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Tout ce qu’il faut savoir sur la procuration

la procuration

Petits services ou engagement décisif, les procurations permettent de se faire représenter pour de nombreux actes de la vie civile. Cet acte juridique permet de donner à un tiers le pouvoir d’agir en son nom.  Il évite de se déplacer soi-même lorsque l’on est empêché ou éloigné, par exemple. La procuration peut concerner des actes simples aussi bien que des engagements importants ; elle peut viser une action précise à un moment donné, ou s’étendre au plus large éventail d’actes juridiques. Un acte notarié est nécessaire pour les actes plus importants (acceptation d’une donation, contrat de mariage…).

Qu’est-ce qu’une procuration ?

La procuration ou mandat, est un acte d’une personne, appelée mandant, qui donne le pouvoir à une autre personne, appelée mandataire, d’accomplir un acte pour son compte. La procuration est un pouvoir de représentation du mandant par le mandataire. Le mandataire régularisera un acte, aux lieu et place du mandant.

La forme de la procuration (ou mandat)

Le mandat peut être tacite, expresse, apparent, écrit voire verbal, général, spécial.

L’absence de support écrit du mandat engendrera un problème de preuve, notamment quant à l’étendue des pouvoirs que le mandant a voulu conférer au mandataire.

Aussi, la sécurité juridique nécessite que les procurations soient écrites.

  • L’écrit peut être sous seing privé, c’est-à-dire signé par le mandant seul ; il peut être notarié, c’est-à-dire signé par le mandant par-devant un notaire, qui lui-même signera l’acte contenant procuration.
  • La procuration établie par acte notariée s’impose, en la forme, pour permettre au mandant d’être représenté dans un certain nombre d’actes notariés, tels que les actes contenant donation, donation-partage, constitution  d’hypothèque…

Le mandataire doit accepter le mandat ; cette acceptation toutefois, peut être tacite si le mandataire, bien que n’ayant pas accepté expressément le mandat qui lui a été conféré, a exécuté le mandat qui lui a été donné.

Les effets à l’égard du mandataire et du mandant

  • Le mandataire est tenu d’accomplir le mandat tant qu’il en demeure chargé et ne doit pas outrepasser les pouvoirs qui lui ont été conférés.
  • Le mandataire est tenu de rendre compte de sa gestion.
  • Le mandant est tenu d’exécuter les engagements que le mandataire a pris, conformément aux dispositions du mandat qui lui a été consenti.
  • Le mandant n’est pas tenu de ce qui a pu être fait au-delà des pouvoirs donnés au mandataire. Aussi, il est important de vérifier les pouvoirs du mandataire qui se présentera pour régulariser un acte pour le compte du mandant afin de contrôler l’étendue des pouvoirs du mandataire.

La fin de la procuration (ou mandat)

La procuration prend fin :

  • Par la renonciation par le mandataire, au mandat, à charge pour lui de le notifier au mandant.
  • Par la révocation du mandat, par le mandant.
  • Par suite du décès du mandant ou du mandataire ; leurs héritiers ne sont pas tenus par les procurations que leur auteur, le mandant, a pu consentir, ni par les procurations consenties au mandataire.
  • Par suite de la tutelle du mandataire ou du mandant. En conséquence il est opportun voire nécessaire, de vérifier quand se présente le mandataire, sa capacité et également la capacité du mandant et si ce dernier survit.

La procuration est un acte important

Consentir une procuration (ou mandat) et accepter une procuration, n’est pas anodin. Cela nécessite confiance entre mandant et mandataire car le mandataire va agir et engager le mandant. La responsabilité du mandataire est également engagée, car le mandataire répondra de ses fautes s’il commet des fautes de gestion.

Sylvie CHEF D’HOTEL DIEVAL, notaire

Les 5 procédures pour divorcer

Depuis la loi de modernisation de la justice du 21ème siècle, entrée en vigueur au 1er janvier 2017, il existe 5 procédures de divorce applicables. Petit tour d’horizon de ces différentes procédures…

Divorcer par consentement mutuel contractuel 

Désormais, avec cette procédure, le divorce est prononcé sans l’intervention d’un juge ! Cela suppose l’accord des époux sur toutes les conditions du divorce.

