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Fiscalité : vaut-il mieux louer vide ou meublé ?

louer vide ou meublé

Propriétaire ou acquéreur d’un appartement vous envisagez de le louer. Aujourd’hui deux solutions s’offrent à vous : le louer vide ou meublé.

L’imposition des loyers ne sera pas la même en fonction de la manière dont vous louez l’appartement.

Les revenus tirés d’un bien loué sont imposés différemment selon qu’ils proviennent d’un bien loué nu (revenus fonciers) ou loué meublé (bénéfices industriels et commerciaux).

Louer vide ou meublé : comparons les 2 solutions.

IMPOSITION EN CAS DE LOCATION NUE

Les revenus sont imposables au titre de l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus fonciers.

Quand, après déduction des charges, la loca­tion fait apparaître un bénéfice, il est ajouté aux autres revenus et est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux au taux de 17,2%.

En dessous de 15.000 € de revenus par an, le régime simplifié micro-foncier est applicable de plein droit. Il permet de déduire forfaitairement 30% des revenus au titre des charges. Cela n’est intéressant que si les charges sont inférieures à 30%, sinon il est possible d’opter pour le régime réel qui devient applicable pendant 3 ans. Au-delà de 15.000 € de revenus par an, il faut établir une déclaration 2044 détaillant les loyers, frais et charges.

IMPOSITION DE LA LOCATION MEUBLEE

Les revenus sont imposables dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et aux prélèvements sociaux au taux de 17,2%

Pour les recettes inférieures à 70.000 €, le contribuable relève du régime « micro-bic » et ses revenus sont diminués forfaitairement de 50%. Au-delà de 70.000 € de recette ou sur option, il s’agit du régime réel BIC qui permet de déduire des recettes l’ensemble des charges, dont les intérêts d’emprunt, ainsi que l’amortissement du bien et des meubles dans une certaine limite.

Enfin le régime des déficits et de la plus-value diffère selon que le loueur est professionnel ou non professionnel.

Pour les loueurs professionnels, les déficits sont imputables sur le revenu global (sauf amortisse­ment) et le régime des plus-values est celui des professionnels (à court terme ou long terme). Pour les non professionnels, le déficit n’est imputable que sur les revenus de même nature pendant 10 ans et le régime de la plus-value est celui des particuliers.

Pour revendiquer le statut de loueur profes­sionnel, il faut que l’un des membres du foyer fiscal soit inscrit au registre du commerce en qualité de loueur meublé professionnel, que les recettes du foyer fiscal tirées de cette activité soient supérieures à 23.000 € et qu’elles soient supérieures aux autres revenus du foyer fiscal.

le contrat de location

Louer vide ou meublé : pas de régime miracle !

Entre louer vide ou meublé, la solution à retenir n’est donc pas universelle et dépendra essentiellement de votre taux d’imposition personnel. Une étude personnalisée de votre foyer fiscal sera donc nécessaire avant d’opter pour tel ou tel régime et votre notaire peut vous y aider.

Nicolas BLANCHON, notaire

calcul de la plus-value immobilière

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Impôt sur la fortune immobilière (IFI) : qui est concerné et comment le calcule-t-on ?

impôt sur la fortune immobilière IFI

Impôt sur la fortune immobilière (IFI) : pour tout savoir !
Parmi les grands changements que connaissent les français sur le plan fiscal depuis le 1er janvier 2018, avec la hausse de la CSG et la « Flat tax », il y a la création de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Cet impôt remplace l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Êtes-vous concerné par l’impôt sur la fortune immobilière ? Quels sont les biens pris en compte ? Comment est-il calculé ?

L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) : Qui est concerné ?

Il existe un seuil de déclenchement pour être soumis à cet impôt.

Seuil d’imposition de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI)

Il s’agit des contribuables qui possèdent un patrimoine immobilier dont la valeur nette excède 1,3 million d’euros. Les conditions d’assujettissement sont appréciées au 1er janvier de chaque année.

Les contribuables concernés

Les personnes physiques fiscalement domiciliées en France à raison de tous leurs biens immobiliers (qu’ils soient situés en France ou à l’étranger),

Les personnes physiques fiscalement domiciliées à l’étranger mais uniquement sur leurs seuls biens situés en France,

Et les personnes qui rentrent en France après avoir résidé à l’étranger les 5 dernières années, uniquement que sur leurs biens situés en France, pendant les 5 années qui suivent leur retour.

fiscalité des particuliers

L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) : Quelle est son assiette taxable ?

