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Faire construire la maison de vos rêves

Vous réalisez votre rêve : faire construire votre maison…Mais que choisir : maison sur-mesure ou maison clés en mains ? Pour vous aider à répondre à cette question, voici un focus sur les deux contrats principaux applicables en matière de construction : le contrat de construction de maison individuelle (ou CCMI) et le contrat d’architecte.

1) Constructeur ou architecte : quelles missions ?

Le contrat de construction de maison individuelle (CCMI)

En concluant un CCMI, vous désignez un professionnel, nommé le constructeur, qui sera en charge d’effectuer l’intégralité des travaux. Ce contrat, strictement encadré par la loi, peut être conclu avec ou sans fourniture de plan. Dans le premier cas, vous faites construire votre maison d’après un plan que le constructeur propose. Dans le second cas, le constructeur se limite à l’exécution des travaux de gros œuvre, de mise hors d’eau et hors d’air. Dans tous les cas, une notice descriptive indiquant les caractéristiques techniques de la maison et de ses éléments d’équipement doit être dressée.

Le contrat d’architecte

Le contrat d’architecte, quant à lui, est conclu avec un architecte qui peut prendre en charge la maitrise d’œuvre (suivi du chantier..). Son contenu est librement négocié entre les parties, ce qui est peut-être considéré comme moins protecteur que le CCMI, mais permettant d’adapter plus aisément le projet à vos souhaits. Pas de plan type, votre projet est établi sur mesure. Selon les missions que vous décidez de lui confier, l’architecte établit les plans et coordonne les travaux. Mais il ne se charge pas lui-même de la construction.

2) La maîtrise du coût : quelles garanties ?

Le contrat de construction de maison individuelle (CCMI)

Le CCMI doit obligatoirement mentionner le prix de la construction, qui est forfaitaire et définitif. En cas de dépassement du prix convenu, cela relève de la responsabilité du constructeur. En cas de défaillance de ce dernier, le surcoût sera pris en charge par un garant (en principe un établissement de crédit), car la loi impose au constructeur de souscrire une garantie. Quant au paiement du prix, il est effectué en plusieurs versements exigibles au fur et à mesure de l’avancement des travaux, avec un encadrement légal strict.

Le contrat d’architecte

L’architecte quant à lui, définit en général l’enveloppe financière des travaux. En cas de dépassement, mais uniquement lorsque l’architecte s’est engagé sur la base d’un prix plafond, sa responsabilité peut être mise en cause. Il est également du devoir de l’architecte de vérifier les comptes établis par les entreprises, qu’il vous présente

3) Date de livraison : quelles obligations ?

Le contrat de construction de maison individuelle (CCMI)

La date de livraison et les pénalités à la charge du constructeur en cas de retard de livraison, sont des mentions obligatoires du contrat de CCMI. Le constructeur engage donc sa responsabilité.

Il est ici précisé que le constructeur a l’obligation de souscrire une garantie de livraison, auprès notamment d’un établissement de crédit, lequel prendra en charge les travaux de construction et les pénalités de retard en cas de défaillance du constructeur.

Le contrat d’architecte

L’architecte peut quant à lui être chargé de diriger l’exécution des travaux, en coordonnant les différents corps de métiers, et surveiller la bonne exécution (en faisant notamment reprendre les malfaçons dès leur constatation). Par suite, il peut être tenu des conséquences d’un retard mais uniquement lorsque celui-ci provient d’une faute de sa part. Seul le manquement d’accomplissement de certaines diligences peut lui être reproché

4) Garanties de l’ouvrage

Il convient de préciser que les constructeurs et architectes sont tenus de garantir l’ouvrage. Ils doivent ainsi la garantie de parfait achèvement, la garantie biennale de bon fonctionnement et la garantie décennale.

Pour conclure, le choix entre les deux types de contrats devra être effectué en fonction de vos attentes : le constructeur dans le cadre d’un CCMI sera votre seul interlocuteur, vous livrant ainsi une maison clés en mains, alors que l’architecte aura pour mission de vous assister dans la définition de votre projet (qui sera établi sur-mesure), vos relations avec les entreprises et lors de la réception des travaux.

Patricia ARBET, notaire

Afin de vous accompagner dans votre projet immobilier, les notaires Drôme Isère Hautes-Alpes mettent à votre disposition un guide pratique « SPECIAL IMMOBILIER ».

Le notaire est acteur essentiel de votre projet immobilier. Professionnel du droit, il est le garant de votre sécurité juridique, de votre information la plus complète et de la bonne exécution de toutes les formalités qui entourent l’opération. Retrouvez toutes les informations utiles pour bien mener votre projet d’achat immobilier dans le « Guide pratique spécial immobilier » :

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La vente sur plan et la protection de l’acquéreur

Toutes les protections de l'acquéreur dans le cadre d'une vente sur plan

La vente sur plan concerne la quasi-totalité des immeubles neufs vendus. L’intérêt, pour le promoteur étant de financer l’opération avec les fonds versés par les acquéreurs. Si l’achat sur plan appelé VEFA peut inquiéter l’acquéreur novice, il faut savoir que c’est un mode d’acquisition particulièrement sécurisé. En effet, le chemin qui mène à la livraison de votre logement neuf est parsemé de « points de sécurité » permettant l’aboutissement heureux de votre projet immobilier.

Le contrat de réservation

Ce contrat doit contenir des mentions obligatoires (sous peine de nullité du contrat) : surface habitable, qualité de la construction, éléments d’équipement, prix, date de livraison, condition suspensive de prêt de l’acquéreur…

Le dépôt de garantie

La somme à verser dépend du délai prévu entre la date du contrat de réservation et la signature de l’acte définitif de vente. Son montant ne peut pas dépasser 2 à 5% du prix d’achat.

Le dépôt est versé sur un compte séquestre (au nom de l’acquéreur chez un notaire ou dans une banque).

La rétractation de l’acquéreur

Après sa signature, un exemplaire du contrat préliminaire est adressé à l’acquéreur en courrier recommandé avec accusé de réception.

L’acquéreur peut alors se rétracter dans un délai de 7 jours à compter de la réception de ce contrat sans avoir à donner de motif.

Le contenu du contrat de vente

Le projet de contrat doit être adressé à l’acquéreur au moins un mois avant la date prévue pour la signature. Outre une description détaillée du bien vendu, ce contrat devra impérativement contenir les références de la garantie bancaire d’achèvement ainsi que de l’assurance dommage-ouvrage.

Le Notaire a l’obligation de vérifier l’effectivité de ces garanties ; indispensables pour vous assurer la bonne exécution de la construction et vous protéger de possibles vices ou malfaçons apparus après la livraison du logement.

Le prix définitif de vente

Le paiement du prix se fait au fur et à mesure de l’achèvement des travaux avec des pourcentages maximaux.

