mairie ou le notaire enregistre la dissolution du Pacs.

L’officier de l’état civil appose, en marge de l’acte de naissance de chaque partenaire, la mention de la dissolution du Pacs.

Bon à savoir ! En cas de mariage, la dissolution du PACS est opposable aux tiers dès le jour du mariage.

Rompre un PACS en cas de décès.

En cas de décès, la dissolution prend effet à la date du décès du partenaire.

Attention ! le partenaire pacsé n’est pas héritier, sauf si un testament est fait en sa faveur.

L’officier d’état civil ou le notaire enregistre la dissolution du PACS. L’officier de l’état civil appose, en marge de l’acte de naissance de chaque partenaire, la mention de la dissolution du Pacs.

A lire également : PACS, pas d’héritage sans testament

Rompre un PACS si le partenaire est sous tutelle.

Si l’un des partenaires est placé sous tutelle ultérieurement à l’enregistrement du PACS, son tuteur ou le juge des tutelles peut décider de dissoudre le PACS.

Moréna PAGET, notaire

Les étapes de l’achat immobilier en vidéo

Vous souhaitez acheter un bien immobilier mais vous appréhendez difficilement les étapes importantes. Les notaires Drôme Isère Hautes-Alpes vous présentent tout ce qu’il faut savoir avant de vous lancer. Retrouvez en vidéo les principales étapes de votre projet immobilier, les délais et les frais d’acquisition.

Pour vendre ou acheter un bien immobilier, la première chose à faire est d’aller voir votre notaire. Il vous expliquera les grandes étapes pour bien mener votre projet immobilier. Le notaire a un rôle fondamental dans la relation de la transaction immobilière. Le notaire est là pour accompagner les parties et pour rassurer le client dans son opération. Le notaire a également l’obligation d’apporter la sécurité juridique au contrat qui va être régularisé.


1) Les étapes de la transaction

La transaction immobilière va se dérouler principalement en 4 étapes.

La première étape est la récupération des pièces et des informations nécessaires pour l’appréhension du dossier. Le notaire va récupérer les diagnostics immobiliers informatifs, le titre de propriété du vendeur et les éléments relatifs à l’urbanisme et à la construction du bien…

Ensuite, on procédera à la signature de l’avant contrat. L’avant contrat est communément appelé compromis de vente ou promesse unilatérale de vente. Cet avant contrat va définir les différents délais obligatoires et les droits et les obligations de chacun dans le dossier.

L’étape suivante sera la récupération de toutes les pièces nécessaires à la sécurisation de la transaction.

Entre l’avant contrat et la vente définitive, le notaire va continuer à solliciter des informations auprès de tiers pour son travail de vérification. Le notaire va vérifier notamment si la commune ne souhaite pas acheter votre bien à votre place. C’est ce qu’on appelle le droit de préemption de la commune. Il va demander à l’acquéreur l’obtention de son financement. Ce n’est à réception de l’obtention de financement  l’acte de vente sera établi.

L’ultime étape, c’est évidemment le transfert de la propriété qui se fait par la signature de l’acte authentique.

2) Les délais de la vente immobilière

Les délais de réalisation d’une vente immobilière vont varier en fonction de la complexité du dossier et en fonction des formalités nécessaires. Classiquement, il faut compter 2 mois ½ à 3 mois.

3) Les frais d’acquisition

En moyenne le cout d’une opération d’acquisition s’élève environ à 8% du prix de l’achat. 80% de ces frais représentent des taxes, 10% vont être la rémunération du notaire et les 10% restant correspondent à des formalités qu’on réalise sur le dossier.

A VOS ACTES, le programme des notaires de votre région sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes. En 1 minute chrono, les notaires vous éclairent sur tous les actes importants de votre vie.

 

Héritier éloigné… Comment payer les droits de succession ?

héritier éloigné

C’est bien connu les impôts sur les successions en France sont souvent lourds surtout quand le lien de parenté entre la personne décédée et l’héritier est éloigné.

Vous allez découvrir les différentes solutions pour s’acquitter de cet impôt.
Victor a rendez-vous chez son Notaire suite au décès de son cousin germain.
Première surprise : le Notaire lui révèle que son cousin qui était célibataire et sans enfant a laissé un testament à son profit lui laissant tous ses biens.
Seconde surprise, un peu moins bonne…, le Notaire lui explique :
– d’une part qu’une faible partie de cet héritage ne sera pas taxée (à hauteur de 1594€) et que le reste sera imposé au taux de 55%,
– et d’autre part que le délai pour s’acquitter de cette taxe sur la succession n’est que de 6 mois à compter du décès. 