L’assiette est constituée du patrimoine immobilier détenu par le redevable directement ou indirectement par le biais d’une société.

L’assiette est recentrée sur les actifs immobiliers

En résumé, seule la « pierre » est concernée. Les biens imposables sont, sauf exceptions :

  • les biens et droits immobiliers  (bâtis ou non) qui appartiennent au contribuable.
  • les parts ou actions des sociétés ou organismes qui leur appartiennent à hauteur de la fraction de leur valeur représentative de biens ou droits immobiliers détenus directement ou indirectement par la société ou l’organisme.

Exclusion et Exonération

Sont donc exclus de l’IFI, les autres biens meubles : meubles meublants et autres meubles corporels, espèces, titres, livrets d’épargne, contrats d’assurance-vie rachetables sauf s’ils comportent des unités de compte composées d’actifs immobiliers imposables (ex unités de comptes constituées de parts de SCPI ou d’OPCI).
Sont également exclus les biens immobiliers affectés à l’activité « professionnelle » du contribuable (que ce soit une activité principale industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale). La location meublée professionnelle échappe à l’IFI.
Il existe les régimes d’exonération existant en matière d’ISF pour certains types de biens fonciers « ruraux ».

L’impôt sur la fortune immobilière : comment est-il calculé ?

Le foyer fiscal

L’imposition est déterminée au regard de l’ensemble des personnes composant votre foyer fiscal. Votre foyer fiscal est composé : soit d’une personne vivant seule (célibataire, veuf, divorcé ; soit de personnes vivant en couple (mariées ou pascées).

Dans tous les cas, les biens des enfants mineurs dont vous avez l’administration légale des biens sont pris en compte.

Evaluation / Déduction

La valeur des biens imposables est déterminée selon leur valeur vénale au 1er janvier de l’année d’imposition.

A noter que la résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 % sur sa valeur.

Certaines dettes immobilières peuvent être déduites : ex emprunts immobiliers en cours, dettes liées au paiement de travaux (amélioration, construction, reconstruction ou agrandissement), des impôts non encore payés à raison des propriétés immobilières comme la taxe foncière.

impôt sur la fortune immobilière, les principes

Le barème

Bien que le seuil d’entrée soit fixé à 1,3 million d’euros, l’IFI est calculé sur le patrimoine taxable dépassant le seuil de 800.000 € selon un barème progressif dont le taux varie de 0,50% à 1,50%.

Important : C’est à vous de vous déclarer redevable de cet impôt et d’estimer le montant de votre patrimoine. Ne prenez aucun risque, contactez votre notaire pour faire le point sur votre situation.

Julien MINIO, notaire

calcul de la plus-value immobilière

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PACS, conditions et démarche

pacs, conditions et démarche
  • Le PACS, qu’est-ce que c’est ?

Le pacte civil de solidarité (PACS) est défini à l’article 515-1 du Code civil. Il s’agit  d’un contrat qui s’adresse à tous les couples, de sexes différents ou de mêmes sexes, de nationalité française ou étrangère, souhaitant organiser leur vie commune.

A l’inverse du concubinage, le PACS confère un cadre juridique protecteur aux partenaires.

Comme tout contrat, des conseils avisés et une rédaction soignée, adaptée à votre situation est impérative pour vous protéger au mieux. Alors, n’hésitez pas à prendre l’attache de votre notaire !

PACS, avantages et limites

PACS, conditions et démarche : comment se pacser ? 

4 conditions à remplir pour pouvoir se pacser

Pour pouvoir se pacser, les conditions sont les suivantes :

  • Etre majeur
  • Etre juridiquement capable (pour les personnes sous tutelle ou curatelle, le PACS est possible à certaines conditions)
  • Ne pas être marié ou pacsé
  • Ne pas avoir avec son futur partenaire de liens familiaux directs

La procédure pour se pacser 

Pour se pacser : c’est simple !

Les futurs partenaires peuvent se pacser :

  • Soit devant l’officier d’Etat civil de la mairie de leur résidence commune pour la déclaration conjointe d’enregistrement du PACS ; Des conventions types sont disponibles en ligne et pourront être utilisées.
  • Soit devant son notaire. Pour une convention plus adaptée et des conseils avisés sur l’opportunité et le choix d’un type de contrat par rapport à un autre, n’hésitez pas à consulter votre notaire. Par ailleurs, si des immeubles figurent dans le patrimoine des futurs partenaires, il pourra être important de solliciter votre notaire pour que celui-ci vous conseille au mieux en fonction de vos attentes.