Echelonnement du prix de vente d’un appartement
Pour l’acquisition d’un appartement dont le vendeur bénéficie de la garantie d’un organisme bancaire, les plafonds sont de :
– 35 % au plus à l’achèvement des fondations,
– 70 % au plus à la mise « hors d’eau »,
– 95 % du prix au plus à l’achèvement des travaux
– Il restera donc à payer 5% à la mise à disposition du logement

La réception des travaux

Le vendeur, en sa qualité de maître d’ouvrage, effectue la réception de la construction avec les entreprises. Un procès-verbal est établi dans lequel sont consignés toutes les malfaçons et tous les défauts apparents.

Le vendeur pourra faire jouer la garantie de parfait achèvement qu’il détient et exiger de l’entrepreneur la réparation des défauts constatés.

La livraison du bien

Lors de la remise des clés, il est conseillé de demander la copie du procès-verbal de réception.

L’acquéreur dispose d’un délai d’un mois à compter de la remise des clés pour faire un état des lieux et lister les anomalies (vices apparents). Celles-ci doivent être réparées dans de délai d’un an ; à défaut, le tribunal peut être saisi avant l’expiration de ce délai.

Si l’acquéreur fait des réserves relatives à la conformité de l’immeuble, il peut consigner 5% maximum du prix jusqu’à la réparation des désordres signalés.

Le retard de livraison

Un retard dans la livraison n’est pas considéré comme un défaut de conformité justifiant la consignation du solde mais il peut justifier d’une indemnisation en faveur de l’acquéreur, en application de la clause de pénalités prévue au contrat.

Ce retard peut parfois faire l’objet d’un dédommagement sur frais réels justifiés quand le préjudice de l’acquéreur est important (frais de garde-meubles, hôtel,…).

Les vices apparents

Un vice est dit apparent s’il est très facile à percevoir pour un acquéreur « moyen » non-professionnel.

En principe, est « apparent » un défaut ou une malfaçon qui est apparu dans le mois qui suit la remise des clés et la prise de possession des lieux. Au-delà de ce délai, le défaut ou la malfaçon est plutôt considéré comme un « vice caché ».

Le constructeur est tenu par la garantie de parfait-achèvement. Cette garantie couvre les défauts et malfaçons mentionnés sur le procès-verbal de réception des travaux ou qui sont apparus dans l’année qui suit. Elle concerne tous les types de défauts et de malfaçons (à l’exception des dommages causés par un mauvais entretien de la part de l’acquéreur).

Aucune clause du contrat ne peut exonérer l’entrepreneur de cette responsabilité légale. Mais c’est au vendeur, de faire jouer cette garantie auprès de l’entrepreneur.

Les vices cachés

Il s’agit de défauts non visibles du gros œuvre qui rendent le logement impropre à son usage ou qui compromettent sa solidité (mur fissuré, fenêtre non étanche à la pluie,…).

Ces vices cachés sont couverts par une garantie décennale. L’acquéreur dispose donc de dix ans pour agir. De surcroît, la responsabilité du promoteur est supposée engagée et, en cas de faillite, l’assureur prendra automatiquement les réparations à sa charge.

La jurisprudence étend la responsabilité et le champ d’application de la garantie décennale. Ainsi, les désordres liés aux éléments d’équipement du bien, dès lors que ceux-ci sont indissociables des ouvrages de viabilité, fondations, ossature, toiture, menuiseries extérieures, ou rendent le bien immobilier impropre à sa destination.

Exemple de vices couverts par la garantie décennale :
– installation de chauffage au sol défectueuse,
– carrelages dont la pose détériore le support,
– décollement d’un carrelage de façade dont la chute serait dangereuse,
– installation de chauffage ne permettant pas d’obtenir une température suffisante.

Par contre sont exclus de la garantie décennale les désordres à caractère esthétique.

L’isolation phonique

La loi vous fait bénéficier l’acquéreur d’une garantie d’isolation phonique pendant un délai d’un an à compter de l’entrée dans les lieux.

Les éléments d’équipements

Les équipements du logement (cuisine intégrée, radiateurs, etc.) font l’objet d’une garantie biennale de bon fonctionnement.

Ces éléments comprennent : les canalisations, radiateurs, tuyauteries, conduites, gaines, portes, fenêtres, persiennes et volets.

Même si la loi acte et veille à la protection des consommateurs, la présence de différents intervenants professionnels responsables (promoteur, notaire, banquier, etc.) est aussi un gage de sécurité pour votre projet immobilier. C’est pour cela qu’il ne faut surtout pas hésiter à les consulter tout au long du processus d’acquisition afin qu’ils puissent répondre à vos interrogations.

Que faire avant de vendre un bien immobilier ?

Vente d'un bien immobilier

La vente d’un bien immobilier n’est pas un acte anodin et il est important que le vendeur s’entoure de toutes les protections afin d’éviter une remise en cause de la vente et de fournir au candidat acquéreur les informations nécessaires et ainsi éviter des conflits ultérieurs ou une renégociation du prix. 

1) Fixer le juste prix 

Il est indispensable que le bien soit expertisé par un professionnel de l’immobilier tel que le notaire qui a une connaissance parfaite du marché (secteur, conjoncture économique…), afin d’éviter de proposer un prix de vente trop élevé qui risquerait de ralentir la vente et de dévaluer le bien.

2) Les documents nécessaires pour vendre un bien immobilier

Le vendeur doit systématiquement être en possession dès la mise en vente des pièces suivantes :

  • Etat civil complet : notamment pièce d’identité, et contrat de mariage ; il en va de même pour l’acquéreur ;
  • Titre de propriété en intégralité ; une simple attestation de propriété n’est pas suffisante, car elle ne contient pas le détail de l’acte (conditions particulières en matière de servitude ou de fiscalité par exemple) ;
  • En cas de travaux importants sur le bien vendu : autorisations d’urbanisme (permis de construire ou déclaration de travaux) si les travaux nécessitent une telle autorisation et assurances des entreprises si les travaux ont moins de 10 ans. Conservez bien toutes les factures de vos travaux, mêmes les plus anciennes. Pour cela votre notaire est à votre disposition pour vous indiquer les démarches à suivre. 
  • De même, l’accord de l’assemblée générale de la copropriété est nécessaire si votre bien est soumis à ce régime juridique. Il en est ainsi si ces travaux ont porté atteinte à l’aspect extérieur de l’immeuble ou aux parties communes de la copropriété; 
  • Les assurances décennales des entreprises sont nécessaires et devront être remises à l’acquéreur si des travaux importants ont été réalisés depuis moins de 10 ans,

CONSEIL : conservez bien toutes les factures de vos travaux, mêmes les plus anciennes. 

