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Vidéo : quelles précautions pour un achat à deux

précautions pour un achat immobilier à deux

Acte 2 – 2ème étape du parcours immobilier de Monsieur PORTAL : l’achat à deux, quelles options ?

Après cette première visite chez le notaire, M. PORTAL repart motivé. Avec sa compagne, ils se sont mis en quête du logement de leur rêve et ils ont eu le coup de cœur. Six mois après son 1er rdv. M. PORTAL retourne à l’étude « REPONSE A TOUT » et est reçu par une notaire qui connait bien son dossier. Comme M. Portal n’est ni pacsé, ni marié, il s’inquiète. Le notaire va passer en revue les différents scénarios de l’achat à deux.

Retranscription de la vidéo « Quelles précautions pour un achat à deux »

Aujourd’hui, on n’est ni marié, ni pacsé. On n’a aucun contrat entre nous, ça nous fait un peu peur ! Quelles précautions devons nous prendre pour un achat à deux ?

Par rapport à cet achat, il va falloir prendre soin de définir avec votre compagne vos proportions d’achat. On définit dans l’acte qui est propriétaire de quoi, dans quelles proportions. Ces proportions sont fixées en fonction de qui paie quoi. On le notera bien dans l’acte de façon à ce qu’en cas de séparation, vous soyez assurés de pouvoir retrouver cet argent.

Le PACS, qu’est-ce que cela change ?

Aujourd’hui, vous êtes concubin. Si vous venez à décéder, votre pourcentage de la maison va aller directement à vos héritiers. Vos héritiers sont vos enfants, ou vos père et mère si vous n’avez pas d’enfants. On se retrouvera à ce moment-là dans une indivision avec des héritiers qui peuvent demander leur part. 

Acheter en indivision, ça veut dire quoi exactement ?

Acheter en indivision, c’est acheter à deux sans avoir aucun régime de protection légale en cas de décès. 

L’indivision semble toujours être associée à des problèmes. Pourquoi ?

L’indivision est une situation extrêmement inconfortable au moment du décès de l’un des membres du couple. Celui qui reste est à la merci des autres qui peuvent à tout moment réclamer leur part. La seule solution est le mariage. 

Qu’apporte le mariage par rapport au PACS ? 

On a souvent l’impression qu’en étant pacsé, on se protège automatiquement en cas de décès. La réponse est non, puisqu’il faut faire un testament. En présence d’enfants, il peut arriver que le testament ne marche pas. Pourquoi ? Parce que vos enfants sont des héritiers réservataires. La réserve héréditaire est la part incompressible de vos biens qui va à vos enfants. Si ce que vous avez laissé dans le testament dans le cadre du pacs, à votre compagne, empiète sur la part des enfants, vous ne pourrez rester dans la maison qu’en dédommageant financièrement vos enfants. 

Ce n’est pas le cas dans le mariage : « le survivant à l’usufruit des biens de l’autre ». Cela s’impose aux enfants qui ne peuvent absolument pas contester ce droit.

Qu’est-ce que l’usufruit ?

L’usufruit, c’est l’usage et les fruits. « J’ai l’usage de la maison ; je reste dans la maison jusqu’à mon décès. Les fruits : « je vais louer ma maison et je perçois les fruits ; c’est moi qui perçois les loyers en tant qu’épouse. Ce ne sont pas les enfants ».

Je peux vendre avec cet usufruit ? 

Vous pouvez vendre, mais avec l’intervention de ce qu’on appelle les nus-propriétaires, autrement dit les enfants. Pour donner leur accord et le jour où la vente se fait, il y a un partage de la part du prix du défunt, entre l’usufruitier (soit le conjoint) qui va percevoir un certain pourcentage, et les enfants qui vont percevoir le reste. 

On nous a parlé de créer une société pour acheter, c’est-à-dire ?

La société civile immobilière (SCI) est un outil d’acquisition qui peut être intéressant, plutôt pour les personnes en indivision, concubins ou pacsés, plutôt que pour les couples mariés. Vous allez acheter, par le biais d’une SCI et vous allez pouvoir transmettre de manière anticipée, vos biens à vos héritiers tout en gardant la maitrise de ce bien. 

Peut-on diriger cette SCI, sans avoir le « pouvoir financier » ?

Rien n’empêche dans les statuts de la SCI, de vous désigner gérant de la société, et de définir vos pouvoirs de gérant, qui doivent être extrêmement étendus. Les pouvoirs du gérant peuvent aller jusqu’à vendre le bien sans l’intervention des associés. 