PACS et notaire

 

 

 

PACS et notaire : le rôle du notaire dans l’élaboration de votre PACS

pacs et notaire

Quand vous sollicitez votre notaire pour faire un PACS, que fait-il ? 

PACS et notaire : la demande de documents  

Votre notaire se charge pour vous de l’ensemble des démarches et des formalités de votre PACS.

Il demande l’ensemble des documents nécessaires à l’enregistrement du PACS (actes de naissance, certificat de coutume pour les étrangers…).

La rédaction de votre convention de PACS et des conseils sur mesure pour le choix du régime :

Votre notaire vous conseille et procède à la rédaction d’une convention adaptée à votre situation et à vos souhaits.

Il existe deux types de régime de PACS :

  • Le régime de la séparation de biens
  • Le régime de l’indivision

Les partenaires, n’ayant fait aucun choix, seront automatiquement soumis au régime de la séparation de biens. Chaque partenaire restera, ainsi, seul propriétaire des biens acquis avant ou au court du PACS et seul redevable, sauf exception, des dettes qu’il contracte seul.

Les partenaires pourront, également, opter pour un régime d’inspiration communautaire pour les biens acquis pendant le PACS : l’indivision.  Ainsi, à défaut de preuve contraire et à l’exception de certains biens restant la propriété exclusive d’un seul partenaire, tous les biens acquis ensemble ou séparément au cours du PACS seront réputés appartenir à chaque partenaire à concurrence de moitié indivise chacun.

Le choix du régime est important et il est à étudier avec votre notaire qui vous conseillera en fonction de votre situation familiale et professionnelle.

PACS, avantages et limites

PACS et notaire : l’enregistrement du PACS et sa publicité 

Une fois, la convention signée, votre notaire procèdera à l’enregistrement du PACS et remettra aux partenaires le récépissé de l’enregistrement et une copie de la convention ; Il en conservera l’original au sein de ses minutes afin d’en délivrer copie aux partenaires, si nécessaire.

Votre notaire procédera également à la publicité de la convention de PACS afin de la rendre opposable aux tiers. Pour ce faire, il en informera l’officier d’Etat civil afin que la mention du PACS figure sur l’extrait d’acte de naissance de chaque partenaire.

La conservation de votre contrat de PACS

Votre notaire conservera le contrat passé en la forme authentique pendant une durée minimale de 75 ans et pourra en délivrer copie en cas de perte.

 

Combien coûte un PACS avec un notaire ? 

La convention de PACS conclue par acte authentique est strictement tarifée et son coût est le suivant :

La taxation de l’acte par l’Etat :

  • L’enregistrement de l’acte notarié est soumis au droit fixe de 125 euros
  • Lorsque la convention de PACS aura emporté mutation de biens immobiliers, l’acte sera soumis à la taxe dite « taxe de publicité foncière » correspondant à 0,71498 % de la valeur des biens immobiliers transmis et à la « contribution de sécurité immobilière » correspondant à 0,10% de la valeur des biens immobiliers transmis.

PACS et notaire, la rémunération du travail du notaire :

  • Qu’il s’agisse de l’établissement de la convention initiale ou d’un acte modificatif, votre notaire est rémunéré selon un émolument d’acte fixe et un émolument de formalités, soit un montant de 101,41 € TTC.
  • Des coûts supplémentaires seront à prévoir si la convention emporte mutation de biens immobiliers ou si encore un testament est rédigé.

Plus souple que le mariage, le PACS offre un cadre juridique protecteur pour le couple.  Avant de franchir le pas, votre notaire est là pour vous conseiller et vous accompagner !

Emilie BENHAMOU, notaire

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Le PACS (pacte civil de solidarité): avantages et limites du PACS

pacte civil de solidarité

PACS, pacte civil de solidarité : avantages et limites

PACS infographie

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Avantages et limites du PACS : les obligations du PACS

Tout comme le mariage, le pacte civil de solidarité emporte des obligations tant patrimoniales que personnelles :

  • Une vie commune
  • Une assistance réciproque
  • Une aide matérielle réciproque
  • Une solidarité entre partenaires pour les dettes contractées par l’un pour les besoins de la vie courante (sauf la preuve apportée d’une dépense manifestement excessive).