En présence de biens immobiliers, le notaire rédige un acte liquidatif sous condition suspensive de dépôt au rang des minutes d’une convention de divorce. Puis, une convention de divorce réglant tous les effets de la séparation est rédigée par les deux avocats (un pour chaque époux obligatoirement). Cette dernière et l’état liquidatif le cas échéant sont notifiés à chaque époux qui dispose d’un délai de réflexion de 15 jours avant de signer ce document avec leurs avocats.

Enfin, la convention et ses annexes sont déposées au rang des minutes d’un notaire. Ce dépôt donne force exécutoire et produit les mêmes effets qu’un jugement définitif.

Divorcer par consentement mutuel judiciaire

En cas de présence d’un enfant mineur, demandant à exercer son droit d’être entendu par un juge, le divorce par consentement mutuel sera judiciaire.

Les époux doivent s’entendre sur un projet de convention réglant tous les effets du divorce qui sera soumis à l’homologation du juge.

Il s’agit de la seule procédure judiciaire dans laquelle les époux peuvent avoir le même avocat.

Divorcer sur acceptation du principe de la rupture du mariage

Ce cas concerne les époux qui sont d’accord sur le principe du divorce mais pas sur tous les effets de celui-ci (ex : prestation compensatoire…). Le juge, après tentative de conciliation, prononcera le divorce et statuera sur toutes les conséquences de celui-ci.

Divorcer par suite de l’altération définitive du lien conjugal

Ce cas concerne la demande de divorce formée par un seul époux qui devra alors justifier que les époux vivent séparément depuis au moins deux ans. 

Comme précédemment, le juge, après tentative de conciliation, prononcera le divorce et statuera sur toutes les conséquences de celui-ci.

Divorcer par faute 

Il s’agit ici du cas où l’un des époux reproche à l’autre des faits constitutifs d’une violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage qui rendent intolérable la vie commune.

Dans les trois derniers cas de divorce, le juge tentera toujours une conciliation, à l’issue de laquelle, en cas d’échec, celui-ci rendra une ordonnance de non conciliation dans laquelle il prend des mesures provisoires, en attendant que le jugement définitif soit rendu.

L’aide juridictionnelle 

Peu importe la procédure choisie,  il est possible de bénéficier de l’aide juridictionnelle. Cette aide financière de l’Etat au profit des personnes qui veulent faire valoir leurs droits en justice est octroyée à condition que leurs ressources soient inférieures à un certain plafond. 

Olivier MARCE, notaire

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L’habilitation familiale en 10 questions clés

habilitation familiale

Depuis le 26 février 2016, une nouvelle mesure judiciaire, « l’habilitation familiale », permet de représenter un proche vulnérable sans avoir à passer par une mesure de tutelle ou curatelle.

1 – Quel est l’OBJECTIF de l’habilitation familiale ?

Celui de permettre aux familles, capables de pourvoir seules aux intérêts de leur proche vulnérable, d’assurer sa protection sans avoir à recourir aux mesures traditionnelles de protection judiciaire que sont la curatelle ou la tutelle.

Une fois l’habilitation familiale prononcée par le juge, le but est de ne plus faire intervenir le juge des tutelles, sauf difficulté particulière : une place prépondérante est ainsi donnée à la famille dans la représentation d’un de ses membres.

habilitation-familiale-alternative

2 – QUI peut être concerné par l’habilitation familiale ?

Les familles dans lesquelles est présente une personne vulnérable majeure (personne affaiblie par l’âge, touchée par la maladie, ou atteinte d’un handicap) hors d’état de manifester sa volonté.

Le juge ne peut pas ordonner une habilitation familiale lorsqu’il peut être suffisamment pourvu aux intérêts du majeur par la représentation de droit commun (procuration) ou par un mandat de protection future.

3 – A QUELLE FAMILLE s’adresse l’habilitation familiale ?

Compte tenu du fait, qu’une fois l’habilitation familiale prononcée, la personne habilitée exercera sa fonction sans contrôle particulier du juge, cette mesure nécessite un consensus familial. Une bonne entente et une confiance entière vis-à-vis de la personne habilitée doit préexister.

4 – QUELLE PERSONNE peut être habilitée ?

Seuls les enfants, les petits-enfants, les parents, les grands-parents, les frères et sœurs ainsi que le partenaire de Pacs ou le concubin peut bénéficier de ce nouveau dispositif.

Une ou plusieurs personnes peuvent être habilitées par le juge.

Pourquoi le conjoint ne figure pas sur cette liste ?