(Fin de retranscription de la vidéo « Quelles précautions pour un achat à deux »)

Suivez les différents rendez-vous de M. PORTAL :

> Achat immobilier - Les PIEGES A EVITER 

 

> LES ETAPES / LE NOTAIRE COMME CHEF D’ORCHESTRE DE LA VENTE IMMOBILIERE

Le retour de la SCI à l’impôt sur les sociétés

sci et impôt sur les sociétés

SCI et impôt sur les sociétés, le principe

Par défaut, une société civile relève de l’impôt sur le revenu (IR).

Les associés peuvent toutefois opter pour l’assujettissement à l’impôt sur les sociétés (IS) lors de sa constitution ou en cours de vie sociale.

Attention cette option est irrévocable !

Toutefois, la Loi de Finances 2019 a prévu une seule possibilité de retour à l’IR dans les cinq ans de l’option.

Trop souvent ce régime fait peur en raison du coût fiscal lors de la revente du bien.

Pourtant, le choix de cette option peut s’avérer très avantageux pour:

  • Des investissements immobiliers qui n’auraient pas vocation à être revendus ou dont les associés n’ont pas besoin de se distribuer les profits, préférant les épargner pour reporter dans le temps leurs versements.
  • La détention d’un bien sur lequel aucune plus-value conséquente n’est prévue, mais qui génère des revenus locatifs élevés. 
  • Des investissements importants et ceux qui sont en lien avec une activité professionnelle 

SCI et impôt sur les sociétés, un exemple concret

Luke (35 ans) et Leïa (37 ans) sont frère et sœur et disposent de sommes d’argent dont ils ont hérité.

Ils souhaitent investir ensemble dans l’immobilier et ont trouvé des locaux à GRENOBLE, vendus pour la somme de 500.000 €, actuellement loués à un cabinet médical.

Le loyer annuel est de 42.000 € charges comprises.

Ils sont tous deux actuellement imposés sur le revenu dans la tranche à 41%.

Ils viennent consulter Maître YODA, leur notaire attitré, pour savoir comment réaliser cet investissement.

Ce dernier leur conseille de constituer une société civile immobilière qui opterait pour l’IS en mettant en avant les nombreux avantages de cette solution dans leur cas.

Pour expliquer son propos, il leur propose de comparer les perspectives de revenus à court et long terme, selon que la société s’assujettit ou non à l’IS, via les deux tableaux de simulation suivants :

  • LA SCI RESTE A L’IR
ESTIMATION DES REVENUS FONCIERS ET DE L’IMPOT
Année 1 2 3 18 19 20
Loyers 42000 42420 42844 49741 50238 50741
Amortissement 0 0 0 0 0 0
Assurance – 900 – 901 – 902 – 917 – 918 – 919
Intérêts déductibles – 7295 – 6842 – 6383 0 0 0
Résultat imposé (revenu foncier) 33805 34677 35559 48824 49320 49822
IR (tranche à 41%) + PS (prélèvements sociaux – 17,2%) 19675 20182 20695 28415 28704 28996
CALCUL DES LIQUIDITES DISPONIBLES
Année 1 2 3 18 19 20
Loyers 42000 42420 42844 49741 50238 50741
Frais – 900 – 901 – 902 – 917 – 918 – 919
Annuité d’emprunt

(500.000 € sur 15 ans au taux de 1,5%)

– 37472 – 37472 – 37472 0 0 0
IR + PS – 19675 – 20182 – 20695 – 28415 – 28704 – 28996
Disponible – 16047 – 16135 – 16225 20408 20616 20825

Soit un net disponible NEGATIF au terme de 20 années de – 148.972 €

Pendant la durée du prêt, les associés sont donc taxés alors que la société ne peut distribuer aucun revenu.

Si le bien est revendu au bout de 20 ans pour 700.000 €, Luke et Leïa seront taxés au régime des plus values des particuliers au taux de global de 36,2%, qui entraînera une imposition de 12.988 €, compte tenu des abattements.