Lors de votre entretien avec votre notaire, il vous conseillera sur l’opportunité de conclure un PACS en fonction de votre situation et pourra vous informer au mieux de l’étendue de vos engagements.

Quels sont les avantages du PACS ?

1/ Des avantages sur le plan social

Beaucoup d’avantages sociaux des couples mariés ont été étendus aux partenaires de PACS.

Par exemple et à l’instar de ce qui existe pour les couples mariés, les partenaires bénéficient de 4 jours de congé lors de la conclusion de leur PACS.

Autre exemple : le partenaire étranger peut, selon le cas, obtenir un titre de séjour sur le territoire français :

En revanche, il est à noter que le PACS ne permet pas au partenaire étranger de solliciter la nationalité française, sur ce seul motif.

2/ Des avantages sur le plan successoral

Le partenaire survivant bénéficie du droit temporaire au logement et d’un droit à l’attribution préférentielle de ce même logement, sauf dispositions testamentaire contraires.

Par ailleurs, le partenaire survivant, bénéficiaire de dispositions testamentaires, peut hériter de son partenaire prédécédé en exonération de droits de succession.

3/ Des avantages sur le plan fiscal

Le statut fiscal des partenaires de PACS est extrêmement proche de celui des couples mariés.

  • Une imposition commune

Sauf option irrévocable pour une imposition distincte, l’imposition sur les revenus sera commune pour les partenaires et les revenus du couple seront pris en considération.

  • Droits de mutation à titre gratuit

La fiscalité relative aux droits de mutation à titre gratuit applicable entre époux a été étendue aux partenaires de PACS. C’est ainsi que le partenaire survivant légataire dans la succession de son partenaire est exonéré de droits de succession. De même, le partenaire bénéficiaire d’une donation de son partenaire, a droit à un abattement et aux réductions de droits.

4/ L’avantage d’un formalisme simple

Le PACS présente un formalisme plus souple que le mariage et confère plusieurs avantages et une protection aux partenaires que n’offre pas le concubinage.

  • La conclusion du PACS, deux possibilités sont offertes aux futurs partenaires :
  1. Auprès de l’officier d’Etat civil de la mairie de la résidence commune des deux futurs partenaires pour la déclaration conjointe d’enregistrement du PACS ; Des conventions types sont disponibles en ligne et pourront être utilisées par les futurs partenaires.
  2. Auprès de votre notaire : pour une convention plus adaptée et des conseils avisés sur l’opportunité et le choix d’un type de contrat par rapport à un autre, n’hésitez pas à consulter votre notaire. Par ailleurs, si des immeubles figurent dans le patrimoine des partenaires, il pourra être important de solliciter votre notaire pour que celui-ci vous conseille au mieux en fonction de vos attentes.
  • La modification du PACS

Le PACS peut être modifié à tout moment. Pour ce faire, il suffira aux partenaires de rédiger une nouvelle convention et de l’adresser à l’officier d’état civil ou au notaire ayant reçu la convention initiale.

  • La dissolution du PACS 

Le pacte civil de solidarité se dissout par la mort de l’un des partenaires ou par le mariage des partenaires ou de l’un d’eux. La dissolution prend effet à la date de l’événement.

Le PACS se dissout, également, par déclaration conjointe des partenaires ou décision unilatérale de l’un d’eux.

L’officier d’Etat civil ou le notaire enregistrera la dissolution et procédera aux formalités de publicité.

La dissolution prendra effet, dans les rapports entre les partenaires, à la date de son enregistrement. A l’égard des tiers, elle sera opposable à compter du jour où les formalités de publicité ont été accomplies.

Les limites du PACS

1/ L’absence de protection du logement au cours du PACS

Pendant le cours du PACS, à l’inverse de ce qui existe avec le mariage, le logement des partenaires n’est pas protégé par la loi. Le propriétaire du logement peut, par exemple, le vendre seul sans le consentement de son partenaire.

2/ L’absence de protection automatique du partenaire survivant

Le PACS ne confère pas au partenaire survivant, la qualité d’héritier dans la succession de son partenaire prédécédé. Le partenaire pour hériter doit être bénéficiaire de dispositions testamentaires ! C’est pourquoi, en fonction de vos attentes et de votre situation, votre notaire vous  conseillera de rédiger un testament.