  • Pièces diverses : bail en cours ou cours ou congé du locataire si le bien est loué, dernière taxe foncière, contrats d’entretien des équipements (contrat d’entretien de la chaudière, certificat de ramonage annuel de la cheminée si elle existe…), documents du lotissement si votre bien est soumis à ce régime juridique…
  • Dossier de diagnostics techniques : la loi impose un contrôle technique du bien avant sa vente. Le coût de ces documents est variable selon le diagnostiqueur.

BON A SAVOIR : il est rare que le vendeur puisse se servir des diagnostics qui lui ont été fournis lors de sa propre acquisition, car la plupart de ces documents ont une durée de vie limitée !

3) Les diagnostics immobiliers

Les différents contrôles sont résumés dans le tableau suivant

Diagnostic

Bien immobilier concerné

Contenu du rapport / éléments à contrôler

Validité

Certificat  de  superficie  (loi carrez)

Tous les lots de copropriété quel que soit l’usage (habitation, professionnel, commercial). *Les maisons hors copropriété ne sont pas concernées par la loi Carrez

Sont compris dans la surface carrez : les sous-sols (autres que les caves, garages et parking) ainsi que les combles non aménagées, greniers, réserves, remises et vérandas d’une superficie supérieure à 8 m².

Certificat à refaire lors de chaque vente

Plomb

Biens immobiliers à usage d’habitation construits selon un permis antérieur au 1er janvier 1949

Peintures

Illimité  si constat négatif
Valable 1 an si constat positif

Amiante Diagnostic amiante avant-vente

Tous les biens immobiliers quel que soit l’usage (habitation, professionnel, commercial…) + les annexes (caves, garages, abris, grange…) construits selon un permis antérieur au 1er juillet 1997.

Le repérage porte sur les matériaux friables et non friables des listes A et B (flocages, calorifugeages, faux-plafonds, revêtements de sols et de murs, descentes pluviales, couvertures…accessibles sans travaux destructifs)

Illimitée sauf si présence d’amiante détectée nouveau contrôle dans les 3 ans

Termites

Tous les biens immobiliers situés dans une zone délimitée par arrêté préfectoral.

Immeubles bâtis et terrains à bâtir

6 mois

Gaz

Biens immobiliers à usage d’habitation ayant une installation individuelle de plus + 15 ans

Etat des appareils fixes et des tuyauteries

Attention : l’installation doit être alimentée en gaz lors de la réalisation du diagnostic

3 ans

Performance énergétique  (DPE)

Les immeubles équipés d’une installation de chauffage (Hors lieux de culte, monument historique, construction provisoire, bâtiments agricoles…)

Consommation et émission de gaz à effet de serre.

Attention : le DPE établi pour la vente peut être utilisé pour la location mais pas l’inverse.

10 ans

Electricité

Biens immobiliers à usage d’habitation ayant une installation de + de 15 ans

Dispense de diagnostic si attestation de conformité de moins de 6 ans produite par un organisme agréé

Installation intérieure : de l’appareil de commande aux bornes d’alimentation

3 ans

Assainissement

Si immeuble d’habitation non raccordé au réseau public de collecte des eaux usées

Contrôle de l’installation existante

3 ans

Mérules

Si immeuble d’habitation dans une zone prévue par l’article L 133-8 du Code de la construction et de l’habitation

Immeuble bâti

6 mois

Etat des risques et pollutions

Tous les biens immobiliers quel que soit leur usage

Indications sur la localisation du bien : en zone de sismicité ou/et dans une zone couverte par un plan de prévention des risques naturels, miniers et technologiques, information sur la pollution des sols et le risque radon.

6 mois

3) Les documents nécessaires pour vendre un bien immobilier en copropriété

Outre toutes les pièces qui viennent d’être énumérées, la loi ALUR impose de fournir d’autres pièces, qui, si elles ne sont pas  toujours  pertinentes, n’en demeurent pas moins obligatoires :

  • Le règlement de copropriété et ses modificatifs éventuels, y compris s’ils ne concernent pas le lot vendu. Votre syndic de copropriété peut être en possession de ces documents sinon votre notaire pourra les réunir en faisant une demande au service des impôts compétent.
  • Le carnet d’entretien, qui rappelle notamment l’historique des travaux effectués dans la copropriété et les entreprises intervenant pour l’entretien de l’immeuble ; L’acquéreur se fera alors une idée précise de l’état de la copropriété et des travaux à prévoir :
  • Diverses informations comptables sur les charges et travaux en cours, l’éventuel fonds de roulement, la dette du syndicat vis à vis des fournisseurs et l’état des impayés dans la copropriété (le tout compilé dans le « pré état daté »).
  • Les trois derniers PV d’assemblées générales.
  • Le dossier technique global s’il existe.
  • La fiche synthétique de la copropriété, qui résume les principales caractéristiques juridiques et financières de la copropriété.

La délivrance de ces documents est facturée par les syndics. Soyez vigilant lorsque vous votez le contrat de syndic aux assemblées !

4) Les informations nécessaires pour vendre un bien immobilier

> Fiscalité :
Il est important que le vendeur se rapproche de son notaire pour connaitre l’éventuelle fiscalité générée par le vente : plus-value immobilière, taxe sur les terrains devenus constructibles… il est indispensable que le vendeur obtienne ces informations préalablement à toute mise en vente afin d’éviter des surprises financières le jour de la signature de l’acte de vente. Votre notaire sera en mesure de calculer le montant des impôts dont vous serez redevables.

> Location :
Si le bien est loué : Vous devez être en possession du dossier de location (bail, état des lieux, caution) qui devra être fourni et votre notaire vous indiquera si le locataire bénéficie d’un droit de préemption. Avant toute mise en vente du bien, il est indispensable que le vendeur se renseigne auprès de son notaire sur les droits du locataire lors de la vente du bien loué. En effet, certaines ventes nécessitent la purge préalable du droit de préemption du locataire qui sera prioritaire pour acquérir le bien. Il en est ainsi lors il s’agit de la première suite à la division ou subdivision du bien vendu ou lorsque le propriétaire souhaite vendre le logement sans locataire. Des délais imposés par la loi doivent être respectés !!

> Servitudes :
En cas d’existence de servitudes sur le terrain ou la maison vendue, il est opportun de retrouver des plans qui permettront à l’acquéreur de comprendre l’emplacement et les droits des bénéficiaires de ces servitudes. Il peut s’agir d’un droit de passage, d’un droit de vue, un tour d’échelle, etc…

> Assainissement :
En présence d’un assainissement autonome, le vendeur doit faire diagnostic de moins de trois mois par le service compétent (SPANC), qui indiquera la conformité ou non de votre installation. En cas de non-conformité, un devis devrait être présenté à l’acquéreur afin qu’il ait connaissance du coût des travaux à réaliser. En effet, la loi impose que les travaux de mise en conformité doivent être réalisés dans l’année de l’acquisition. Cette information est donc indispensable avant toute mise en vente puisque le coût de ces travaux peut être important. 