Les bénéfices nets pour la société seront donc de 700.000 € –  12.988 € –  148.972 €, soit un total disponible de 538.040 €

 

  • LA SCI OPTE POUR L’IS
ESTIMATION DES RESULTATS ET DE L’IMPOT
Année 1 2 3 18 19 20
Loyers 42000 42420 42844 49741 50238 50741
Amortissement – 16000 – 16000 – 16000 – 16000 – 16000 – 16000
Frais d’achat de l’immeuble et de constitution de la société – 45000 0 0 0 0 0
Assurance – 900 – 901 – 902 – 917 – 918 – 919
Intérêts déductibles – 7295 – 6842 – 6383 0 0 0
Déficit reportable 0 – 27195 – 8518 0 0 0
Résultat imposé (Bénéfices Industriels et Commerciaux – BIC) – 27195 – 8518 11041 32824 33320 33822
IS à 15% 0 0 1656 4924 4998 5073
CACLUL DES LIQUIDITES DISPONIBLES
Année 1 2 3 18 19 20
Loyers 42000 42420 42844 49741 50238 50741
Frais – 900 – 901 – 902 – 917 – 918 – 919
Annuité d’emprunt

(500.000 € sur 15 ans au taux de 1,5%)

– 37472 – 37472 – 37472 0 0 0
IS à 15% 0 0 1656 4924 4998 5073
Disponible 3628 4047 2814 43900 44322 44748

Soit un disponible net POSITIF au bout de 20 ans de : 272.087 €

Pendant la durée du prêt, les associés ne subissent aucune taxation et peuvent mettre les bénéfices générés en réserve ou les réinvestir.

Si le bien est revendu après 20 ans pour 700.000 €, Luke et Leïa seront taxés au régime des plus-values professionnelles : l’assiette taxable à l’IS est constituée par la différence entre le prix de vente et la valeur nette comptable du bien (c’est à dire la valeur d’achat sous déduction des amortissements pratiqués et admis en déduction).

La plus-value sera taxée à 15% jusqu’à 38120 € et à 28% pour le solde soit un impôt total à verser de 140.645 €.

Les bénéfices nets pour la société seront donc de 700.000 € – 140.645 € + 272.087 € = 831.442 € que les associés peuvent se verser sous forme de dividendes, qui seront taxés à 30%, soit un total disponible de 582.009 €

SCI et impôt sur les sociétés, les atouts

Assujettir sa SCI à l’IS permet :

  • une plus faible imposition des bénéfices dans l’hypothèse d’une politique de mise en réserve et de réinvestissements (15% jusqu’à 38120 € de bénéfice puis 28% au delà pour l’IS contre 62,2% dans les plus hautes tranches de l’IR).

Bon à savoir : au-delà de 38120 €, le taux d’IS doit être diminué progressivement à 25% en 2022.

  • de réduire la base imposable puisque les amortissements sont déductibles du résultat imposable et que l’intégralité des frais de l’achat du bien, des travaux éventuels, sans limitation, sont déductibles.
  • de maîtriser la distribution des revenus, ce qui peut s’avérer très utile pour faire jouer le plafond de l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) et permet de différer la distribution dans le temps pour profiter d’une fiscalité plus avantageuse.

SCI et impôt sur les sociétés, rien n’est jamais parfait 

Il ne faut cependant pas négliger les inconvénients de cette option :

  • La double imposition quand les bénéfices sont distribués aux associés (IS + Prélèvement Forfaitaire Unique à 30%).
  • L’impossibilité d’imputer le déficit fiscal de la société sur le revenu global ou sur le revenu foncier des associés.
  • La nécessité de respecter des obligations comptables strictes.
  • Les loyers impayés sont imposables.
  • Les plus-values sont coûteuses en cas de revente. 
  • Le capital de la société doit être entièrement libéré pour que le seuil de 15% puisse s’appliquer.

Pour résumer : prenez rendez-vous avec votre notaire pour chiffrer l’opération et discuter de son opportunité en fonction de votre projet et de vos attentes !

Sophie DELATTE, notaire

PACS et pension de réversion, ce qu’il faut savoir

pacs et pension de réversion

Depuis l’introduction du pacte civil de solidarité dans le code civil par la loi du 15 novembre 1999, son régime s’est constamment rapproché de celui du mariage à quelques exceptions près dont fait partie la pension de réversion. Il faut savoir que les partenaires de PACS sont exclus de ce droit à pension.

Qu’est-ce que la pension de réversion ?

Au sens des articles L.353-1 et suivants du Code de la sécurité sociale, la pension de réversion représente une part de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l’assuré décédé. Elle correspond à un pourcentage de la retraite de base de l’assuré qui varie selon que ledit assuré travaillait dans le secteur public ou dans le secteur privé.