Le conjoint bénéficie déjà d’une disposition similaire : conformément à l’article 219 du Code civil, si l’un des époux se trouve hors d’état de manifester sa volonté, l’autre peut se faire habiliter par la justice à le représenter, d’une manière générale, ou pour certains actes particuliers, dans l’exercice des pouvoirs résultant du régime matrimonial.

habilitation-familiale-conjoint

5 – COMMENT mettre en place une demande d’habilitation familiale ?

La demande doit être présentée au juge des tutelles de la résidence habituelle du majeur vulnérable, par une des personnes pouvant être habilitées. La requête est adressée au greffe du tribunal d’instance.

Cette requête doit comprendre à peine d’irrecevabilité :

  • les nom, prénoms et adresse du majeur vulnérable,
  • l’énoncé des faits justifiant l’ouverture de la mesure,
  • l’identité des personnes appartenant à l’entourage du majeur (il s’agit des personnes susceptibles d’être habilitées),
  • le nom du médecin traitant du majeur concerné,
  • dans la mesure du possible, les éléments relatifs à la situation familiale, financière et patrimoniale de la personne à protéger.

Cette requête doit être accompagnée d’un certificat médical circonstancié (selon lequel la personne est hors d’état de manifester sa volonté) établi par un médecin inscrit sur une liste établie par le procureur de la République, impliquant que la mesure est nécessaire.

Un modèle de requête et un formulaire sont disponibles sur le site : «service-public.fr »

6 – SUR QUELS CRITERES le juge va-t-il prendre sa décision ? 

Outre, le fait que la personne à protéger doit être hors d’état de manifester sa volonté, le juge va également vérifier l’adhésion, ou à défaut,  l’absence d’opposition des proches qui entretiennent des liens étroits et stables avec la personne (ou qui manifestent de l’intérêt à son égard), et dont il a connaissance au moment où il prend sa décision. Il détient ici, un pouvoir d’appréciation quant aux personnes susceptibles de s’y opposer.

Une large place à la famille de la personne vulnérable est donnée dans la mise en place de cette mesure. Le juge va statuer sur l’étendue de la mesure en décidant d’une habilitation spéciale pour un acte particulier ou d’une habilitation générale, dont la durée initiale est de dix ans.

habilitation-familiale-duree

7 – QUELLE EST L’ETENDUE des pouvoirs de la personne habilitée ?

Le régime de l’habilitation familiale vise à mettre en place une mesure de représentation afin que la personne habilitée agisse au nom et pour le compte de la personne protégée, afin de sauvegarder ses intérêts.

Les pouvoirs de la personne habilitée vont dépendre du contenu de l’habilitation qui peut être spécial à un acte déterminé (vente d’un bien par exemple) ou générale (ainsi la personne habilitée peut accomplir l’ensemble des actes portant sur les biens et la personne du majeur). Cette habilitation peut porter sur les biens de la personne vulnérable ou sur sa protection personnelle.

8 – QUELLE PUBLICITE est donnée à la mise en place de l’habilitation familiale ?

La décision statuant sur une demande de délivrance d’une habilitation familiale est notifiée au majeur concerné, à ses proches et à la personne demandant à être habilitée ; avis en est donné au procureur de la République. Cette décision est susceptible d’appel dans un délai de 15 jours à compter de la notification de la décision.

Les jugements accordant, modifiant ou renouvelant une habilitation familiale à portée générale, font l’objet d’une mention en marge de l’acte de naissance par le biais d’une inscription au répertoire civil. Ils sont opposables aux tiers deux mois après cette inscription. 

En revanche, l’habilitation familiale spéciale à un acte ne fait pas l’objet de cette publicité.

9 – QUEL RECOURS en cas de difficultés ?

D’une part, si la personne habilitée outrepasse ses pouvoirs (en accomplissant un acte qui n’entre pas dans le champ de son habilitation ou qui ne pouvait être accompli qu’avec l’autorisation du juge des tutelles) : l’acte est nul « de plein droit » : l’action en nullité peut être exercée dans le délai de 5 ans. Pendant ce délai, l’acte peut aussi être confirmé avec l’autorisation du juge.

D’autre part, les règles de responsabilité relative au mandat s’appliquent à l’habilitation familiale : la personne habilitée : 

  • doit remplir le mandat qui lui est confié et peut être condamnée à des dommages et intérêts en cas d’inexécution ; 
  • est responsable en cas de faute dans sa gestion,
  • doit rendre compte de sa gestion.