Si toutes ces informations sont vérifiées avant la mise en vente de votre bien, la signature de l’avant-contrat peut alors se dérouler en toute connaissance de cause avec l’aide votre notaire et sans risque pour les deux parties.

Aurélie BOUVIER, F.BRAUD, notaires.

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Immobilier, 9 conseils pour bien acheter

immobilier, 8 conseils

Vous rêvez de devenir propriétaire de votre résidence principale ? C’est aujourd’hui le bon moment ! Toutefois cette décision se mûrit. Il faut se poser les bonnes questions pour éviter les erreurs et trouver le bien qui vous convient le mieux : Pour quel projet de vie ? Quel est le type de bien recherché ? A quel prix ? Quel est mon budget ? Comment prospecter ?

Voici les 9 conseils à suivre pour réussir son achat en toute sérénité !

1 – Pour bien acheter, soyez sûr de vous !

Assurez-vous que le moment est opportun avant d’investir toutes vos économies et de vous endetter. Au regard des frais engendrés et du montant de l’investissement envisagé, mieux vaut acheter lorsque l’on se sent prêt. La patience est la principale qualité dont vous devrez faire preuve durant votre projet d’acquisition immobilière.

2 – Contactez votre notaire pour connaître les conditions actuelles du marché immobilier.

Connaissance prise de ces conditions, vous déterminez au mieux les caractéristiques du bien recherché au regard de votre projet de vie. Le notaire vous accompagnera au fil des étapes.

3 – Pour bien acheter, déterminez les caractéristiques du bien recherché

Ce temps de réflexion vous permettra de déterminer les caractéristiques du bien qui répondra au mieux à votre projet de vie : délai de détention future du bien, lieu de situation du bien, achat dans le neuf ou dans l’ancien, appartement ou maison, nombre de pièces …

Une fois votre projet déterminé, n’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un notaire pour connaître les conditions actuelles du marché immobilier.

4 –Pour bien acheter, fixez votre budget

Avant d’acquérir le bien immobilier de votre rêve, déterminez votre budget global et votre plan de financement (apport et prêt envisagé).

Il faudra garder à l’esprit qu’en sus du prix de vente, vous devrez vous acquitter des frais de notaire, d’une éventuelle commission d’agence, des frais de prêt et de garantie (caution ou hypothèque), du coût des travaux envisagés et d’autres frais comme la taxe foncière et taxe d’habitation, l’assurance habitation et des charges de copropriété ou de lotissement le cas échéant.

5 –  Pour bien acheter, prenez le temps d’éplucher les petites annonces immobilières

Par une agence immobilière ou de particulier à particulier, il faut y consacrer du temps et ne pas se précipiter. Il faut accepter de se déplacer, de visiter plusieurs biens, être capable de passer les logements au peigne fin pour déceler leurs défauts.

Ne vous contentez jamais d’une seule visite ! Cela n’est pas suffisant pour bien évaluer l’état du bien, la luminosité, le bruit extérieur, l’activité environnante et le coût des éventuels travaux à réaliser.

6 – Pour bien acheter, soyez curieux !

Posez le maximum de questions au vendeur ou à l’agence immobilière et réclamez l’ensemble des documents relatifs à la situation matérielle et juridique du bien vendu : les éventuelles autorisations d’urbanisme obtenues pour la construction du bien ou pour des travaux d’agrandissement, les assurances souscrites, les éventuelles servitudes, le type d’assainissement, les différents diagnostics immobiliers réalisés, les factures et justificatifs appropriés de professionnels, les documents et informations relatifs à la copropriété ou au lotissement.

Soyez vigilants sur des critères tels que l’emplacement, l’accès au lieu de travail, la proximité de crèche, écoles, le voisinage, les bruits, l’étage… Estimez les travaux à réaliser selon l’état du bien (redistribution des pièces, simple modernisation ou  décoration…).

7 – Pour bien acheter, formulez une offre raisonnable

Une fois votre choix effectué, formulez une offre d’achat raisonnable au regard des prix du marché immobilier. L’offre d’achat n’est pas un acte anodin, elle engage son auteur. Elle doit être bien formulée et mentionner le prix proposé mais également les conditions de votre acquisition (notamment le recours à un prêt) et la durée de validité de votre proposition.

8 – Pour bien acheter, régularisez un compromis de vente devant un professionnel 

Une fois votre offre acceptée par le vendeur, prenez contact avec votre notaire pour la régularisation du compromis ou promesse de vente. L’avant contrat engagera chacune des parties et précisera l’ensemble des conditions de la vente au regard des accords intervenus entre vous et le vendeur. Il s’agit de l’acte le plus important. Au compromis, on se dit tout !

9 – Pour bien acheter, finalisez votre financement et devenez enfin propriétaire 

Pour bénéficier des meilleures conditions possibles pour votre prêt immobilier (taux d’emprunt, frais de dossier, assurance décès, indemnité de remboursement anticipé), n’hésitez pas à contacter plusieurs banques et faire jouer la concurrence. Vous pourrez également faire appel à un courtier dans votre quête du meilleur prêt.

Une fois votre prêt obtenu, et la date de signature fixée chez le notaire, revisiter le bien immobilier avec votre vendeur pour vous assurer de son état et procéder aux relevés des compteurs pour les transferts de contrat. Il ne restera ensuite plus qu’à signer l’acte de vente.

Julien MINIO, notaire

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Contrat de location : bailleurs et locataires, tout ce qu’il faut savoir

contrat de location, bail

Quel type de contrat de location choisir ?

Le contrat de location portant sur un logement à usage d’habitation principale, le bail,  est un contrat écrit, signé du locataire et du bailleur, qui précise clairement les droits et obligations de chacun. Il peut s’agir d’un acte sous seing privé s’il est directement établi sur papier libre par le propriétaire et le locataire. Mais pour garantir aux parties une plus grande sécurité juridique, le contrat peut également prendre la forme d’un acte rédigé par un notaire. Il s’agit alors d’un acte authentique  appelé bail notarié.

Pourquoi l’acte notarié est-il une garantie pour votre contrat de location ?

Le bail notarié garantit l’équilibre du contrat de location, dans la mesure où le notaire s’assure que le bail prend en compte les intérêts de chacun et qu’il est conforme avec le droit en vigueur.

  • le notaire vérifie que le bailleur est bien le véritable propriétaire, qu’il a pouvoir de signer le bail.
  • Il permet de connaître avec précision et sans contestation la date du bail et ainsi la date à laquelle les congés devront être délivrés
  • En tant qu’acte authentique, le bail notarié a « force probante » (il ne peut être contesté), il est exécutoire et est opposable à tous. Cela permet au propriétaire de procéder, par l’intermédiaire d’un huissier de justice à des mesures directes à l’égard du locataire qui ne remplit pas ses obligations en matière de paiement de loyer.

