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Changement de régime matrimonial

changement de régime matrimonial

Le changement de régime matrimonial, c’est possible et c’est maintenant !…. ou plus tard !

Dans la vie nous avons tous besoin de changement, pourquoi ne pas changer de régime matrimonial ?

Il est possible de modifier ou d’aménager son régime matrimonial.  Le changement de régime matrimonial peut se voir opportun immédiatement ou sur le tard.

Il s’agit soit d’un changement radical de régime matrimonial en passant d’un régime communautaire à un régime séparatiste ou inversement ; Soit d’un simple aménagement du régime matrimonial actuel comme par exemple en adjoignant des avantages matrimoniaux (société d’acquêt, clause de préciput, clause d’attribution intégrale au conjoint survivant…).

A noter Une fois mariés, les époux devaient attendre 2 ans pour pouvoir changer de régime matrimonial. Depuis le 25 mars 2019, il n’est plus nécessaire d’attendre 2 ans pour changer de régime matrimonial.

Le changement peut être nécessaire pour des raisons civiles et/ou fiscales.

3 bonnes raisons de changer de régime matrimonial ?

1-Changer de régime matrimonial pour protéger son couple des créanciers :

Votre profession peut exposer votre foyer. Il suffit d’adopter un régime séparatiste qui protégera notamment les salaires de votre conjoint en cas de problème avec les créanciers professionnels.

2-Protéger son conjoint en cas de décès :

A votre décès, la totalité du patrimoine conjugal peut être attribué à 100% au conjoint survivant en adoptant le régime de la communauté universelle avec clause d’attribution intégrale au profit du conjoint survivant. Cette possibilité sera limitée en présence d’enfants d’union précédente.

3-Equilibrer les patrimoines et optimiser la fiscalité en cas de transmission :

Si un époux est plus fortuné que l’autre, il peut être opportun que ce dernier apporte à la communauté ses biens propres. Le patrimoine commun augmentera et les enfants hériteront à chacun des décès des parents.  La fiscalité supportée par les enfants sera donc diminuée.

Le changement de régime matrimonial en 3 étapes : 

La procédure de changement de régime matrimonial, dont le coût est très variable, est très encadrée par la loi.

Première étape : Signature par les époux de l’acte de changement de régime matrimonial chez le notaire.

Deuxième étape : Purge des délais d’opposition et homologation.

Le notaire procède à la publication du changement du régime matrimonial dans un journal d’annonces légales et notifie par lettre recommandée le changement aux enfants majeurs des époux.

A noterEn présence d’enfant mineur, l’homologation par le Juge du changement de régime matrimonial n’est plus automatiquement obligatoire depuis le 25 mars 2019. Le Notaire s’assure que l’intérêt de la famille est préservé.

Troisième étape : Opposabilité du changement de régime matrimonial aux tiers.

Si les créanciers et les enfants majeurs ne se sont pas manifestés dans les 3 mois de la publication et de la notification qui ont été faites, le notaire le constate dans un acte ; le changement est alors porté en marge de l’acte de mariage pour être opposable aux tiers.

En cas d’opposition par les créanciers ou les enfants majeurs, le changement de régime matrimonial doit être homologué par le juge.

La procédure de changement de régime matrimonial est simplifiée depuis le 25 mars 2019.

L’article 8 de la loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice simplifie les règles relatives au changement de régime matrimonial :
– Le délai de deux ans exigé avant tout changement de régime matrimonial est supprimé.
-Un devoir d’information est créé au profit du représentant du majeur protégé ou du mineur sous tutelle afin que celui-ci puisse exercer le droit d’opposition directement et sans autorisation du juge des tutelles ou du juge des tutelles des mineurs
– L’homologation judiciaire systématique en présence d’enfants mineurs est supprimée.
– Dans les situations où le notaire identifie un risque pour les intérêts patrimoniaux d’un mineur, il pourra saisir le juge des tutelles des mineurs sur le fondement de l’article 387-3 du code civil afin que celui-ci décide, le cas échéant, d’instaurer un contrôle renforcé et de soumettre le changement de régime matrimonial à son autorisation

contrat de mariageS’offrir un nouveau régime matrimonial !

Le coût du changement de régime matrimonial dépend de son ampleur.