Rapide calcul fait par Victor et son Notaire : son cousin laissant 5.000 € d’argent en banque et une maison évaluée 195.000 €, la note va être salée :
200.000 € – 1.594 € = 198.406 € taxés à 55% = 109.123 € de droits de succession.

Victor grince des dents, comment va-t-il pouvoir payer cette somme ?

A lire également : les abattements en cas de donation et succession

Héritier éloigné : vendre le bien immobilier de la succession

De prime à bord, la première idée qui vient à l’esprit est celle de vendre le bien immobilier hérité afin de payer les droits avec le prix de vente. Mais comment faire lorsque l’héritier souhaite conserver le bien ?
Il existe d’autres alternatives :

• Payer avec l’argent de la succession

Ce n’est pas le cas pour Victor mais il peut arriver que l’argent de la personne décédée soit suffisant pour régler les droits.

• Piocher dans ses économies 

L’héritier dispose bien sûr de la possibilité de régler avec son propre argent mais encore faut-il disposer de la somme suffisante…

• Régler avec autre chose que de l’argent

C’est une option marginale mais qui existe sous certaines conditions : s’acquitter des droits de succession en valeurs du Trésor ou encore par la remise d’œuvres d’art, de livres, d’objets de collection, de documents, de haute valeur artistique ou historique.

• Echelonner les règlements

Sous réserve que la succession comprenne majoritairement de biens non liquides (maison, terrain, entreprise…), l’héritier peut demander au Trésor Public de régler les droits de succession en plusieurs fois.

Toutefois cette solution présente des inconvénients : c’est le service des impôts qui fixe lui-même le calendrier des remboursements avec nécessairement une échéance tous les 6 mois, des intérêts seront dus (au taux annuel à 1,3% pour 2019) et une garantie, souvent une hypothèque, sera prise.

• Reporter le paiement

Lorsqu’une personne n’hérite que de la nue-propriété d’un bien, c’est-à-dire qu’une autre personne (souvent le conjoint) a l’usufruit du même bien, la première peut demander à différer le paiement de tous ses droits de succession au décès de l’usufruitier.

Néanmoins là aussi, le Trésor Public va appliquer des intérêts et demander une garantie.

• Emprunter de l’argent

Enfin, il est toujours possible de consulter sa banque pour solliciter un emprunt.

Il est important de régler les droits de succession dus dans les délais parce qu’en cas de retard, des pénalités sont encourues et il serait quand même dommage d’alourdir encore la note…

Delphine GRANGEON, notaire

Opérations immobilières des collectivités locales : le guide pratique

opérations immobilières des collectivités locales

Mairies et offices notariaux constituent sans doute les réseaux les plus denses du territoire avec la même mission : le service public de proximité.

Le guide pratique des opérations immobilières des collectivités locales

Inséré dans le tissu local, le notaire est au cœur des échanges économiques. Sur la cour d’appel de Grenoble, avec 307 notaires dans l’Isère, 127 dans la Drôme et 47 dans les Hautes-Alpes, près de 200 offices notariaux sont implantés dans 160 communes. Et 1500 collaborateurs sont au service des particuliers, des professionnels et des décideurs locaux.

Le notaire est traditionnellement un interlocuteur privilégié des collectivités locales grâce à son expertise particulière en droit immobilier ainsi qu’en droit public. 

Les collectivités réalisent des opérations immobilières classiques : vente, acquisition, échange, location, et d’autres techniques contractuelles comme le crédit-bail, le bail emphytéotique, le bail à construction qui doivent se combiner avec les règles du droit public. 

La sécurité juridique de l’opération est en jeu. Le notaire maîtrise aussi bien le droit privé que le droit public et assure auprès des collectivités locales, un conseil impartial, contrôle de légalité pour leurs décisions et rédaction d’actes.

En matière d’urbanisme et d’environnement, le notaire est un conseil avisé lors de l’élaboration de PLU, de lotissement communal et accompagne les collectivités dans la gestion et l’évolution de leurs projets fonciers. 

Le notaire assure l’exécution des délibérations et reste un interlocuteur indispensable pour la rédaction de contrats et les montages complexes. 

Le notariat dispose d’outils informatiques indispensables aux collectivités locales. Grâce notam­ment aux bases de données immobilières, le notaire apporte son expertise pour évaluer le juste prix d’une transaction.

Dans le souci d’accompagner toujours mieux les collectivités locales dans leurs projets immobiliers, les notaires Drôme Isère Hautes-Alpes ont imaginé ce guide pratique. 