Le prix de l’acte sera divisé entre les deux parties.

Que doit contenir le contrat de bail d’une location ?

Le bail doit comporter certaines mentions légales qui sont obligatoires. Il s’agit, entre autre, de l’état civil des parties, du montant du loyer, de la date d’entrée en jouissance du locataire, de la durée du contrat, du montant du dépôt de garantie.

Les éléments du contrat de location :

*le nom et l’adresse du propriétaire et de son mandataire
*la durée de la location et la date à partir de laquelle le locataire dispose du logement
*la description du logement et de ses annexes (, garage, cave jardin ou autres) et la surface habitable du logement.
*la destination du local loué, c’est-à-dire l’usage qui sera fait des locaux : habitation ou usage mixte d’habitation et professionnel
*le montant et les termes de paiement du loyer ainsi que les conditions de sa révision éventuelle
*le montant du dépôt de garantie.
*le loyer de référence et le loyer de référence majoré,
*le montant et la date de versement du dernier loyer acquitté par le précédent locataire, dès lors que ce dernier a quitté le logement moins de dix-huit mois avant la signature du bail.
*la nature et le montant des travaux effectués dans le logement depuis la fin du dernier contrat de location ou depuis le dernier renouvellement du bail

Propriétaire et locataire peuvent convenir de clauses facultatives. Elles ne doivent pas être contraires à la loi.

Quels sont les diagnostics à fournir pour une location ?

Lors de la signature d’un contrat de location immobilière, le bailleur est tenu d’y annexer plusieurs diagnostics immobiliers. Cette obligation s’applique aux locations de locaux à usage d’habitation ou à usage mixte professionnel et d’habitation, et qui constituent la résidence principale du locataire.

Ce dossier de diagnostic technique doit comporter :

  • L’état des risques naturels, miniers et technologiques, lorsque le bien loué se trouve dans une zone déterminée « à risques ». Il doit dater de moins de 6 mois à la date de la signature du contrat de location.
  • Le diagnostic de performance énergétique qui est valable 10 ans.
  • Le constat des risques d’exposition au plomb pour tout immeuble construit avant le 1er janvier 1949. Il est valable 6 ans.
  • Une copie d’un état mentionnant l’absence ou la présence d’amiante. Sa durée de validité n’est pas limitée en l’absence d’amiante.
  • Gaz et électricité : deux nouveaux diagnostics pour les locations  : Pour tous les baux signés à partir du 1er juillet 2017, dès lors que le logement fait partie d’un immeuble collectif dont le permis de construire a été délivré avant le 1er janvier 1975, deux nouveaux diagnostics deviennent obligatoires : l’état de l’installation intérieure d’électricité et l’état de l’installation intérieure de gaz. Toutefois, cette mesure ne s’applique que si l’installation a été réalisée depuis plus de 15 ans. Ce diagnostic évalue les risques pouvant compromettre la sécurité des personnes. Sa durée de validité est de 6 ans.

Pour tous les autres logements (individuels ou dont le permis de construire a été délivré après le 1er janvier 1975), le bailleur a jusqu’au 1er janvier 2018 pour se mettre en conformité avec la loi.

Les mesures actent une symétrie avec le dispositif appliqué à la vente depuis des années :

les contenus des états réalisés pour la location sont identiques,

– s’ils ont été réalisés depuis moins de 6 ans à la date à laquelle les documents doivent être produits, les états réalisés à destination d’une vente peuvent être utilisés. D’autres équivalences existent :

  • pour le gaz : lorsqu’un état de l’installation intérieure de gaz a été réalisé avant l’entrée en vigueur du décret par un organisme d’inspection accrédité pour réaliser des diagnostics de l’installation intérieure de gaz par le COFRAC, cet état tient lieu d’état de l’installation intérieure de gaz, s’il a été réalisé depuis moins de 6 ans à la date à laquelle ce document doit être produit.
  • Pour l’électricité : lorsqu’une installation intérieure d’électricité a fait l’objet d’une attestation de conformité relative à la mise en confor­mité ou à la mise en sécurité de l’installation électrique, visée par un organisme agréé par le ministre chargé de l’énergie, cette attestation, ou, à défaut, en l’absence d’attestation, la déclaration de l’organisme agréé indiquant qu’il a bien visé une attestation, tient lieu d’état de l’installation électrique intérieure, si l’attestation a été établie depuis moins de 6 ans à la date à laquelle ce document doit être produit.

Contrat de location : comment s’assurer que le logement qui va être loué est aux normes ?

La loi impose un respect des critères de décence, et le propriétaire engage donc sa responsabilité si le bien loué n’est pas conforme. Un logement décent ne doit pas comporter de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé des occupants. Il doit également être doté de confort le rendant conforme à l’usage d’habitation.  Le locataire est en droit d’exiger du propriétaire la mise en conformité du logement.

La durée du bail

La durée minimale du bail est de trois ans, si le propriétaire est un particulier et de six ans, si le propriétaire est une personne morale, (exemple une société – sauf SCI familiale) ou une compagnie d’assurance. Lorsque le propriétaire est un particulier, il peut proposer un contrat d’une durée inférieure à trois ans (mais un an minimum) pour des causes particulières : récupérer son logement pour des raisons professionnelles ou familiales (ex : départ à la retraite, retour de l’étranger, nécessité de loger un membre de la famille).

Contrat de location : le bailleur peut-il exiger une garantie financière ?

Il est presque systématique aujourd’hui que le bailleur demande au locataire la caution d’un tiers comme garantie supplémentaire.  Le locataire doit donc se tourner vers un parent ou un ami pour obtenir ce cautionnement. C’est un engagement important pour le tiers, pouvant avoir de lourdes conséquences : le tiers s’engage à remplir l’obligation de paiement du locataire en cas de défaillance de ce dernier.

A combien s’élève le montant du dépôt de garantie pour une location ?

Il est limité à un mois de loyer sans les charges. Au départ du locataire, le dépôt de garantie doit être restitué dans un délai maximal de deux mois (un mois pour les baux conclus à compter du 27 mars 2014 – loi ALUR) à compter de la restitution des clefs par le locataire, déduction faite le cas échéant des sommes restant dues.

Un état des lieux doit être réalisé

Le locataire et le propriétaire doivent constater l’état des lieux ensemble, d’un commun accord, lors de la remise des clés et au moment de leur restitution. Pour être valable, l’état des lieux doit être signé par les deux parties. En cas de difficultés, le recours à un huissier est indispensable.

Contrat de location : comment réviser le loyer ?

L’augmentation de loyer ne peut excéder la variation d’un indice de référence des loyers publié par l’INSEE chaque trimestre et qui correspond à la moyenne, sur les 12 derniers mois, de l’évolution des prix à la consommation, hors tabac et hors loyers. Cette révision intervient chaque année à la date convenue entre les parties ou, à défaut, au terme de chaque année du contrat.