Une adjonction de clause au régime matrimonial actuel sera bien moins coûteuse qu’un changement de régime matrimonial nécessitant une liquidation du régime matrimonial actuel.

Il faut prévoir l’intervention du notaire dont la rémunération est tarifée par décret ainsi que les éventuelles taxes sur les biens immobiliers les éventuelles taxes sur les biens immobiliers. La publication dans un journal d’annonces légales reste raisonnable (environ 400 euros).

Si l’intervention d’un avocat est nécessaire pour établir la requête en homologation par le juge, il faut prévoir ses honoraires qui sont libres.

Pour un simple aménagement de régime matrimonial le coût minimum moyen est d’environ 1300 euros (sans la rémunération de l’avocat).

Elodie PHILIP, notaire

En savoir plus : comment changer de régime matrimonial 

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Se marier avec ou sans contrat de mariage ?

Bientôt mariés ! Avec ou sans contrat de mariage ?

Vous êtes dans les préparatifs de votre mariage. Félicitations ! Si ce n’est pas déjà fait, complétez votre « TO DO LIST » d’une visite chez le notaire. Préalable indispensable à la célébration de votre union…Pourquoi ? Avant de vous marier, il est prudent de s’informer sur l’utilité d’un contrat de mariage. Quels sont les différents contrats de mariage ? Quel contrat pour quelle situation ? Les notaires de l’Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes vous expliquent.

Dans quelques mois, vous serez unis pour la vie…Alors, n’improvisez-pas !

En vous mariant, vous imaginez déjà vos projets communs : voyager, vous installer à l’étranger, acheter un logement, créer votre boite ou travailler ensemble, fonder une famille…!

Même si vous avez trouvé votre moitié, ne faites pas les choses à moitié !

Avant de vous marier, il est prudent de s’informer sur l’utilité d’un contrat de mariage qui doit se conclure AVANT le mariage !

Besoin d’un contrat de mariage ?

En vous mariant, sans avoir signé de contrat de mariage, vous êtes automatiquement soumis à un régime matrimonial qui fixe les règles financières et patrimoniales dans votre couple : tout ce que vous allez acquérir pendant le mariage ainsi que vos revenus et économies deviennent communs. Mais ce régime légal par défaut (appelé régime de la communauté réduite aux acquêts) est-il adapté à votre situation, répond-il à vos aspirations ?
Il faut vous poser la question avant la célébration du mariage.

Contrat de mariage, le choix de la liberté !

Un contrat de mariage, c’est du sur-mesure ! En choisissant parmi les différents contrats de mariage, vous êtes libres de décider des règles qui vous seront applicables, en fonction de votre patrimoine, de votre profession, de vos projets ou de vos désirs.  Vous pourrez aménager votre régime matrimonial : par exemple adopter un régime de séparation de biens ou adapter le régime légal par des clauses spécifiques et prévoir des règles de protection particulières notamment en cas de décès.

Pas de mariage sans notaire !

Une consultation personnalisée avec un notaire, vous permettra de faire le point et de décider de l’opportunité de passer à l’acte ou pas ! En fonction de vos projets, le notaire vous informera sur les différents contrats de mariage, les avantages matrimoniaux, le changement de régime matrimonial.
Ce sera également l’occasion d’évoquer vos droits dans la succession du conjoint, l’intérêt d’une protection renforcée…Tous les conseils, servis sur un plateau, pour vous unir sereinement !
La consultation de renseignements est généralement offerte.

N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un notaire près de chez vous.

Information – Opération « Bientôt Mariés »
Les Notaires de la Drôme, des Hautes-Alpes et de l’Isère mettent en œuvre l’opération « Bientôt mariés ? ». Retrouvez dans les mairies de la Drôme, de l’Isère et des Hautes-Alpes le dépliant « Bientôt mariés », dans le dossier de mariage à retirer au service Etat civil. Cette opération vise à sensibiliser les couples sur les questions patrimoniales relatives à leur prochaine union et à s’interroger sur d’éventuelles dispositions, en les invitant à rencontrer un notaire.

 

Adoption : pourquoi adopter, qui et comment procéder ?

L’adoption est avant tout un geste affectif qui permet de donner un enfant à une famille et une famille à un enfant. Elle crée un véritable lien de parenté entre l’adoptant et l’adopté, ce qui engendre des conséquences juridiques importantes. Qui peut adopter ? Qui peut-on adopter ? Faut-il faire une adoption simple ou plénière ? Quelle est la procédure pour adopter ? 