La perte de certains avantages sociaux :

La conclusion du PACS entraine la perte :

  • De l’allocation de soutien familial
  • De l’allocation de veuvage
  • Et sous certaines conditions, du revenu de solidarité active si parent isolé

Le PACS confère des avantages non négligeables et offre un cadre juridique aux partenaires mais il est essentiel de prendre conseil auprès de son notaire avant de franchir le pas !

PACS et notaireEmilie BENHAMOU, notaire

 

 

Fiscalité de la prestation compensatoire : impôt ou pas impôt ?

fiscalité de la prestation compensatoire

Dans le cadre de votre procédure de divorce, le juge vient de vous condamner à verser une prestation compensatoire à votre ex-conjoint ou vous avez décidé avec votre conjoint du montant de celle-ci validée par le juge. Devez-vous régler un impôt ? Votre ex-conjoint doit-il déclarer cette prestation dans ses revenus ?

Pour répondre à ces questions, il faut distinguer selon le mode de règlement de la prestation compensatoire.

La prestation compensatoire en capital

Il peut s’agir d’une somme d’argent ou l’attribution d’un bien ou la compensation avec une soulte.

=> Le versement d’une somme d’argent ou la compensation avec une soulte :

Si la prestation compensatoire est versée en une ou plusieurs fois échelonnée sur une période inférieure ou égale à 12 mois à compter du jugement définitif de divorce, l’époux débiteur condamné à verser cette prestation compensatoire bénéficie d’une réduction d’impôt égale à 25 % du montant des versements effectués ou de la valeur des biens retenus dans la limite de 30.500 €, soit une réduction de 7.500 €.

Pour le bénéficiaire, la prestation compensatoire ne constitue pas un revenu et n’est donc pas soumise à l’impôt sur le revenu.

Si la prestation compensatoire est versée sur une période supérieure à 12 mois à compter du jugement définitif, les versements échelonnés suivent le régime fiscal des pensions alimentaires : ils sont déductibles du revenu imposable pour l’époux débiteur et sont imposables pour l’époux qui les reçoit dans la catégorie des pensions alimentaires.

>> Pour en savoir plus sur le calcul de la prestation compensatoire.

impot divorce

Le versement par l’attribution d’un bien

Il peut s’agir de l’attribution en pleine propriété d’un bien qui peut être commun ou indivis ou propre à l’époux débiteur ou de l’attribution d’un droit d’usufruit, d’usage et d’habitation.

Le mode de règlement ouvre droit à la même réduction d’impôt que pour le paiement en somme d’argent.

Le bénéficiaire n’est pas imposable mais des droits d’enregistrement seront dus.

La prestation compensatoire sous forme de rente

Les règles sont les mêmes que la rente soit fixée par le juge ou par les époux.

La rente est assimilée fiscalement à une pension alimentaire.

Il existe également des cas particuliers (prestation sous forme mixte en capital et en rente, ou paiement sur deux années civiles, ou versements provisionnels à valoir sur la prestation…), pour lesquels il est préférable de se renseigner auprès de son avocat ou de son notaire.

 

Stéphanie LEROUX, notaire

 

divorcer combien ça coute

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Divorcer, combien ça coûte ?

combien coute un divorce

divorcer

Divorcer a des conséquences financières importantes, que le divorce soit amiable ou contentieux. Divorcer engendrera, selon les cas, le versement d’une pension alimentaire pour les enfants, d’une prestation compensatoire pour le conjoint le moins fortuné, la liquidation et le partage des biens du couple, le versement d’indemnité d’occupation, de dommages et intérêts, de divers frais induits par la procédure (huissiers…) et la prise en charge seul, par chacun des membres du couple, de diverses dépenses de la vie courante, qui jusqu’alors étaient payées par les deux.

En tout état de cause, le divorce nécessitera d’avoir recours à deux avocats, y compris dans le cadre du divorce sur consentement mutuel depuis le 1er janvier 2017, et chaque époux devra assumer les honoraires libres de l’avocat qu’il mandatera pour représenter ses intérêts.

A lire également, notre article sur rôle du notaire dans une procédure de divorce.

Divorcer quand on a des enfants : la pension alimentaire 

Le Code civil met à la charge des parents l’entretien et l’éducation des enfants en proportion de leurs ressources respectives. Cette obligation ne cesse pas à la majorité des enfants.
En cas de divorce, la pension alimentaire consiste en une somme d’argent versée par un parent à l’autre parent en exécution de cette obligation alimentaire. Ce versement peut être ordonné par le juge dès la procédure de divorce, au titre des mesures provisoires.