En effet, la loi prévoit que cette pension de réversion est égale à 50% de la retraite de base de l’assuré fonctionnaire alors qu’elle est égale à 54% de la retraite de base de l’assuré ayant une activité salariée, commerciale, artisanale, libérale ou agricole.

pension-de-reversion-infographie

Cette pension de réversion n’est pas versée automatiquement. Il convient d’en faire la demande à votre caisse de retraite via un formulaire de demande de retraite de réversion disponible sur le site du service-public.

Quelles sont les conditions d’octroi du droit à la pension de réversion ?

Le droit à la pension de réversion naît par le décès de l’assuré ou sa disparition. Le Code de la sécurité sociale vise précisément les personnes pouvant prétendre à cette pension que sont : le conjoint survivant ou le ou les conjoints divorcés. En conséquence, les partenaires de PACS sont expressément exclus de ce droit à pension.

pacs-pension-de-reversion

La conclusion d’un PACS entraine-t’elle la perte de la pension de réversion au titre du décès du premier conjoint ?

Cela est fonction de la nature du régime de retraite du conjoint décédé. En effet, si le conjoint décédé était affilié au régime de la fonction publique, la conclusion d’un PACS entraine la perte du droit de perception de la pension de réversion. En revanche, si le conjoint décédé était affilié à un régime de retraite des activités salariées, commerciales, artisanales, libérales ou agricoles, le droit à réversion de la retraite de base et des retraites complémentaires est maintenu malgré la conclusion d’un PACS. Le montant de la pension sera cependant modifié du fait de l’augmentation des ressources prises en considération pour son calcul.

Amélie URSO MEHIDEB, notaire

Déshériter ses enfants… Est-ce possible ?

déshériter un enfant

Est-ce que je peux déshériter mes enfants ?

Depuis plusieurs mois et l’affaire JOHNNY, la question taraude beaucoup d’esprits. Cependant, en France, déshériter ses enfants est rarement envisagé sérieusement… Certains se posent la question et peuvent utiliser cette notion sous forme de chantage : « Si tu ne viens pas nous voir régulièrement on te déshérite » . D’autres l’envisagent plus sérieusement et passent à l’acte … 

Mais peut-on déshériter complètement un enfant ? Quels sont les moyens pour y parvenir ?

La réserve héréditaire et quotité disponible

La réserve héréditaire consiste en la part de biens dépendant de votre succession revenant obligatoirement à un héritier réservataire (descendant) en cas de décès; Il s’agit donc de la part minimum que recevront vos enfants. Le surplus des biens dépendant de votre succession constituant la quotité disponible : La part dont vous pouvez disposer librement.

En présence d’un enfant, il doit impérativement recevoir la moitié (1/2) de la succession de chacun de ses parents ; La quotité disponible est alors de moitié (1/2).

En présence de deux enfants, ils doivent impérativement recevoir le tiers (1/3) chacun de la succession de chacun de leurs parents ; La quotité disponible est alors d’un tiers (1/3).

En présence de trois enfants ou plus, ils doivent impérativement recevoir et se partager à parts égales les trois quarts (3/4) de la succession de chacun de leurs parents (soit ¼ chacun pour 3 enfants et les ¾ divisés par le nombre d’enfants en cas de présence de plus de 3 enfants); La quotité disponible est alors d’un quart (1/4).

infographie-reserve-quotite

Comment passer à l’acte ?

Si vous êtes décidé à déshériter un de vos enfants, ou peut-être plus légèrement à avantager un enfant, dans la limite de la réserve héréditaire ci-dessus évoquée, différentes solutions se proposent à vous.

Vous pouvez tout d’abord de votre vivant procéder à une donation préciputaire et hors part au profit de la personne de votre choix ou du ou des enfants que vous souhaitez avantager. Contrairement à une donation en avancement de part successorale, elle s’imputera sur la quotité disponible ce qui signifie qu’elle sera prélevée à votre décès sur la part dont vous pouvez disposer librement (la moitié, le tiers et le quart sus-visés) et ce qui diminuera la part transmise à vos autres enfants.

Vous pouvez par ailleurs régulariser un testament afin de léguer la quotité disponible dépendant de votre succession à un ou plusieurs de vos enfants, à un ou plusieurs de vos petits-enfants, mais aussi à votre partenaire pacsé, à un ami ou à une association. La finalité étant la même que dans le cas précédent.

Vous pouvez enfin verser des fonds sur un contrat d’assurance-vie dont vous choisirez librement le bénéficiaire ; Il faut cependant veiller à ce que les sommes versées ne soient pas manifestement excessives au vue de votre patrimoine.

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Est-ce partout pareil ?