L’objectif est d’apporter aux élus et techniciens des éclairages juri­diques sur les points suivants :  

  • Promettre de vendre ou vendre avant déclassement du domaine public
  • La vente d’un bien dépendant du domaine public
  • Opération immobilière et avis de la direction de l’immobilier de l’Etat
  • Le prix de vente des biens immobiliers d’une collectivité
  • Les lotissements communaux
  • L’acquisition en VEFA par une collectivité
  • Les clauses anti-spéculatives
  • Procédure DPU : droit de visite du bien  et incidences sur le délai de préemption

>> Téléchargez le guide pratique des opérations immobilières des collectivités locales en cliquant sur le visuel ci-après…

 

L’argent dans le couple, ça compte !

couple et argent

À qui appartient l’argent et quels sont les pouvoirs des époux sur leur argent ? Cette question se pose en cas de divorce ou de décès mais rarement lors du mariage. Beaucoup de personnes mariées pensent avoir la pleine propriété de leurs revenus quelle qu’en soit la source (salaires, revenus des capitaux, loyer, etc.). Or, lorsque les époux se marient sans faire de contrat de mariage et qu’ils se trouvent ainsi soumis au régime légal de la communauté réduite aux acquêts, tous leurs revenus, quels qu’ils soient, sont communs s’ils sont perçus pendant le mariage. Cela signifie que les deux époux sont propriétaires desdites sommes. En revanche, les sommes détenues par les époux avant le mariage demeurent propres à chacun.

Argent dans le couple : compte bancaire et argent commun

Cette règle de propriété commune vient se heurter aux règles bancaires qui prévoient que seul le titulaire d’un compte bancaire peut disposer des sommes placées sur ce compte. Dans ces conditions, même si les deux époux sont propriétaires de l’argent placé sur ce compte ouvert au nom de l’un d’eux seulement (salaires de l’un ou des deux époux…), seul son titulaire pourra verser ou retirer les fonds qui y sont placés. Sans procuration sur ce compte, le conjoint ne pourra pas effectuer d’opérations dessus. 

Le compte joint entre époux permet de pallier cette difficulté car il va pouvoir être utilisé par les deux époux (sous réserve que l’intitulé du compte indique Monsieur ou Madame et non Monsieur et Madame).

tout savoir sur le mariage

Argent dans le couple : argent propre et projet commun

Quand un époux perçoit des liquidités lors d’une donation ou dans le cadre d’une suc­cession (y compris le prix de vente d’un bien reçu par héritage ou donation), ces fonds de­meurent la propriété de cet époux : ils lui sont propres. Toutefois, pour éviter une confusion de ces sommes propres avec de l’argent commun, il faut que les fonds perçus soient isolés sur un compte spécialement ouvert à cet effet ou réemployés dans un achat immobilier ou un investissement ; dans cette dernière hypothèse, l’époux devra déclarer vouloir conserver la nature propre du réin­vestissement des fonds et que son conjoint reconnaisse la réalité de ce remploi. 

Dans ces conditions, le bien acquis avec les sommes réemployées demeurera la propriété de l’époux qui a financé l’investissement. Si les sommes qui lui sont propres sont versées sur des comptes déjà alimentés par de l’argent commun, notamment un compte joint crédi­teur ouvert aux deux noms des époux, il ne sera plus possible de dissocier les deux et la totalité des sommes placées sera considérée comme dépendant de la communauté. 

Toutefois, lors du partage de la communauté (en cas de divorce ou de décès), l’époux qui aura versé des sommes lui étant propres dans ce ”pot commun” pourra les récupérer dans le cadre du partage sous certaines conditions.

A lire également : Choisir son contrat de mariage

Argent commun et bien propre

A l’inverse, si de l’argent commun est utilisé pour financer un bien propre à l’un des époux, ce dernier devra indemniser la communauté lors du partage. 

Contrairement à ce que pensent beaucoup de couples, les loyers d’un bien immobilier propre à l’un des époux (maison, apparte­ment, terrain, local…) sont communs.

Mais attention, s’ils sont utilisés pour financer des travaux effectués sur ce bien immobilier appartenant à un seul des époux, ce dernier devra également indemniser la communauté lors du partage !

Les mêmes règles s’appliquent aux époux mariés sous un autre régime de communau­té (communauté universelle ou communauté conventionnelle). En revanche, les époux ma­riés sous le régime de la séparation des biens conservent, chacun en ce qui la propriété des sommes qu’ils perçoivent (salaires, loyers, intérêts, revenus des capitaux mobiliers etc.).

Parler argent avant le mariage

Avant de se marier, il est donc important que les futurs époux réfléchissent à la manière dont ils veulent gérer et posséder leur argent. Le recours au notaire qui saura les conseiller et établir, le cas échéant, un contrat de mariage sur mesure est donc fortement conseillé.

Carole IMPERATRICE, notaire