Enfin, le juge des tutelles doit statuer sur les difficultés pouvant survenir dans la mise en œuvre de l’habilitation, à la demande d’un des proches de la personne protégée. Le juge peut à tout moment, modifier l’étendue de la mesure voire y mettre fin.

10 – Comment PREND FIN l’habilitation familiale ?

Hormis le cas de décès de la personne vulnérable, l’ordonnance prévoit quatre causes de cessation de l’habilitation familiale :

  • Le placement du majeur sous sauvegarde de justice, curatelle ou tutelle.
  • Un jugement définitif de mainlevée prononcé par le juge des Tutelles, si les causes ayant justifié l’habilitation familiale ont disparu.
  • L’accomplissement des actes pour lesquels l’habilitation avait été délivrée.
  • L’absence de renouvellement de la mesure à l’expiration de la durée fixée par le juge.

Après un peu plus d’un an d’existence, la mesure commence à être connue et  sollicitée. Il faut cependant attendre encore un peu pour pouvoir avoir du recul sur son utilisation concrète. 

Gabriel NALLET, notaire

Divorce et entreprise

divorce et entreprise

Divorce et entreprise : une situation qui doit être appréhendée par tout chef d’entreprise. L’anticipation est le quotidien du chef d’entreprise, appréhender des environnements qui évoluent en permanence est le propre du dirigeant.

Cependant, il n’est pas rare de constater que, dans bien des cas, l’activité d’une entreprise est mise en péril à cause d’évènements survenant dans la vie privée du dirigeant : le divorce en fait partie. Comment cela se passe si le chef d’entreprise s’est marié sans contrat de mariage ? Comment anticiper face au divorce, en adaptant le régime matrimonial et en choisissant le bon statut juridique ?

DIVORCE ET ENTREPRISE :  QUELS SONT LES RISQUES ENCOURUS PAR LE DIVORCE ?

Ce risque concerne surtout les époux mariés sous le régime de la communauté légale, c’est-à-dire, sans contrat de mariage préalable.

Lors du partage de divorce, le sort de l’entreprise nécessite de déterminer qui en est propriétaire.

Si l’entreprise a été créée avant le mariage ou reçue par donation ou succession, elle constitue un bien propre pour l’époux concerné et est exclue du partage.

Cependant, le Juge peut octroyer une indemnité l’époux ayant travaillé bénévolement dans l’entreprise sans avoir le statut de conjoint collaborateur.

Si l’entreprise a été créée en cours d’union par un époux sans disposition particulière, elle constitue un bien commun. En effet, la communauté se compose des biens acquis au cours du mariage par les époux ensemble ou séparément.

Dans le cadre du divorce, la valeur de l’entreprise ou des parts de la société fait donc partie de l’actif à partager. Il faudra donc la faire valoriser par un expert.

Le compte courant d’associé alimenté pendant le mariage constitue également un bien commun à répartir.

Lors du partage, même si l’entreprise est attribuée, de façon générale, à l’époux exploitant, ce dernier devra indemniser l’autre conjoint en lui versant une soulte.

Cette soulte est égale à la moitié de la valeur de l’entreprise ; ce qui peut conduire le chef d’entreprise à vendre son outil professionnel pour la régler.

Quant au conjoint non-attributaire de l’entreprise, il n’est pas automatiquement libéré des dettes et emprunts communs liés à l’activité et court le risque d’être poursuivi en cas de faillite du dirigeant même après le divorce.

DIVORCE ET ENTREPRISE : COMMENT ANTICIPER FACE AU DIVORCE ?

Choisir le régime matrimonial

Avant de se marier, le chef d’entreprise doit consulter un notaire pour l’aider à bien choisir son régime matrimonial. Plusieurs solutions existent comme le contrat de mariage de séparation de biens ou de participation aux acquêts.

Si les époux sont déjà mariés sans contrat, il faudra passer par un changement de régime matrimonial pour adopter la séparation des biens.

Ainsi, l’époux propriétaire de l’entreprise n’aura aucun compte à rendre à l’autre. Il sera seul maître à bord pour la gestion de l’entreprise et protègera sa famille des éventuels risques professionnels.

Pour ceux qui souhaitent s’unir pour le meilleur et le pire, c’est-à-dire sous le régime de la communauté, le pire peut être atténué. Il faudra que les futurs époux établissent un contrat de mariage aménageant leur communauté avec des clauses destinées de protéger l’entreprise : la déclaration de biens propres ou la clause d’immobilisation portant sur l’entreprise, la clause alsacienne (clause de reprise des apports à la communauté en cas de divorce), la clause modifiant  le régime des récompenses.