La réserve héréditaire n’existe pas dans tous les pays et elle existe dans certains pays sous d’autres formes ; Aussi, ces règles ne s’appliqueront pas forcément à votre situation si vous êtes de nationalité étrangère ou si vous partez vivre dans un autre pays et qu’une partie de votre patrimoine se trouve dans un autre pays. 

Quelle que soit votre situation, afin de préparer au mieux votre succession, n’hésitez pas à consulter votre notaire !

Jennifer PITARCH, notaire

Plantations entre voisins : quelles sont les distances à respecter ?

haie voisin

AU SECOURS : MON VOISIN VEUT PLANTER UN ARBRE A COTE DE MA MAISON !
Votre voisin est pris d’une envie irrépressible d’arborer sa propriété. Pas de panique ! Il existe des règles précises en la matière.

Sauf réglementation particulière (documents d’urbanisme de votre commune, lotissement …), la loi prévoit des distances minimales à respecter pour les plantations :

  • une distance minimale de 0,50 m de la limite séparative pour les plantations ne dépassant pas 2 m  de hauteur
  • et une distance de 2 m minimum de la ligne séparative pour les arbres destinés à dépasser 2 m de hauteur.

Sachez que la distance se mesure à partir du milieu du tronc de l’arbre, et que la  hauteur se mesure à partir du niveau du sol où est planté l’arbre, jusqu’à la pointe.

Si un mur vous sépare de votre voisin, notez que les arbres et arbustes de toute espèce peuvent être plantés en espaliers de chaque côté du mur, sans que l’on soit tenu d’observer aucune distance, mais ils ne pourront pas dépasser la crête du mur.

Aurélie BOUVIER, notaire

En savoir plus :

Plantation, respectez les bonnes distances

Clore sa propriété, une liberté contrôlée

 

 

Se marier en France ou à l’étranger ça vous tente ?

se marier à l'étranger

Qu’il s’agisse de français souhaitant se marier à l’étranger ou d’étrangers souhaitant se marier en France, les futurs mariés doivent remplir des conditions légales et doivent effectuer des formalités spécifiques au pays dans lequel ils se marient, non seulement pour que ce mariage soit valable dans le pays du mariage mais également au-delà de ses frontières.

Je suis Français et je souhaite me marier à l’étranger 

Où s’adresser ?
Lorsque l’un des futurs mariés au moins est de nationalité française, il convient de se rapprocher de l’autorité diplomatique française (Ambassade ou Consulat) du pays où le mariage va se dérouler ou de l’officier d’état civil local.

Les conditions à remplir par un français pour se marier à l’étranger
*Si le mariage est célébré par l’autorité diplomatique française, les futurs époux doivent remplir les mêmes conditions que celle exigées en cas de mariage en France et notamment : être majeurs, non déjà mariés, absence de parenté ou alliance entre eux, consentement libre et éclairé……

Au même titre qu’un mariage en France, la publication des bans a lieu soit à la mairie du lieu du domicile ou résidence des futurs époux s’ils résident en France soit au consulat français s’ils résident à l’étranger.

*Si le mariage est célébré par un officier d’état civil local, les futurs époux doivent préalablement à la célébration obtenir un certificat de capacité via les autorités diplomatiques françaises et remplir les conditions locales en fonction du pays.

La validité du mariage à l’étranger
Lorsque le mariage a été célébré au sein d’une autorité diplomatique, il est automatiquement reconnu en France.

Lorsque le mariage a été célébré par l’officier d’état civil local, pour être reconnu en France, le mariage doit être transcrit sur les registres de l’état civil du Consulat français. 

Je suis de nationalité étrangère et je souhaite me marier en France 

Où s’adresser ?
Les étrangers peuvent se marier auprès des autorités diplomatiques représentant leur pays en France ou devant l’officier d’état civil français dans certaines conditions (avoir au moins un parent résidant ou domicilié en France).

Les conditions à remplir par un étranger pour se marier en France
Devant l’officier d’état civil français, les étrangers doivent remplir les mêmes conditions de fonds que les Français (être majeurs, non déjà mariés, absence de parenté ou alliance entre eux, consentement libre et éclairé……)

Le mariage pourra être célébré dans une commune française avec laquelle au moins l’un des 2 époux a des liens durables de façon directe ou indirecte (domicile, résidence).

Les futurs mariés devront fournir à l’officier d’état civil les documents équivalents à ceux demandés aux français (acte de naissance…).

La validité du mariage en France
Le mariage d’un couple étranger devant un officier d’état civil français devra être transcrit auprès des autorités diplomatiques du pays de leur nationalité.