Qui peut adopter ?

L’adoption est possible par des couples mariés ou par une personne seule âgée de plus de 28 ans. L’adopté et l’adoptant doivent avoir un écart d’âge de plus de 15 ans (10 ans s’il s’agit de l’enfant du conjoint ou en cas de dérogation accordée par le Tribunal).

Qui peut-on adopter ?

Tous les enfants ne peuvent faire l’objet d’une adoption, il s’agit uniquement : des pupilles de l’Etat (orphelins, enfants sans filiation connue ou établie), des enfants ayant fait l’objet d’une déclaration judiciaire d’abandon et des enfants dont les pères et mères ont donné leur accord par acte notarié.

L’adoption de l’enfant du conjoint est un acte fréquent puisqu’il correspond aux nouveaux modèles de famille au sein desquelles le beau-parent élève cet enfant comme son propre enfant naturel. La loi permet à l’adopté de pouvoir bénéficier des mêmes avantages successoraux qu’un enfant naturel ; le recours à ce mode d’adoption est une solution à étudier avec votre notaire.

Quelle que soit la forme de l’adoption, une requête devra être déposée au Tribunal de Grande Instance du lieu de résidence ; votre notaire vous aidera dans votre démarche.

Les formes de l’adoption : adoption simple ou adoption plénière ?

L’adoption simple crée un double lien de filiation : l’un entre l’adoptant et l’adopté et l’autre avec la famille d’origine qui perdure. L’adopté simple hérite dans les deux familles et il est soumis aux droits de succession sans tenir compte du lien de filiation adoptif, sauf dans des cas limités notamment lorsque l’adopté est l’enfant du conjoint.

L’adoption plénière crée un nouveau lien de filiation avec la famille de l’adoptant mais le lien avec la famille d’origine est rompu (sauf en cas d’adoption plénière de l’enfant du conjoint). L’enfant adopté de manière plénière devient héritier dans la succession de son parent adoptif au même titre que les enfants biologiques et bénéficie des mêmes droits et avantages successoraux.

Consentement à l’adoption : le recours au notaire

Le consentement à l’adoption doit être recueilli dans un acte établi par un notaire.

Lorsque l’adopté est mineur et que le lien de filiation est établi à l’égard du père et de la mère biologique de l’enfant, tous deux doivent consentir à l’adoption. Si l’un d’eux est mort ou dans l’incapacité de manifester sa volonté ou s’il a perdu ses droits de l’autorité parentale, le consentement de l’autre suffit. Si l’enfant a plus de 13 ans, son consentement est nécessaire.

Lorsque l’adopté est majeur, seule l’adoption simple est possible (sauf cas limités) et son seul consentement est nécessaire.

Est-il possible de révoquer une adoption ? 

Vous avez adopté la fille de votre épouse, née d’une première union. Il est vrai qu’à l’époque, cet enfant était très jeune, et vous l’avez élevé comme le vôtre. Mais après votre divorce, vos relations avec celle qui est désormais votre ex-femme et cet enfant se sont considérablement dégradées. Vous regrettez cette adoption ! Pouvez-vous demander la révocation de l’adoption ? Il est impossible de révoquer une adoption. On ne « divorce » pas d’un adopté. Ce lien, une fois établi, se poursuit pour toute la vie. Ce n’est que dans des cas très graves (comportement injurieux ou délictueux de l’enfant à l’égard de son adoptant) que le juge peut exceptionnellement prononcer la révocation. Sauf ces cas extrêmes, cet enfant restera le vôtre, et il héritera à part entière de vos biens. Article 370 Code civil

Frédéric BRAUD, notaire
Aurélie BOUVIER, notaire

Voir nos articles sur l’adoption :

C’est décidé, je me REmarie !