Comment se protéger en cas de non-paiement du loyer par un locataire ?

La garantie universelle des loyers vise à protéger les bailleurs contre les risques d’impayés de loyer. Il ne s’appliquera pas lorsque le bailleur aura obtenu un cautionnement ou bien aura souscrit une assurance pour les risques couverts par la garantie universelle des loyers. Cette garantie ne concernera que les logements constituant la résidence principale du locataire (loués nus ou meublés).

Contrat de location : la fin du bail

Le locataire qui souhaite quitter son logement loué non meublé doit respecter un délai de préavis de trois mois. Cependant, la loi ALUR prévoit de nouveaux cas pour lesquels le délai est d’un mois, et notamment :

*le bien loué est situé dans une « zone tendue »,

*en cas d’obtention d’un premier emploi, de mutation, de perte d’emploi ou de nouvel emploi consécutif à une perte d’emploi par le locataire (cas préexistant conservé),

*pour le locataire dont l’état de santé, constaté par un certificat médical, justifie un changement de domicile ou qui bénéficie d’aides particulières.

Le bail mobilité

Créé par la loi Elan, le « bail mobilité » est un contrat de location signé entre le propriétaire d’un logement meublé et un locataire temporaire (étudiant, salarié en en mission temporaire ou formation professionnelle, …). Il est conclu pour une durée allant de 1 à 10 mois. À la fin du bail, le propriétaire et le locataire ne peuvent pas signer un nouveau bail mobilité pour le même logement.

Baux d’habitation : congé au locataire, danger !

Le propriétaire d’un logement peut donner congé à son locataire, pour la fin du bail, en cas de :

  • reprise du logement pour y habiter en tant que résidence principale ou y loger un proche,
  • vente du logement,
  • Ou de l’existence d’un motif légitime et sérieux.

location : louer vide ou meublé

Donner congé au locataire 

Quand et comment ? 

Le congé doit être adressé à chacun des titulaires du bail au moins 6 mois avant la fin du bail pour les logements vides (3 mois avant pour les logements meublés). Il peut être délivré  par acte d’huissier, par lettre recommandée avec accusé de réception (attention, si la lettre recommandée n’a pas été présentée au locataire et qu’elle est retournée à l’expéditeur, le congé donné par le bailleur n’est pas valable) ou encore par remise en mains propres contre récépissé.

Depuis la loi ALUR du 24/03/2014, il est cependant plus difficile à un propriétaire de donner congé : en effet, lorsqu’il rachète un logement déjà occupé, et que l’échéance du bail en cours intervient moins de 2 ans après l’achat, le congé pour reprise délivré par le nouveau propriétaire ne prendra effet qu’à l’expiration d’un délai de deux ans après l’acquisition du bien.

  • Exemple : Acquisition du 1er juin 2016, et expiration du bail en cours au 31 mars 2017. Le congé pour reprise ne prendra effet qu’au 1er juin 2018. De même, l’acquéreur d’un bien occupé devra attendre le terme du renouvellement du bail pour donner congé pour vendre, si l’échéance du bail en cours intervient moins de 3 ans après l’achat.
  • Exemple : Acquisition du 1er juin 2016, et expiration du bail en cours au 31 mars 2017. Le congé pour vendre ne pourra prendre effet qu’au 31 mars 2020.

Les locataires protégés

Un locataire âgé de plus de 65 ans, dont les ressources annuelles sont inférieures à un plafond, ne peut être congédié, sauf proposition de relogement par le bailleur ; il en est de même pour le locataire qui héberge une personne de plus de 65 ans fiscalement à charge, et si le montant cumulé des ressources de toutes les personnes vivant dans le bien est inférieur à un plafond. Cela, sauf si le bailleur a lui-même plus de 65 ans ou s’il possède des revenus inférieurs à un plafond, ou en cas de manquement grave du locataire.

Le report automatique du terme du bail en cas de mise en copropriété d’un immeuble de 5 logements ou plus, en zone « tendue »

Si l’échéance du bail en cours intervient moins de 3 ans après la date de mise en copropriété, le bail est prorogé d’une durée de 3 ans.

  • Exemple : Mise en copropriété en date du 1er mars 2015. Un bail expire le 30 juin 2016. Il durera jusqu’au 30 juin 2019. Si le bail expire plus de 3 ans après la mise en copropriété, il sera prolongé pour une durée permettant au locataire d’occuper le logement pendant 6 ans à compter de la mise en copropriété.
  • Exemple : Mise en copropriété en date du 1er mars 2015. Un bail expire le 30 juin 2018. Il durera jusqu’au 30 juin 2021.

Frédéric BRAUD, Bruno DEZON et  Gabrielle GOURGUE, notaires

Vente en copropriété, qui paie les charges ?

vente en copropriété

Lors de la vente d’un appartement en copropriété se pose la question de la répartition des charges entre le vendeur et l’acquéreur. C’est un sujet technique et d’autant plus complexe lorsque l’acheteur vivait précédemment en maison individuelle et qu’il n’est pas coutumier du concept de copropriété. Essayons d’y voir plus clair !

Le syndic de copropriété, c’est quoi ?

Le syndic de copropriété est un organe élu par l’ensemble des copropriétaires qui est chargé de la gestion administrative et financière de la copropriété. Il établit un budget prévisionnel pour chaque exercice (qui correspond à une année civile en générale). 

Pour alimenter le budget de la copropriété, le syndic procède à des appels de fonds auprès de chaque copropriétaire, qui participe au budget, au prorata de leurs tantièmes.

Ainsi, si Monsieur ROSE est propriétaire d’un appartement auquel est rattaché 100/1000èmes des parties communes générales (les fameux tantièmes), chaque fois qu’il sera voté 1 000 € de charges au sein de la copropriété, Monsieur ROSE devra payer 100 €.

Vente en copropriété : charges courantes, charges exceptionnelles, quelles différences ? 

On distingue les charges courantes qui permettent l’entretien général de la copropriété (nettoyage des parties communes…) et les frais de fonctionnement (chauffage s’il est collectif, électricité du hall d’entrée et de la montée, assurance des espaces communs…), des charges exceptionnelles qui sont les dépenses de travaux de plus ou moins grande ampleur (du coup de peinture au ravalement de façade).

Quelle répartition des charges entre vendeur et acquéreur ?

Le syndic ne connaît que le copropriétaire en place au jour de l’appel de fonds. La vente d’un lot de copropriété est sans influence sur la tenue de sa comptabilité. Une fois la vente intervenue, il enregistre simplement, sur indication du notaire, le nom du nouveau copropriétaire et se contente de transférer les comptes de l’ancien copropriétaire sur le nouveau. 