Dans un contexte international, je choisis bien mon régime matrimonial 

  • soit les futurs époux choisissent leur régime matrimonial avant leur mariage (loi de la nationalité, loi de résidence habituelle ou future),
  • soit ils ne choisissent pas et c’est la loi du pays où ils établissent leur première résidence habituelle commune après le mariage qui s’applique, à défaut c’est la loi de leur nationalité commune, à défaut, c’est la loi du pays avec lequel les époux entretiennent les liens les plus étroits.

Ainsi des Français qui se marient au Portugal sans avoir désigné la loi de leur régime matrimonial avant leur mariage et qui établiraient leur première résidence commune au Portugal, seront soumis au régime légal portugais.

Afin d’éviter toutes interrogations quant au régime matrimonial applicable, il est impératif de penser à désigner la loi applicable à son régime matrimonial avant de se marier au moyen d’un acte établi par le notaire !

 Elodie PHILIP, notaire.
 contrat de mariage

Hériter d’un véhicule… Tout ce qu’il faut savoir !

Hériter d'un véhicule

Vous allez hériter d’un véhicule et vous souhaitez le garder, comment procéder ?

La carte grise sera établie au nom d’un seul héritier (autre que l’époux survivant).
Le véhicule entrant dans le cadre de la succession, vous devrez faire modifier la carte grise.

Les héritiers se désistent au profit d’un seul

  • Vous devez effectuer la démarche en ligne en utilisant le téléservice suivant : Agence nationale des titres sécurisés (ANTS)
  • Vous devez avoir (ou créer) un compte usager ANTS. 
  • Vous pouvez également vous identifier via France Connect (utilisation de l’identifiant et du mot de passe de votre compte Impots.gouv.fr ou Ameli.fr ou Idn.laposte.fr ou Mobile Connect et moi).

Les démarches à effectuer 

Des points numériques (avec ordinateurs, imprimantes et scanners) sont mis à disposition dans chaque préfecture et dans la plupart des sous-préfectures. 

Vous pouvez y accomplir la démarche, en étant aidé par des médiateurs si vous rencontrez des difficultés avec l’utilisation d’internet.

Attention : il n’est désormais plus possible de demander une carte grise auprès de la préfecture ou de la sous-préfecture.

Vous devez vous munir d’une copie numérique (photo ou scan) des documents suivants :

  • Formulaire cerfa n°13750*05
  • Justificatif de moins de 6 mois
  • Carte grise originale
    • Pièce justifiant de la qualité d’héritier :
      soit une attestation du notaire chargé de la liquidation de la succession certifiant que M. Mme …, né (e) le … à …, est décédé (e) le … à … et que, dans la succession, se trouve un véhicule (avec indication de la marque, du n° d’immatriculation et du n° d’identification du véhicule) ;
    • soit un acte de notoriété établi par un notaire ;
    • soit un certificat de décès accompagnée d’une attestation, signée de l’ensemble des héritiers certifiant qu’il n’existe pas de testament, ni d’autres héritiers du défunt qu’il n’existe pas de contrat de mariage et qu’il n’y a ni procès, ni contestation en cours concernant la qualité d’héritier ou la composition de la succession.
  • Lettre de désistement de tous les autres héritiers en faveur de celui qui demande l’immatriculation du véhicule ou un certificat du notaire constatant leur accord pour attribuer le véhicule à l’un d’entre eux
  • Si vous faites la démarche pour quelqu’un d’autre, mandat signé et pièce identité de la personne pour qui vous effectuez la démarche.

Vous devez certifier sur l’honneur que le titulaire de la carte grise dispose d’une attestation d’assurance du véhicule et d’un permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule immatriculé.

Vous n’avez pas à joindre une copie numérique (photo ou scan) du permis de conduire. Mais celle-ci pourra vous être demandée dans le cadre de l’instruction de votre dossier.

Le règlement du montant de la carte grise doit obligatoirement être effectué par carte bancaire.

La fin de la procédure

À la fin de la procédure, vous obtenez :

  • un numéro de dossier,
  • un accusé d’enregistrement de votre demande
  • et un certificat provisoire d’immatriculation (CPI), que vous devez imprimer. Le CPI vous permet de circuler pendant 1 mois, en attendant de recevoir votre carte grise.

Vous recevrez votre carte grise sous pli sécurisé en général dans les 7 jours ouvrés. Toutefois, le délai peut être plus long

Vous pouvez suivre l’état d’avancement de votre dossier sur le site de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) :

À noter : vous devez conserver l’ancienne carte grise pendant 5 ans, puis la détruire.