Bien choisir le statut de l’entreprise

Autre solution : préférer la forme sociétaire plutôt que l’exercice de l’activité sous forme d’entreprise individuelle et faire renoncer son conjoint à revendiquer la qualité d’associé.

Ainsi, même si les parts de la société sont des biens communs, cela empêchera l’intervention du conjoint dans la vie de la société. Sera par conséquent limité, le risque de paralysie des organes sociaux en cas de crise familiale.

Attention cependant à la prestation compensatoire !

Celle-ci est attribuée à l’époux ayant de faibles revenus et sert à compenser la baisse de niveau de vie occasionnée par le divorce. Le chef d’entreprise peut être amené à verser à son ex-conjoint des sommes importantes pouvant le conduire à vendre certains éléments d’actifs de son entreprise.

Anticiper la séparation n’a jamais fait divorcer, c’est pourquoi prendre connaissance des diverses options avant la survenance du conflit ne peut qu’être conseillé au chef d’entreprise prudent.

Couple et entreprise

Zenab AMIDOU, notaire

 

En savoir plus sur le divorce

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Divorce et impôts : que faut-il déclarer ?

divorce et impots

Si on choisit la date de son mariage, on maitrise généralement mal la date de sa séparation et de son divorce. Aujourd’hui cette date a moins de conséquence. L’année de son divorce, chacun des époux est imposé distinctement sur les revenus dont il a disposé pendant l’année, et ce quelle que soit la date de la séparation.

L’imposition de chacun des époux est établie en retenant un quotient familial composé d’une part auquel sont ajoutées les charges familiales de l’année, au 1er janvier ou au 31 décembre si elles sont plus importantes.

DIVORCE ET IMPÔTS : IMPOSITION DE LA PENSION ALIMENTAIRE 

1) Versement de la pension alimentaire en présence d’enfants

  • Imposition de celui qui verse la pension alimentaire

En présence d’enfant et à l’occasion du versement d’une pension alimentaire : le parent divorcé et imposé séparément peut  déduire la pension qu’il verse de ses revenus si l’enfant n’est pas pris en compte pour la détermination de son quotient familial.

Il faut noter que l’administration fiscale admet la déduction d’une pension alimentaire même si elle n’est pas fixée dans un acte de procédure tel un jugement, dans la mesure où elle n’est pas excessive.

Naturellement si elle résulte d’une décision de justice ou d’une convention de divorce homologuée, la pension alimentaire est totalement déductible et même lorsque son montant est revalorisé.

Si la pension est versée  sous forme d’un capital servant une rente, cette pension est déductible à hauteur de 2 700 € par enfant et par an.

  • Imposition du bénéficiaire de la pension alimentaire

Du côté du bénéficiaire, la pension alimentaire est imposable à hauteur de ce qui est déductible pour le débiteur, au-delà ce n’est plus imposable.

2) Versement de la pension alimentaire au conjoint

Pour les pensions versées au conjoint, elles sont imposables dans les conditions similaires à ce qui est décrit ci-dessus. En outre lorsque les époux sont séparés de fait, la pension versée entre eux est également déductible.

Si un jugement attribue un appartement ou une maison à un époux, l’autre peut déduire cet avantage en nature de ses revenus à hauteur de la moitié de la valeur locative.

DIVORCE ET IMPÔTS : LA PRESTATION COMPENSATOIRE

1/ Par principe, les prestations compensatoires versées sous forme de rente sont déductibles dans les mêmes conditions que ce qui vient d’être exposé.

2/ La  prestation compensatoire versée en une fois ou sur une période de moins de 12 mois sou le forme d’un capital ou de l’attribution d’un bien, donne droit à une réduction d’impôt.

La réduction est de 25 % de la valeur transmise dans la limite de 30 500 € soit une réduction d’impôt maximal de 7 625 €.

3/ La prestation compensatoire en capital versée sous forme de rente sur une période de plus de 12 mois  est également déductible. En revanche la prestation compensatoire versée tardivement au-delà du délai de 12 mois fixé par le jugement n’est plus déductible à titre de sanction.