Pour illustrer ce propos, nous pouvons dire que si l’ancien copropriétaire ne payait pas ses charges, son « ardoise » est transmise au nouveau, qui devra payer pour lui ! 

Voilà pourquoi, nous interrogeons systématiquement le syndic à l’occasion de la signature d’un compromis de vente (nous réclamons un document dénommé PRE-ETAT DATE), et nous organisons, dans un souci d’équité, la répartition des charges entre vendeur et acquéreur (cette répartition est proposée aux parties dans un souci de paix sociale, mais elle n’a pas de caractère obligatoire).

En ce qui concerne les charges courantes, qui sont en général appelées trimestriellement, nous établissons un prorata sur le trimestre en cours.

Qui paie les charges ? Le montant des charges par trimestre pour la copropriété LE PETIT PARIS sise au 1 rue général Janssen à Grenoble s’élève à 300 €. Monsieur ROSE, bon payeur, a réglé l’intégralité du trimestre (octobre à décembre) le 1er octobre (ces charges comprennent le chauffage collectif, l’électricité des parties communes, le contrat de nettoyage des communes par une société extérieure…). La signature de la vente et donc le transfert de propriété de l’appartement a lieu le 1er novembre. Alors Monsieur MIMOSA devra rembourser à Monsieur ROSE, le montant des charges avancé par Monsieur ROSE sur le mois de novembre et décembre, soit 200 €.

A lire également : vente sur plan et protection de l'acquéreur

Vente en copropriété : travaux votés, qui paie ?

En ce qui concerne les travaux : c’est un sujet qui appelle la plus grande des vigilances. En effet, des travaux de grande ampleur peuvent avoir été votés (toiture, ravalement) ou être en cours au sein de la copropriété. Vendeur et acquéreur doivent en être parfaitement informés, le coût de ces travaux et leur répartition, deviennent, pour les travaux importants, un élément de négociation du prix de vente. Comme nous l’indiquions précédemment, la signature d’une vente n’a pas d’incidence sur le déroulement des appels de charges, les travaux votés sont appelés au copropriétaire en place au jour où ils sont appelés conformément au calendrier voté.

Qui paie le ravalement ? Nous apprenons qu’au sein de la copropriété LE PETIT PARIS, un ravalement de façade a été voté le 1er janvier 2019. Ce ravalement est payable en 8 appels de fonds trimestriels de 1 000 € qui seront réalisés sur les années 2019 et 2020. Monsieur MIMOSA, l’acheteur, en a été informé avant la signature du compromis. La signature du compromis est prévue le 1er juillet 2019 (Monsieur ROSE a donc déjà payé 2 échéances du ravalement). Monsieur MIMOSA refuse de prendre à sa charge ce ravalement, qu’il n’a pas choisi et il estime payer déjà suffisamment cher cet appartement. 

Voici l’occasion toute trouvée pour lui, soit de renégocier le prix de vente, soit de demander au vendeur de prendre à sa charge le coût financier du ravalement.

Voici ce que nous proposons généralement. Les travaux votés avant la signature du compromis de vente sont intégralement financés par le vendeur. Le vendeur devra donc rembourser à l’acheteur tous les appels de fonds restants qui concernent le ravalement.

Si la vente définitive intervient le 1er novembre, Monsieur ROSE a déjà payé 1000 € x 4 (Trimestres 2019 janvier à mars / avril à juin / juillet à septembre et octore à décembre) et devra rembourser à Monsieur MIMOSA les 4 appels de 1 000 € qui interviendront sur 2020 directement auprès de Monsieur MIMOSA.

Enfin, si une assemblée générale a lieu entre le compromis et la vente, nous prévoyons que le coût des éventuels travaux votés lors de cette assemblée est transféré à l’acheteur, à condition que le vendeur lui ait transmis la convocation à cette assemblée générale, ainsi qu’une procuration pour y assister. En effet, l’assemblée intervient à un moment où l’acquéreur n’est pas encore propriétaire, pour y assister, il doit être mandaté par le vendeur.

A lire également : Achat immobilier, les pièges à éviter (vidéo)

Les avances de trésorerie et fonds de travaux ?

Le syndic procède également à des appels d’avances.  Ces avances constituent une «réserve financière spéciale» pour anticiper les grosses dépenses à venir et faire face aux urgences. Il est en effet plus facile de faire voter la réalisation de travaux nécessaires lorsqu’ils sont déjà partiellement provisionnés. Cette épargne accumulée au fil des années peut représenter un montant important.

Le notaire en informera systématiquement vendeur et acquéreur dès la signature de l’avant-contrat et organisera, ici encore dans un souci d’équité, le remboursement par l’acheteur au vendeur de ces sommes. Ainsi, le vendeur, qui récupère les sommes qu’il a avancées, n’aura pas cotisé à fonds perdus. Et l’acheteur repart avec cette avance à son actif.

Nadia GHENNOUCHI, notaire

A VOS ACTES – LES PRINCIPALES ÉTAPES DE L’ACHAT IMMOBILIER

A VOS ACTES – Les étapes de l’achat immobilier 

Les notaires vous éclairent pour tous les actes importants de votre vie. En moins d’une minute, les notaires vous donnent des conseils essentiels  pour mener vos projets.

Retrouvez la vidéo A VOS ACTES sur LES ÉTAPES DE L’ACHAT IMMOBILIER

Lorsqu’un notaire est chargé d’un dossier de vente immobilière, il va avoir besoin de récupérer auprès du vendeur différentes pièces.

Une fois les pièces fournies à votre notaire, celui-ci va établir un avant contrat qui peut prendre la forme soit d’un compromis soit d’une promesse unilatérale de vente. Et pour établir ce contrat, le notaire va avoir besoin de récupérer les diagnostics immobiliers informatifs, de récupérer le titre de propriété du vendeur et les éléments relatifs à l’urbanisme et à la construction du bien. L’ultime étape, c’est le transfert de la propriété qui se fait par la signature de l’acte de vente.

pour acheter un bien, il faut compter environ trois mois, pendant lesquels le notaire va faire plusieurs vérifications. Par exemple, en matière d’urbanisme, il va vérifier notamment si la commune ne souhaite pas acheter le bien à votre place, c’est le droit de préemption de la commune.

Les frais d’acquisition sont à la charge de l’acquéreur et s’élèvent à environ 8% du prix d’acquisition. 80% de ces frais représentent des taxes, 10 % vont être la rémunération de l’office notarial et les 10% restant correspondent à des formalités réalisées sur le dossier.

Vidéo A VOS ACTES diffusée sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes

Vidéo A VOS ACTES diffusée sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes

Voir les vidéos A VOS ACTES :

  1. Le PACS
  2. Le contrat de mariage
  3. La société civile immobilière 
  4. Les étapes de la succession

 

A VOS ACTES – La société civile immobilière

A VOS ACTES – La société civile immobilière

Les notaires vous éclairent pour tous les actes importants de votre vie. En moins d’une minute, les notaires vous donnent des conseils essentiels  pour mener vos projets.