Amélie URSO MEHIDEB, notaire.

Mariage, PACS, union-libre : quelle forme d’union choisir ?

mariage, pacs, union-libre

Mariage, PACS ou union-libre ?

Zoé et Yohan, Franck et Frédéric, ont décidé de vivre ensemble.
L’objectif de ces deux couples : faire coïncider le cadre juridique de leur union avec leur situation actuelle et à venir.
Aujourd’hui, les couples ont le choix entre le mariage, le PACS et l’union-libre (ou concubinage). Chaque statut possède ses caractéristiques, à étudier attentivement avant de se lancer dans la vie à deux.
Pour cela, une visite chez un notaire est utile.  Le notaire leur expliquera les conséquences juridiques, financières et fiscales de chaque forme d’union.

 

Vidéo du Facebook Live du mercredi 6 juin 2018 : les notaires de la Drôme, de l’Isère et des Hautes-Alpes ont répondu à de nombreuses questions posées via la page Facebook NotaireCom :

 

1. Mariage, PACS, union-libre : trois formes d’union, trois statuts différents.

Mariage

Si Yohan et Zoé se marient, ils concluent un acte à la fois juridique et solennel. Cela entraîne des devoirs et des droits étendus entre époux, fixés par le Code civil et la jurisprudence. Yohan et Zoé peuvent se marier avec ou sans contrat de mariage.

Si l’un ou les deux choisissent ensuite de mettre fin au mariage, ils devront divorcer, une procédure qui peut s’avérer complexe.

Pacs

Si Franck et Frédéric optent pour le PACS, ils signent un contrat selon lequel ils se doivent aide mutuelle et matérielle. Le PACS se dissout automatiquement par le mariage, ou par déclaration conjointe des partenaires ou décision unilatérale de l’un d’eux.

L’officier d’Etat civil ou le notaire enregistrera la dissolution et procédera aux formalités de publicité.

Union-libre

Si nos deux couples préfèrent vivre en union-libre. Le concubinage est une situation de fait. Il n’entraîne ni devoir, ni obligation et nulle procédure n’est requise pour y mettre fin.

La séparation ou la succession dans le cadre de l’union-libre peut s’avérer bien complexe !

2. Comparatif entre les trois statuts : mariage, pacs, union-libre 

comparaison mariage, pacs, concubinage

Concubins, Pacsés, Mariés. Comment protéger votre couple ?

Quelles dispositions prendre pour protéger votre couple en cas de décès ?

1- Concubins : vous n’avez aucun droit !

C’est la situation la moins sécurisante. Les concubins sont considérés comme « étranger » l’un envers l’autre. En cas de décès, vous n’héritez pas de votre concubin ! Même si vous vous protégez avec un testament, le survivant sera taxé à 60 % pour recueillir les biens légués !

2-Pacsés : rédigez un testament !

Les partenaires sont exonérés de droits de succession. Cependant, attention, le Pacs ne confère aucun droit successoral au partenaire. Il faut rédiger impérativement un testament pour transmettre  le patrimoine à son profit. En présence d’enfants, cette transmission par testament doit être limitée afin de ne pas porter à leurs droits dans la succession.

3-Bientôt mariés ? Avez-vous besoin d’un contrat de mariage !

Selon votre situation personnelle, un contrat de mariage s’avère bien souvent nécessaire. Le régime de la communauté légale réduite aux acquêts qui régit les mariages sans contrat n’est pas adapté à toutes les situations. Par exemple, si vous êtes chef d’entreprise, vous pouvez opter pour un régime de séparation de biens.

4- Mariés, vous pensez être protégés ! Des dispositions supplémentaires peuvent être nécessaires !

Les droits du conjoint dans la succession peuvent être limités selon les situations.

-En présence d’enfant d’une première union, la loi confère au conjoint UN QUART en PLEINE PROPRIETE des biens dépendants de la succession.

-En l’absence de descendant et en présence d’ascendants, la loi confère aux ascendants un droit en PLEINE PROPRIETE.  Vous n’êtes, dans ce cas, pas seul héritier !

Augmenter les droits du conjoint avec une donation entre époux

Vous pouvez augmenter la quote-part revenant au conjoint en cas de décès ! Pour cela, il convient de régulariser une donation entre époux. Il peut être judicieux, selon la situation, d’opter pour une quotité plus importante que la quotité légale.