D’une manière générale, la prestation compensatoire déduite par le débiteur constitue un revenu pour le bénéficiaire.

prestation compensatoire

DIVORCE ET IMPÔTS : LA FISCALITE DU PARTAGE 

Le partage dans le cadre d’un divorce, c’est-à-dire l’attribution d’un bien (généralement la maison ou l’appartement) commun à un des époux est taxé  au taux de 2,5 % appelé droit de partage. Il est appliqué sur la valeur de l’actif net, c’est à dire l’actif duquel est soustrait les prêts et dettes restant dus. La somme reçue par l’époux cédant sa part est appelée soulte.

Le règlement d’une prestation compensatoire en compensation d’une soulte versée dans les 12 mois du jugement ouvre droit à la réduction d’impôt.

Mais ce mécanisme ne fonctionne  pas : Si la prestation compensatoire est versée de manière mixte c’est à dire sous forme de  capital libéré dans les 12 mois du jugement pour partie et pour l’autre partie sous forme de rente. Dans un tel cas seul la partie de la prestation compensatoire versée sous forme de rente est déductible.

 

Philippe JACQUET

fiscalité du particulierEn savoir plus

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PACS, conditions et démarche

pacs, conditions et démarche
  • Le PACS, qu’est-ce que c’est ?

Le pacte civil de solidarité (PACS) est défini à l’article 515-1 du Code civil. Il s’agit  d’un contrat qui s’adresse à tous les couples, de sexes différents ou de mêmes sexes, de nationalité française ou étrangère, souhaitant organiser leur vie commune.

A l’inverse du concubinage, le PACS confère un cadre juridique protecteur aux partenaires.

Comme tout contrat, des conseils avisés et une rédaction soignée, adaptée à votre situation est impérative pour vous protéger au mieux. Alors, n’hésitez pas à prendre l’attache de votre notaire !

PACS, avantages et limites

PACS, conditions et démarche : comment se pacser ? 

4 conditions à remplir pour pouvoir se pacser

Pour pouvoir se pacser, les conditions sont les suivantes :

  • Etre majeur
  • Etre juridiquement capable (pour les personnes sous tutelle ou curatelle, le PACS est possible à certaines conditions)
  • Ne pas être marié ou pacsé
  • Ne pas avoir avec son futur partenaire de liens familiaux directs

La procédure pour se pacser 

Pour se pacser : c’est simple !

Les futurs partenaires peuvent se pacser :

  • Soit devant l’officier d’Etat civil de la mairie de leur résidence commune pour la déclaration conjointe d’enregistrement du PACS ; Des conventions types sont disponibles en ligne et pourront être utilisées.
  • Soit devant son notaire. Pour une convention plus adaptée et des conseils avisés sur l’opportunité et le choix d’un type de contrat par rapport à un autre, n’hésitez pas à consulter votre notaire. Par ailleurs, si des immeubles figurent dans le patrimoine des futurs partenaires, il pourra être important de solliciter votre notaire pour que celui-ci vous conseille au mieux en fonction de vos attentes.

PACS et notaire

 

 

 

PACS et notaire : le rôle du notaire dans l’élaboration de votre PACS

pacs et notaire

Quand vous sollicitez votre notaire pour faire un PACS, que fait-il ? 

PACS et notaire : la demande de documents  

Votre notaire se charge pour vous de l’ensemble des démarches et des formalités de votre PACS.

Il demande l’ensemble des documents nécessaires à l’enregistrement du PACS (actes de naissance, certificat de coutume pour les étrangers…).

La rédaction de votre convention de PACS et des conseils sur mesure pour le choix du régime :

Votre notaire vous conseille et procède à la rédaction d’une convention adaptée à votre situation et à vos souhaits.

Il existe deux types de régime de PACS :

  • Le régime de la séparation de biens
  • Le régime de l’indivision

Les partenaires, n’ayant fait aucun choix, seront automatiquement soumis au régime de la séparation de biens. Chaque partenaire restera, ainsi, seul propriétaire des biens acquis avant ou au court du PACS et seul redevable, sauf exception, des dettes qu’il contracte seul.

Les partenaires pourront, également, opter pour un régime d’inspiration communautaire pour les biens acquis pendant le PACS : l’indivision.  Ainsi, à défaut de preuve contraire et à l’exception de certains biens restant la propriété exclusive d’un seul partenaire, tous les biens acquis ensemble ou séparément au cours du PACS seront réputés appartenir à chaque partenaire à concurrence de moitié indivise chacun.

Le choix du régime est important et il est à étudier avec votre notaire qui vous conseillera en fonction de votre situation familiale et professionnelle.