Retrouvez la vidéo A VOS ACTES sur la société civile immobilière.

Pourquoi faire une Société Civile ImmobiIière ?

La société civile immobilière, dite SCI, est un outil de gestion d’un bien immobilier en commun.

L’intérêt de la SCI est essentiellement la transmission de son patrimoine.

On conseille ce type de société en fonction des personnes. Par exemple, l’intérêt est réel pour une famille recomposée. La SCI peut être un bon mécanisme pour apporter une protection.

Comment faire une SCI ?

Les notaires vous conseillent pour la rédaction des statuts de la société et font le dépôt de la SCI au greffe du tribunal de commerce pour l’immatriculation de la société.

Combien coûte un SCI ?

Le coût de la réalisation d’une SCI chez un notaire est d’environ 1300 € à 1500 € en fonction du travail à effectuer. En revanche, si les statuts nécessitent l’apport d’un bien immobilier, le coût va être supérieur puisqu’il faudra ajouter à ce coût les frais liés à la publicité immobilière.

https://vimeo.com/381654130

Vidéo A VOS ACTES diffusée sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes

Voir les vidéos A VOS ACTES :

  1. Le PACS
  2. Le contrat de mariage
  3. Les étapes de l’achat immobilier
  4. Les étapes de la succession

Les étapes de l’achat immobilier en vidéo

Vous souhaitez acheter un bien immobilier mais vous appréhendez difficilement les étapes importantes. Les notaires Drôme Isère Hautes-Alpes vous présentent tout ce qu’il faut savoir avant de vous lancer. Retrouvez en vidéo les principales étapes de votre projet immobilier, les délais et les frais d’acquisition.

Pour vendre ou acheter un bien immobilier, la première chose à faire est d’aller voir votre notaire. Il vous expliquera les grandes étapes pour bien mener votre projet immobilier. Le notaire a un rôle fondamental dans la relation de la transaction immobilière. Le notaire est là pour accompagner les parties et pour rassurer le client dans son opération. Le notaire a également l’obligation d’apporter la sécurité juridique au contrat qui va être régularisé.


1) Les étapes de la transaction

La transaction immobilière va se dérouler principalement en 4 étapes.

La première étape est la récupération des pièces et des informations nécessaires pour l’appréhension du dossier. Le notaire va récupérer les diagnostics immobiliers informatifs, le titre de propriété du vendeur et les éléments relatifs à l’urbanisme et à la construction du bien…

Ensuite, on procédera à la signature de l’avant contrat. L’avant contrat est communément appelé compromis de vente ou promesse unilatérale de vente. Cet avant contrat va définir les différents délais obligatoires et les droits et les obligations de chacun dans le dossier.

L’étape suivante sera la récupération de toutes les pièces nécessaires à la sécurisation de la transaction.

Entre l’avant contrat et la vente définitive, le notaire va continuer à solliciter des informations auprès de tiers pour son travail de vérification. Le notaire va vérifier notamment si la commune ne souhaite pas acheter votre bien à votre place. C’est ce qu’on appelle le droit de préemption de la commune. Il va demander à l’acquéreur l’obtention de son financement. Ce n’est à réception de l’obtention de financement  l’acte de vente sera établi.

L’ultime étape, c’est évidemment le transfert de la propriété qui se fait par la signature de l’acte authentique.

2) Les délais de la vente immobilière

Les délais de réalisation d’une vente immobilière vont varier en fonction de la complexité du dossier et en fonction des formalités nécessaires. Classiquement, il faut compter 2 mois ½ à 3 mois.

3) Les frais d’acquisition

En moyenne le cout d’une opération d’acquisition s’élève environ à 8% du prix de l’achat. 80% de ces frais représentent des taxes, 10% vont être la rémunération du notaire et les 10% restant correspondent à des formalités qu’on réalise sur le dossier.

A VOS ACTES, le programme des notaires de votre région sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes. En 1 minute chrono, les notaires vous éclairent sur tous les actes importants de votre vie.

 

Comment faire l’acquisition d’une servitude ?

acquisition servitude

Une servitude est définie comme une charge imposée sur une propriété (fonds servant) pour l’usage d’une propriété appartenant à une autre personne (fonds dominant).

Les servitudes sont donc très utiles, permettant par exemple d’empêcher son voisin de construire un garage juste en face de sa terrasse (servitude non aedificandi) ou de passer chez son voisin à pieds ou en voiture (servitude de passage). L’existence d’une servitude peut augmenter ou diminuer la valeur d’un bien immobilier. 

Les options pour acquérir une servitude sont encadrées et limitées. C’est pourquoi les servitudes sont souvent à l’origine de conflits de voisinage.

Lorsqu’elles ne sont pas légales (les servitudes légales sont créées par la loi – ex : servitude de mitoyenneté) ou constatées par un jugement (les servitudes judiciaires nécessitent de saisir le tribunal), il existe deux options : l’acquisition de servitude par titre (I), qui est alors conventionnelle, et l’acquisition de servitude par prescription (II).

Acquisition de la servitude par titre

Une servitude peut être constituée entre deux ou plusieurs propriétés, par un acte écrit, de préférence authentique, reçu par un Notaire, afin qu’il soit opposable aux tiers (cet acte sera publié au service de la publicité foncière).

Cet acte fixe les modalités d’usage de la servitude constituée. Par exemple, pour une servitude de passage, il convient de délimiter l’assiette du passage (emplacement déterminé) et indiquer l’étendue des droits du propriétaire du fonds dominant, en précisant si ce droit de passage est limité à un passage à pieds, en véhicule, s’il permet le passage des réseaux, et le nombre d’habitations pour lequel il est autorisé. Cette création de servitude peut être faite à titre gratuit, ou contre versement d’une indemnité au profit de propriétaire du fonds servant.

A défaut d’accord conventionnel, il est possible, dans certains cas, d’acquérir une servitude par prescription.

A lire également : les servitudes entre voisins

Acquisition de la servitude par prescription

Seules les servitudes continues et apparentes peuvent être acquises par leur utilisation pendant 30 ans. Ce sont les servitudes qui sont présentes de façon visible, matérielle et constante. C’est le cas par exemple d’une servitude de vue : il est prouvé qu’une fenêtre donnant sur le terrain voisin existe depuis plus de 30 ans.

Toute la difficulté réside dans la preuve de l’existence de cette servitude pendant plus de 30 ans.

Par contre, il est à noter qu’une servitude de passage ne peut se prescrire, celle-ci étant qualifiée de discontinue, car elle a besoin du fait de l’homme pour être exercée.

Patricia ARBET, notaire