C'est décidé je me remarie

Madame ETAMOUREUSE a pris en urgence, un rendez-vous chez Maître REPONSE, son notaire …En effet, alors que lundi matin, elle annonçait avec enthousiasme à sa voisine Madame BONCONSEIL, qu’elle allait se remarier dans quelques mois, elle a vu le visage de son interlocutrice se décomposer : « Comment ? Tu te remaries ? Et tu n’es pas allée voir ton notaire ? Avec deux enfants d’un premier mariage ?…Heureusement, Maître REPONSE a pu la recevoir rapidement :

Madame ETAMOUREUSE (timidement) : 

J’ai deux enfants d’un premier mariage et je me remarie  avec quelqu’un qui a déjà un enfant, de son côté. Je pensais venir vous voir après le mariage pour faire un point sur ma situation, mais ma voisine m’a dit qu’il fallait venir vous voir avant…

Maître REPONSE (rassurant) :

Effectivement, il est important de venir vous renseigner avant, car après le mariage ce sera trop tard, si vous souhaitez faire un contrat…

Madame ETAMOUREUSE (étonnée) : 

Mais pourquoi faire un contrat ? J’ai confiance en mon nouveau mari.

Maître REPONSE :

Ce n’est pas une question de confiance, mais une question d’application de la loi.

Si vous vous mariez sans faire de contrat, vous allez être tous les deux, soumis automatiquement au régime de la « communauté réduite aux acquêts » : c’est à dire que tout ce que vous achèterez et économiserez à partir du mariage sera commun. 

Le régime « légal » de la communauté (c’est à dire, celui auquel vous serez soumis si vous ne faites pas de contrat) peut avoir des conséquences auxquelles vous ne vous attendez pas du tout, surtout vis à vis de vos enfants ou de celui de votre futur mari.

Madame ETAMOUREUSE (surprise) :

C’est-à-dire ?

Maître REPONSE :

Par exemple : si l’un d’entre vous est propriétaire d’un appartement et rembourse un prêt, les remboursements effectués seront, à partir du mariage, réputés faits par la communauté. En cas de divorce ou succession, celui qui est propriétaire du bien devra indemniser son conjoint. 

Madame ETAMOUREUSE (encore plus surprise) :

Même si je paye avec mon compte ?

Maître REPONSE (opinant de la tête) :

Tout à fait, cela ne change rien ! Et en cas de succession, les enfants de la première union, auront un droit de regard sur l’ensemble des comptes dépendant de la communauté, c’est à dire sur tous les comptes, qu’ils soient joints, ou au nom de chacun des époux.

Madame ETAMOUREUSE :

Comment faire pour que mon compte reste un compte, qui ne regarde que moi ?

Maître REPONSE :

Il faut signer un contrat de mariage de séparation de biens avant de vous marier, mais rassurez-vous, vous êtes encore dans les temps ! 

Madame ETAMOUREUSE :

Et qui va hériter de mes biens, quand je serai remariée ?

Maître REPONSE :

C’est un peu long à résumer, je vous propose d’en parler, lors de la signature de votre contrat de mariage, comme cela, votre futur mari, profitera également de la consultation…

Catherine WUTHRICH, notaire.

Aïe ! Nous avons oublié de nous pacser !

oubli de se pacser

Marie et Paul se sont aimés au premier regard

Marie avait connu un premier divorce compliqué

Paul n’avait qu’une idée en tête, rendre Marie heureuse

Il a vite renoncé au mariage dont elle ne voulait plus entendre parler; Mais il voulait protéger Marie

Paul était seul propriétaire de la maison qu’ils habitaient ensemble et il savait bien qu’en cas de décès de sa part, Marie risquerait de devoir quitter la maison

Ensemble ils sont venus me voir

Je leur ai expliqué qu’à défaut de mariage, il fallait qu’ils se Pacsent et que Paul rédige un testament au profit de Marie

En cas de décès elle pourrait bénéficier de l’usufruit de la maison ; Elle pourrait rester dans la maison sa vie durant et décider au besoin de louer le bien et d’en toucher les revenus

Marie et Paul sont repartis ravis

Paul a bien pensé à recopier le modèle de testament que je lui avais donné

Mais hélas … ils ont oublié de se pacser …

Il y a quelques semaines Paul est décédé subitement

Je reçois Marie très peinée

Elle me remet cependant le testament que Paul lui avait consenti pensant être protégée en ce qui concerne la maison

Surprise que leur PACS n’ait pas été reçu en l’étude, je lui demande de me fournir une copie du PACS qu’ils ont dû régulariser au Tribunal ou en Mairie

Marie me regarde hagarde … Ils ont oublié de se Pacser …

Je me vois dans l’obligation de lui expliquer les conséquences

Si Marie souhaite profiter du testament qui lui a été consenti elle doit verser 60 % de droits de succession sur les biens reçus !