Adapter le régime matrimonial

Il est toujours possible d’aménager votre régime matrimonial, que vous ayez établi ou non un contrat de mariage. Un aménagement peut se révéler opportun pour la protection de votre conjoint ou pour une  optimisation fiscale lors de votre décès.

A chaque situation, sa solution, faites le point avec votre notaire !

Jennifer PITARCH, notaire

 

Acheter à deux : ayez les bons réflexes

acheter à deux un bien immobilier

L’acquisition d’un bien immobilier en France est le rêve de beaucoup de couples. Néanmoins, mieux vaut être bien conseillé pour éviter que cela ne tourne au cauchemar ! Séparation et décès sont à anticiper dès l’acquisition et ce quel que soit le statut de son couple.

Acheter à deux : les précautions lors de l’achat

Achat par des couples mariés sans contrat

acheter-a-2-pas-de-contrat-de-mariage

. Les personnes mariées sans contrat de mariage relèvent du régime de la communauté. Les biens qu’elles acquièrent pendant le mariage sont présumés communs par la loi et sont partagés par moitié en cas de séparation. 

Néanmoins, un époux peut souhaiter utiliser pour partie de l’argent qui lui est propre pour faire cet achat (comme une somme qu’il avait avant le mariage ou lui provenant de sa famille). Il conviendra de le mentionner dans l’acte d’acquisition afin qu’il puisse réclamer une récompense en cas de divorce. 

Achat en Indivision

Les concubins, personnes pacsées ou personnes mariées sous un régime de séparation de biens qui achètent un bien immobilier sont soumis à l’indivision.

La participation financière de chacun à l’acquisition doit être précisée dans l’acte de vente. Cette participation permettra de fixer la quotité de propriété du bien allouée à chacun. Il convient d’être précis afin d’éviter les donations déguisées et d’établir la preuve des éventuelles créances de chacun en cas de séparation.

Acheter à deux : le sort du bien acquis en cas de séparation 

En cas de divorce ou en cas de séparation, chacun peut demander le partage du bien. Cette demande peut être faite en justice en cas de désaccord. 

Celui qui voudra conserver le bien devra alors verser une soulte à l’autre pour lui racheter sa part et parfois demander l’accord de la banque pour reprendre seul la charge du prêt en cours.  

En revanche, il faudra l’accord des deux pour vendre le bien à un tiers. Le prix sera partagé en fonction des quotités de propriété et des éventuelles créances de chacun.

Acheter à deux : le sort du bien en cas de décès

En cas de décès d’un époux, son conjoint hérite de sa part avec les enfants du défunt, sans droit de succession à payer. 

Ce qui n’est pas le cas des concubins ou partenaires pacsés qui n’héritent pas l’un de l’autre.

Pour ces derniers, il conviendra pour y remédier de prévoir un testament instituant son partenaire légataire. Et si les partenaires pacsés sont exempts de droits de succession, ce n’est pas le cas des concubins qui sont imposés à 60% sur la valeur transmise.

Il est également possible de recourir à la technique dite de la « tontine » en insérant dans l’acte d’achat une clause aux termes de laquelle en cas de décès de l’un des partenaires, seul le survivant est réputé avoir été propriétaire dès l’origine. Néanmoins cette faculté est peu utilisée en pratique pour les concubins car elle peut être fiscalement coûteuse.

acheter à deux un bien immobilier

Acheter à deux en Société Civile Immobilière (SCI)

En cas d’achat immobilier par une SCI, c’est la société qui est propriétaire de l’immeuble tandis que les conjoints ou partenaires sont titulaires chacun de parts sociales. 

Cela permet de ne pas être soumis à l’indivision en cas de séparation des partenaires et ainsi de prévenir toute demande de partage unilatérale ou d’éviter la vente du bien.

En cas de décès, la SCI présente un intérêt important en présence d’enfants d’une précédente union.

Les statuts de la SCI peuvent prévoir un agrément à l’entrée de nouveaux associés et ainsi protéger son conjoint ou partenaire de cohéritiers peu amènes envers lui.

Les statuts de la SCI peuvent également réserver au survivant les pouvoirs de décision de la société.

Pour les couples non mariés, l’achat en SCI peut être envisagé.

Néanmoins la constitution d’une SCI nécessite un suivi de sa gestion avec une assemblée générale annuelle et génèrera un coût pour sa constitution (entre 1000 et 2000 euros) et en cas de dissolution.

Pour aller plus loin sur la SCI, voir notre article Les avantages de la SCI

Florent GASCON, notaire

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