Le montant de la pension alimentaire est fixé entre les parties, ou en cas de désaccord, par le Juge aux Affaires Familiales. Dans ce cas, il sera tenu compte des ressources de l’époux débiteur essentiellement. La pension alimentaire peut être révisée à la demande de l’un des ex-conjoints si un changement important de situation est apparu ou si les enfants ont des besoins différents.

Divorcer quand les situations financières des époux sont disparates : la prestation compensatoire

Lorsque les situations financières et patrimoniales des époux sont disparates, le conjoint le moins fortuné pourra solliciter une prestation compensatoire (lire notre article complet sur le mode de calcul de la prestation compensatoire). Comme son nom l’indique,  elle est « destinée à compenser, autant qu’il est possible, la disparité que la rupture du mariage crée dans les conditions de vie respectives ».
Son montant et les modalités de son versement sont convenus par les époux ou à défaut par le Juge aux Affaires Familiales. Dans ce cas, le juge va procéder à un examen global de la situation patrimoniale des époux, en tenant compte de l’avenir prévisible.

Les critères d’évaluation sont :
• la durée du mariage
• l’âge et l’état de santé des époux
• la situation professionnelle des époux et leur qualification
• les sacrifices professionnels faits par l’un des époux
• les revenus, le patrimoine des époux, et leur évolution probable
• Les montants des pensions de retraite, actuels ou futurs.

La prestation compensatoire (lien vers article prestation compensatoire calcul en cas de divorce)  est versée sous la forme d’un capital et en une fois. A défaut pour le débiteur de pouvoir s’en acquitter en une fois, elle sera versée de manière échelonnée sur une durée ne pouvant excéder huit ans.
A titre exceptionnel, le juge peut fixer la prestation compensatoire sous forme de rente viagère sur la tête du créancier.
Dans le cadre d’un divorce amiable, les époux sont libres de prévoir le payement par la remise d’un bien immobilier par exemple.
Si la prestation revêt la forme d’une rente, les époux pourront demander au juge de réviser les modalités de versement en cas de changement significatif de leur situation.

 

Divorcer et occuper le domicile conjugal : l’indemnité d’occupation du logement

La séparation du couple précède généralement le divorce. Le plus souvent, l’un des conjoints occupera seul le domicile conjugal préalablement à sa vente ou son attribution à l’un d’eux. La jouissance du domicile au profit d’un des conjoints figure parmi les mesures provisoires prononcées par le juge dans le cadre d’une procédure contentieuse. Le juge précisera si la jouissance du bien sera gratuite ou si au contraire elle donnera lieu au versement d’une indemnité d’occupation assimilable à un loyer.

Le plus souvent le payement de cette indemnité se fait lors du partage des intérêts pécuniaires du couple et se déduit de la part attribuée à l’époux débiteur.

impot divorce

La liquidation du régime matrimonial et le partage des intérêts pécuniaires

Dans le cadre du divorce sur consentement mutuel :

Depuis le 1er janvier 2016, le divorce amiable est devenu le divorce sans juge.

Le divorce par consentement mutuel ne peut avoir lieu si le mineur, informé par ses parents de son droit à être entendu par le juge, demande à être auditionné par le juge ; et si l’un des époux se trouve placé sous l’un des régimes des majeurs protégés.

La demande peut être faite si les époux sont d’accord sur le principe du divorce, le partage des biens, l’autorité parentale, la pension alimentaire et la prestation compensatoire.

L’avocat adresse à l’époux qu’il assiste, par lettre recommandée avec accusé de réception, un projet de convention. Ce projet ne peut pas être signé par les époux avant l’expiration d’un délai de réflexion d’une durée de 15 jours à compter de la réception. Si l’un des époux signe la convention avant le délai de 15 jours, la convention devient nulle.

Cette convention prend la forme d’un acte sous seing privé contresigné par chacun des avocats des époux.

Elle est signée par les époux et leurs avocats en 3 exemplaires. Chaque époux conserve un original de la convention accompagnée de ses annexes. Le 3e original est pour le notaire.

La convention est transmise au notaire dans un délai de 7 jours suivant la date de la signature de la convention.