Marie a 55 ans. Son usufruit est évalué fiscalement à 50 % de la valeur du bien

Paul lui avait laissé par testament l’usufruit de la maison qui est estimée au jour de son décès à 500.000 €

Si Marie veut bénéficier de l’usufruit de la maison, soit rester dedans et pouvoir la mettre en location, elle devra verser près de 150.000 € de droits de succession !!!

Si Paul et Marie s’étaient Pacsés, Marie n’aurait eu aucun droit de succession à régler

Nous ne le dirons jamais assez un PACS sans testament ne protège que très peu le partenaire

Mais un testament sans Pacs ne protège que très peu le concubin …

Consultez votre notaire et souvenez-vous : ses conseils sont précieux, suivez-les !

Le PACS et les avantages sociaux

PACS et avantages

Les partenaires pacsés peuvent-ils bénéficier de prestations sociales ? Oui mais attention, ils peuvent aussi perdre des avantages sociaux….

Le PACS et la sécurité sociale

Depuis le 1er janvier 2016, toute personne majeure résidant en France de façon stable et régulière bénéficie de la prise en charge de ses frais de santé de maladie ou de maternité à titre personnel.

Mais, il est possible pour une personne sans activité d’opter, pour le rattachement au régime d’assurance maladie dont relève son partenaire pacsé.

Cette possibilité existe si :

– Le partenaire n’exerce pas d’activité professionnelle ou assimilée et n’est ni indemnisé au titre de l’assurance chômage, ni titulaire d’une pension de retraite ou d’invalidité ni d’une rente ou allocation versée au titre de la législation sur les accidents du travail et maladies professionnelles,

– et s’il vit en couple avec une personne qui relève d’un autre régime de sécurité sociale que celui auquel il est rattaché au moment de la demande.

  • Bon à savoir : Le partenaire survivant d’un PACS a droit au capital-décès prévu par le régime général de sécurité sociale.

PACS et rente viagère en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle

Le partenaire pacsé a droit à une rente viagère égale à 40% du salaire annuel de l’assuré décédé.

  • Bon à savoir : le PACS doit avoir été conclu antérieurement à l’accident.

Se PACSER : le droit du travail

Le PACS donne droit aux mêmes congés pour événements familiaux que ceux alloués en cas de mariage.

Comme pour le mariage, la conclusion d’un PACS ouvre droit pour les partenaires à un congé de 4 jours

Une autorisation exceptionnelle d’absence de 3 jours est prévue en cas de décès du partenaire pacsé.

Comme pour tout salarié, 3 jours de congés sont accordés pour la naissance ou l’adoption d’enfants.

Les partenaires liés par un PACS travaillant dans une même entreprise ont droit à un congé simultané.

Dans la fonction publique, le PACS donne droit à la demande de disponibilité pour suivre le partenaire muté. De même, il rend prioritaire dans l’ordre des mutations.

  • Bon à savoir : La démission, pour rejoindre son partenaire pacsé qui déménage suite à un changement d’emploi, peut donner droit à des allocations-chômage.

Se PACSER : les plafonds de ressources

A la suite de la conclusion d’un PACS, l’ensemble des ressources du foyer sont prises en compte dans la détermination du montant des prestations sociales.

Les plafonds autorisés pour le bénéfice de certaines aides, peuvent alors être dépassés notamment pour:

– les allocations familiales,
– l’allocation adulte handicapé,
– les allocations de logement,
– le revenu de solidarité active (RSA).

Pertes d’avantages sociaux :

La conclusion d’un pacte civil de solidarité fait perdre aux partenaires le bénéfice de certaines allocations, notamment :

– Allocation de soutien familial (ASF)
– Allocation veuvage

– Le droit à la pension de réversion dans l’ensemble des régimes de retraite, excepté dans le régime de base des salariés du secteur privé

  • Bon à savoir : le PACS ne donne pas droit à une pension de réversion, qui est réservée au conjoint ou à l’ex-conjoint.

Moréna PAGET, notaire.

PACS et bail d'habitation

Partager des biens immobiliers après un divorce

partager un logement après un divorce

Lors d’un divorce, que se passe t’il au niveau du partage des biens immobiliers ? quels sont les coûts inhérents à ce partage de bien immobilier ? Quelles sont les bonnes informations à connaître  ? Laurianne Rageau, notaire, vous dit tout en vidéo.

Partage d’un logement après un divorce

  • Le notaire fait un état de la situation et établit la consistance des biens et des dettes à partager entre les époux
  • Les époux décident soit de vendre le bien immobilier, soit de rester propriétaires en indivision
  • Le coût de l’acte de partage dépend de la valeur du bien à partager et comprend une taxe appelée droit de partage qui s’élève à 2,5 %.

Vous êtes dans cette situation, demandez conseil à votre notaire

En savoir plus sur le divorce

La donation temporaire d’usufruit pour aider financièrement ses enfants

la donation temporaire d'usufruit

L’allongement de la durée des études et l’arrivée de plus en plus tardive des étudiants sur le marché du travail conduisent fréquemment les parents à apporter une aide financière à leurs enfants majeurs. Le plus souvent, cette aide revêt la forme d’une pension alimentaire. Selon les cas, les parents auront intérêt à rattacher l’enfant à leur foyer fiscal (s’il est rattachable, par exemple parce qu’il poursuit des études et a moins de 25 ans), ou au contraire à le détacher et à déduire la pension de leurs revenus imposables en contrepartie de la perte de la majoration du quotient familial (lié à des mesures de plafonnement). 

Une autre solution avantageuse existe : la donation temporaire d’usufruit. Cette technique permet de transférer aux enfants les revenus produits par un bien, pour une durée limitée. 

La donation temporaire d’usufruit présente aussi des avantages fiscaux pour les parents. Mais des précautions s’imposent dans la forme (acte notarié), la durée et la préservation des droits des usufruitiers.

La donation temporaire d’usufruit, pour quoi, comment ?

Une technique plus sophistiquée, plus lourde aussi de conséquences, mais nettement plus avantageuse au plan fiscal, a été imaginée par la pratique : la donation temporaire d’usufruit d’un bien de rapport. 

Plutôt que de verser une pension, les parents transfèrent à leurs enfants le droit aux revenus produits par le bien le temps qu’ils terminent leurs études et s’installent dans la vie professionnelle.

Les avantages de la donation temporaire d’usufruit

Sur un plan patrimonial, la donation temporaire d’usufruit permet bien sûr une plus grande autonomie financière et une responsabilisation des enfants bénéficiaires de la donation. Mais cette technique permet aussi aux parents de réaliser de substantielles économies d’impôt.

1) En matière d’IFI (Import sur le Fortune Immobilière)

C’est en principe l’usufruitier qui est imposable sur la valeur du bien en toute propriété. Dès lors, la donation de l’usufruit d’un bien immobilier (ou de parts de sociétés détenant de l’immobilier non exonéré) à des enfants majeurs a pour effet de diminuer la valeur taxable du patrimoine des parents, et donc l’impôt dû par eux.

2) S’agissant de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux, 

Les enfants deviennent personnellement imposables à raison des revenus du bien transmis en usufruit, à condition qu’ils aient été préalablement détachés du foyer fiscal de leurs parents. Les parents perdent évidemment la majoration du quotient familial, mais voient en contrepartie leurs revenus imposables diminuer. Or, en raison d’une part du plafonnement des effets du quotient familial et d’autre part du fait que les donataires sont, par hypothèse, imposés dans une tranche d’imposition plus faible que leurs parents, la charge fiscale globale du groupe familial s’en trouve allégée. Il y aura également économie fiscale lorsque la donation temporaire viendra prendre le relais du versement à un enfant majeur d’une pension alimentaire excédant le plafond de déduction fiscale, si les revenus du bien dont l’usufruit est donné excèdent ce plafond.

Les risques de la donation temporaire d’usufruit et les précautions à prendre

Compte tenu de son intérêt fiscal, l’administration voit la donation temporaire d’usufruit d’un mauvais œil. Elle se réserve le droit de rechercher le caractère abusif de l’opération selon les modalités prévues à l’article L 64 du LPF.La Jurisprudence n’a pas encore eu l’occasion de se prononcer sur ce type d’opération.