Jusqu’au dépôt de la convention chez un notaire, les époux peuvent saisir le TGI d’une demande de séparation de corps ou de divorce judiciaire.

La convention doit être ensuite être remise à un notaire qui la déposera au rang de ses minutes.

Le notaire contrôle si les éléments obligatoires apparaissent dans la convention et si le délai de réflexion de 15 jours a bien été respecté.

Le dépôt de la convention au rang des minutes du notaire permet de conférer à la convention date certaine et force exécutoire. La convention est applicable immédiatement, sauf stipulation contraire des époux.

La convention fixe la répartition des frais du divorce entre les époux. La convention ne peut pas mettre à la charge de la partie qui bénéficie de l’aide juridictionnelle plus de la moitié des frais du divorce.

Le coût du divorce variera en fonction des honoraires libres des avocats choisis.

Le dépôt au rang des minutes du notaire de la convention s’élève à 42 € hors taxe (50,4 € TTC).

Les frais relatifs à l’acte notarié peuvent venir s’ajouter si la convention comporte un état liquidatif relatif à des biens immobiliers, ou le règlement d’une prestation compensatoire par la remise de biens immobiliers. Le coût de l’acte dépend principalement des capitaux traités. Il représente les émoluments (rémunération tarifée du notaire), les débours, et les droits et taxes (notamment le droit de partage de 1,8 % (taux au 1er janvier 2021) dû à l’Administration fiscale).

Dans le cadre du divorce contentieux

Dans le cadre des divorces conflictuels, le Juge aux Affaires Familiales qui prononce le divorce ordonne la liquidation des droits des époux et le cas échéant le partage de leurs intérêts pécuniaires.

S’il existe des biens immobiliers, un notaire devra dresser cet acte.

Le coût de l’acte sera déterminé de la même manière que pour le divorce amiable.
Il sera toujours possible d’acter un accord s’il intervient en cours de procédure.

Divorcer et être en conflit : le versement de dommages et intérêts dans le cadre d’un divorce conflictuel

Le Juge aux Affaires Familiales peut ordonner le versement, par l’époux aux torts duquel le divorce est prononcé, de dommages et intérêts au profit de l’autre époux, si celui-ci subit un préjudice très significatif dans le cadre du divorce, en application et dans les conditions de l’article 266 du Code civil.

Un époux peut également demander le versement de dommages et intérêts en application de l’article 1382 du Code civil, qui dispose que « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer ».
La réparation est alors justifiée non pas par le divorce, mais par suite des préjudices causés par le comportement fautif du conjoint.

Divorcer, et après ? Le coût de la vie après le divorce

La séparation engendre des dépenses supplémentaires dans la vie courante.
Seul le salaire de l’époux divorcé doit lui permettre d’assumer toutes les dépenses.

Le divorce entraine aussi la séparation du foyer fiscal.
Désormais les époux seront imposables individuellement.

Franck VANCLEEMPUT, notaire

En savoir plus

 

En complément de cet article :

voir la vidéo sur le partage du logement

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Vous cherchez un job ? Faites carrière chez un notaire !

Le notariat recrute ses collaborateurs

Vous êtes lycéen, collégien ou alors, vous êtes à la Fac…Vous vous demandez ce que vous allez faire dans la vie ? Pourquoi pas travailler chez un notaire ? Le notariat recrute des collaborateurs, recherche des profils diversifiés pour des jobs variés.
Découvrez les différents métiers proposés dans les offices de notaire lors des manifestations organisées par les lycées, les collèges, les Fac, les IUT..

Après avoir cassé quelques idées reçues, découvrez le nouveau visage du notariat : une profession ouverte, diversifiée, moderne et innovante !

Idées reçues…

Le notariat, c’est de père en fils !

C’était VRAI…avant ! Et en plus, il n’y avait presque pas de femmes !
Maintenant, moins de 15% de « fils ou filles » de notaires 40 % de notaires sont des femmes ! Et en 10 ans, ce nombre à été multiplié par 2 ! 60% de collaboratrices !  60 % d’étudiantes

Le notariat, c’est pour les vieux !