Dès lors que la donation temporaire d’usufruit consentie par des parents à leurs enfants majeurs se justifie par le souhait des parents de responsabiliser leurs enfants en leur attribuant une source autonome de revenus susceptible d’assurer leur logement et/ou leur entretien courant, et à condition bien sûr que les parents ne se réapproprient pas (directement ou indirectement) lesdits revenus, le risque d’abus de droit nous paraît limité.

Par précaution, il peut être utile de suivre les recommandations suivantes :

–  la donation doit être réalisée par acte notarié ;

–  la transmission doit être effectuée pour une durée d’au moins trois ans et porter sur un bien productif de revenus ;

–  la transmission doit préserver les droits de l’usufruitier. En particulier, tous les revenus du bien doivent lui être attribués.

Catherine LABERTRANDIE, notaire.

dangers de la donation simple

 
 
 

PACS : choix à faire et erreurs à ne pas commettre

pacs et mariage avec notaire

Se pacser devant un notaire…, quel avantage ?

La conclusion d’un pacs peut être effectuée par convention sous seing privée rédigée par les partenaires, puis enregistrée au service d’état civil de la mairie de leur résidence commune. Les tribunaux d’instance ne sont en effet plus compétents depuis le 1er novembre 2017. L’absence de coût à cet enregistrement pourra tenter certains.

Attention néanmoins à choisir un régime adapté à leur situation et surtout à ne pas perdre la convention enregistrée. Les mairies (pas plus que les Tribunaux d’Instance avant elles) ne conservent de copie des conventions. En cas de perte, il sera donc impossible de prouver son contenu, ce qui peut être fâcheux en cas de séparation contentieuse des partenaires.

Il est également possible de se pacser devant son notaire, qui s’occupera alors de toutes les formalités préalables, de la rédaction de la convention, et de la publication en marge des extraits d’acte de naissance de chacun des partenaires.

Le choix de l’acte authentique pour se pacser représente certes un coût*, mais assurera les partenaires d’être entourés des conseils d’un professionnel du droit, et d’être dotés d’une convention adaptée à leur situation familiale, professionnelle et patrimoniale. En outre, l’acte sera conservé pendant au moins 75 ans dans les « minutes » du notaire, ce qui en assure une traçabilité.

*230,77 € TTC, auquel s’ajoutent un droit sur état de 125 euros et des émoluments de formalités (soit un coût total d’environ 400 €

 

Se pacser devant un notaire : le choix du régime de PACS

En matière patrimoniale, il y a deux régimes possibles de PACS :

Le régime légal du pacs est aujourd’hui celui de la séparation de biens (pour tous les pacs conclus depuis le 1er janvier 2007). Cela signifie qu’à défaut de précision dans le contrat c’est la séparation de biens qui s’appliquera : tous les biens acquis par les partenaires que ce soit avant ou pendant le pacs leur resteront personnels. Ils pourront décider d’acquérir un bien en indivision, et alors indiquer librement dans l’acte d’acquisition leurs quotités respectives en fonction de leur effort contributif réel.

Le régime d’exception est celui de l’indivision. Les partenaires peuvent vouloir l’adopter dans leur convention initiale ou modificative, pour atténuer l’aspect individualiste que peut présenter le régime de la séparation de biens. Chaque partenaire restera seul propriétaire des biens acquis avant la conclusion du pacs. En revanche, tous les biens acquis pendant le PACS appartiendront à concurrence de moitié indivise, quel que soit l’effort contributif qui sera effectué par chacun.

Si le PACS organise la situation patrimoniale pendant la vie du couple, ouvre des avantages fiscaux identiques à ceux d’un couple marié, il ne faut pas oublier qu’il n’ouvre aucun droit successoral … Pour ce faire seul un testament correctement rédigé avec les conseils de votre notaire permettra de protéger son partenaire au-delà de la mort.

Cilia PECHOUX, notaire

 

Flux financiers… La récompense entre époux

la récompense entre époux

Les époux mariés sans contrat de mariage préalable à la célébration de leur union, se trouvent soumis au régime de la communauté. La communauté se compose des biens acquis par les époux au cours du mariage, des économies effectuées par les époux tant sur leurs gains et salaires que sur les revenus de leurs biens personnels. Au cours de la vie commune, des flux financiers peuvent se produire entre le patrimoine personnel d’un époux et la communauté. Ces flux vont donner naissance à une « récompense » entre les patrimoines. Récompense entre époux, la méritez-vous ? 

Qu’est-ce qu’une récompense entre époux ?

Pour qu’il y ait récompense, il faut qu’à côté de la communauté, un des époux au moins, possède un patrimoine personnel dit « patrimoine propre ».

La récompense naîtra de l’utilisation de fonds personnels au profit de la communauté ou de fonds communs au profit du patrimoine propre.

Dans quels cas une récompense entre époux est-elle due  ?

  • le remboursement d’un prêt contracté par les époux, pour le financement de travaux sur un bien propre d’un époux. La récompense alors sera due par le patrimoine propre au profit de la communauté.
  • l’utilisation de fonds personnels à un époux, provenant par exemple de la vente d’un bien propre, pour le financement de travaux dans un bien commun.

La récompense alors sera due par la communauté au profit du patrimoine propre.

Pourquoi établir un compte des récompenses entre époux ?

L’établissement des récompenses repose sur le principe que l’enrichissement d’un patrimoine ne peut se réaliser sur au détriment de l’appauvrissement d’un autre patrimoine, et ainsi l’intégrité des patrimoines est préservée.

Preuve de la récompense entre époux

Il appartient à l’époux qui se dit créancier d’une récompense, de rapporter la preuve de son existence, par tout moyen.

Toutefois, le fait générateur de la récompense pouvant être très éloigné de la dissolution du mariage, il est important de se réserver les moyens de cette preuve, en conservant tous documents bancaires, en faisant constater dans un acte notarié d’acquisition, l’origine des fonds, ayant permis le financement de l’acquisition.

Quand s’établit le compte des récompenses entre époux ?

Les flux financiers pouvant avoir lieu à tout moment de la vie commune, pendant toute la durée du mariage, aucun compte de récompenses ne peut intervenir ; ce n’est qu’à la dissolution de la communauté que le compte des flux financiers entre les différents patrimoines vont être établis.

La communauté étant dissoute soit par séparation de corps judiciaire, soit par divorce, soit par décès, soit par changement de régime matrimonial, tant que la communauté n’est pas dissoute les époux ne peuvent exiger la liquidation des récompenses.

Calcul des récompenses entre époux 

La récompense est en général, égale à la plus faible des deux sommes que représente la dépense faite pour son montant nominal et le profit subsistant.

Toutefois, la récompense ne sera pas inférieure au profit subsistant quand les fonds ont servi à acquérir, conserver ou améliorer un bien. 

Exemple de calcul de récompenses entre époux 

Deux époux mariés sous le régime de la communauté, acquièrent leur résidence principale.

Ils financent le prix d’acquisition à concurrence de la moitié, par un emprunt que la banque leur consent et à concurrence de l’autre moitié, par une somme d’argent appartenant à un époux, pour l’avoir recueillie dans la succession de ses parents.

Dix ans plus tard, les époux divorcent. Ils vendent leur résidence principale à un prix supérieur de 50% au prix de leur acquisition.

Quel est le montant de la récompense qui va être due à l’époux qui a payé de ses deniers propres la moitié du prix d’acquisition ? 

En d’autres termes, va-t-on lui rembourser la somme nominale qu’il a investie dix ans plus tôt ou une somme majorée de la plus-value dont le bien a profité au cours de la décennie ?

Conformément au principe ci-dessus, les fonds propres de l’époux, ont servi à acquérir un bien.

La valeur de ce bien ayant été majorée de 50%, le profit subsistant sera majoré proportionnellement.

Quand la récompense entre époux va t’elle être réglée ?

Le règlement de la récompense va en général être intégré au partage global de la communauté. Toutefois, le règlement de la récompense peut être détaché du partage, notamment par prélèvement sur l’actif commun d’un montant égal à celui de la récompense.

Au préalable d’un investissement, dont le financement sera réalisé par des fonds provenant de divers patrimoines, propres et/ou communs, il est nécessaire de consulter votre notaire.

Il vous informera précisément des conséquences des flux monétaires qu’un tel investissement va occasionner.

Il vous rappellera les moyens juridiques à votre disposition pour vous permettre de conserver la preuve de ces flux financiers et de leur origine. 

Sylvie CHEF D’HOTEL DIEVAL, notaire