C’est vrai. Les notaires reçoivent des papis et des mamies ! En plus, l’âge moyen des notaires, c’est…48 ans !!! Mais les clients des notaires sont aussi  des gens venant de tous horizons, tous profils, tout âge :

  • Des jeunes, des couples,
  • Des homosexuels et des hétéros,
  • De gens de toutes confessions
  • Des familles, mono-parentales, recomposées…
  • Des gens de toutes professions : de l’agriculteur, au  chef d’entreprise, en passant par l’artiste, par l’ingénieur, l’artisan, le commerçant…
  • Des élus et décideurs locaux
  • Des étrangers de tous pays Et parfois des VIP, des vedettes…

Le notariat, c’est poussiéreux

C’est vrai. Ça existe depuis très très très longtemps !  C’est peut-être même le plus vieux métier
du monde !C’est les seuls à parler encore en latin ! ça brasse beaucoup de papier ! ? Les offices notariaux doivent conserver les archives pendant 75 ans ! En plus, « officier public », « authentique » : ça veut dire quoi ça ?
Mais aujourd’hui le notariat est hyper connecté ! Les notaires ont des bureaux modernes et connectés Les notaires ont tous un mail et…un 06 ! Les notaires signent des actes authentiques sur tablette ! Les actes notariaux sont archivés sur des serveurs informatiques. Les notaires dématérialisent les échanges avec les banques, les administrations…Les notaires communiquent entre eux et avec leurs clients, en visio-conférence. Les notaires ont des sites internet. Les notaires sont sur les réseaux sociaux. Les notaires utilisent une identité numérique et téléchargent des appli métiers sur leur store. Les notaires visent le ZERO PAPIER

Le notariat, c’est ennuyeux !

C’est VRAI ! On nous pose toujours les mêmes questions ! On demande les mêmes pièces pour les dossiers ! Un acte immobilier, un contrat de mariage…ressemblent à un autre !?…
Mais c’est aussi très humain, varié et enrichissant Chaque client est différent. Chaque situation est unique. Chaque projet est inédit. Chaque conseil est personnalisé. Dans le notariat, on fait du sur mesure ! Le droit, la fiscalité évoluent tout le temps…Il faut se mettre à jour. Le notariat fait même évoluer le droit !

Le notariat, ça va disparaître !

C’est VRAI ! Mais pas avant quelques siècles….
Car aujourd’hui, le notariat dans le monde, c’est : 87 pays doté d’un notariat, 65 conventions de jumelage, 22 sur 28 états membres de l’U.E…

En France, chaque année, le notariat c’est plus de :

  • 4 millions d’actes établis
  • 20 millions de personnes accueillies
  • 7 Mds € chiffres d’affaires
  • 22,5 Mds€ d’impôt collectés
  • Un maillage territorial avec 6 000 points de réception
  • 61 000 personnes travaillent dans le notariat (11 000 notaires et 50 000 salariés)

La vérité  sur le notariat

Le notariat est une profession ouverte, diversifiée et contemporaine !

Tous les jours notaires et collaborateurs sont témoins et au cœur de la société et de ses évolutions. Ils accompagnent des personnes de tous âges, toutes catégories, toutes nationalités…aux projets en tout genre. Ils interviennent dans des domaines juridiques très diversifiés. Et ils travaillent avec des outils et appli dignes de start-up.

Le notariat est osé !

Tous les jours, les notaires et leurs collaborateurs osent aborder avec leurs clients des sujets très personnels, en toute neutralité et objectivité, pour éclairer au mieux leurs choix, tout en respectant leurs volontés ! Le notariat ose faire des propositions aux élus pour améliorer les lois. Le notariat ose faire  des campagnes de communication choc ! #passezalacte

Le notariat est inventif !

Le notariat a créé et continue d’inventer des outils utiles à leurs clients et à la pratique professionnelle

  • Le fichier informatique des testaments (FCCDV)
  • Les bases de données immobilières
  • Le fichier des Pacs (PACSEN)
  • L’acte électronique sur tablette
  • Le serveur pour conserver les 4 millions d’actes électroniques (MICEN)
  • La signature à distance des actes
  • Une identité numérique (IDNOT) et des appli métiers…Osez une carrière dans le notariat

Vos cherchez un JOB ! Osez une carrière dans le notariat.

Des métiers diversifiés, pour tous les goûts et tous les niveaux

Le notariat recrute des collaborateurs et recherche des :

  • standardistes
  • secrétaires
  • assistants juridiques
  • comptables-taxateurs
  • des juristes  droit immobilier, droit de la famille, droit de l’entreprise
  • des clercs de notaires
  • des notaires assistants

Voir les métiers du notariat – Formation / missions