PACS, avantages et limites

PACS et notaire : l’enregistrement du PACS et sa publicité 

Une fois, la convention signée, votre notaire procèdera à l’enregistrement du PACS et remettra aux partenaires le récépissé de l’enregistrement et une copie de la convention ; Il en conservera l’original au sein de ses minutes afin d’en délivrer copie aux partenaires, si nécessaire.

Votre notaire procédera également à la publicité de la convention de PACS afin de la rendre opposable aux tiers. Pour ce faire, il en informera l’officier d’Etat civil afin que la mention du PACS figure sur l’extrait d’acte de naissance de chaque partenaire.

La conservation de votre contrat de PACS

Votre notaire conservera le contrat passé en la forme authentique pendant une durée minimale de 75 ans et pourra en délivrer copie en cas de perte.

 

Combien coûte un PACS avec un notaire ? 

La convention de PACS conclue par acte authentique est strictement tarifée et son coût est le suivant :

La taxation de l’acte par l’Etat :

  • L’enregistrement de l’acte notarié est soumis au droit fixe de 125 euros
  • Lorsque la convention de PACS aura emporté mutation de biens immobiliers, l’acte sera soumis à la taxe dite « taxe de publicité foncière » correspondant à 0,71498 % de la valeur des biens immobiliers transmis et à la « contribution de sécurité immobilière » correspondant à 0,10% de la valeur des biens immobiliers transmis.

PACS et notaire, la rémunération du travail du notaire :

  • Qu’il s’agisse de l’établissement de la convention initiale ou d’un acte modificatif, votre notaire est rémunéré selon un émolument d’acte fixe et un émolument de formalités, soit un montant de 101,41 € TTC.
  • Des coûts supplémentaires seront à prévoir si la convention emporte mutation de biens immobiliers ou si encore un testament est rédigé.

Plus souple que le mariage, le PACS offre un cadre juridique protecteur pour le couple.  Avant de franchir le pas, votre notaire est là pour vous conseiller et vous accompagner !

Emilie BENHAMOU, notaire

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Le PACS (pacte civil de solidarité): avantages et limites du PACS

pacte civil de solidarité

PACS, pacte civil de solidarité : avantages et limites

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Avantages et limites du PACS : les obligations du PACS

Tout comme le mariage, le pacte civil de solidarité emporte des obligations tant patrimoniales que personnelles :

  • Une vie commune
  • Une assistance réciproque
  • Une aide matérielle réciproque
  • Une solidarité entre partenaires pour les dettes contractées par l’un pour les besoins de la vie courante (sauf la preuve apportée d’une dépense manifestement excessive).

Lors de votre entretien avec votre notaire, il vous conseillera sur l’opportunité de conclure un PACS en fonction de votre situation et pourra vous informer au mieux de l’étendue de vos engagements.

Quels sont les avantages du PACS ?

1/ Des avantages sur le plan social

Beaucoup d’avantages sociaux des couples mariés ont été étendus aux partenaires de PACS.

Par exemple et à l’instar de ce qui existe pour les couples mariés, les partenaires bénéficient de 4 jours de congé lors de la conclusion de leur PACS.

Autre exemple : le partenaire étranger peut, selon le cas, obtenir un titre de séjour sur le territoire français :

En revanche, il est à noter que le PACS ne permet pas au partenaire étranger de solliciter la nationalité française, sur ce seul motif.

2/ Des avantages sur le plan successoral

Le partenaire survivant bénéficie du droit temporaire au logement et d’un droit à l’attribution préférentielle de ce même logement, sauf dispositions testamentaire contraires.

Par ailleurs, le partenaire survivant, bénéficiaire de dispositions testamentaires, peut hériter de son partenaire prédécédé en exonération de droits de succession.

3/ Des avantages sur le plan fiscal

Le statut fiscal des partenaires de PACS est extrêmement proche de celui des couples mariés.

  • Une imposition commune

Sauf option irrévocable pour une imposition distincte, l’imposition sur les revenus sera commune pour les partenaires et les revenus du couple seront pris en considération.

  • Droits de mutation à titre gratuit

La fiscalité relative aux droits de mutation à titre gratuit applicable entre époux a été étendue aux partenaires de PACS. C’est ainsi que le partenaire survivant légataire dans la succession de son partenaire est exonéré de droits de succession. De même, le partenaire bénéficiaire d’une donation de son partenaire, a droit à un abattement et aux réductions de droits.

4/ L’avantage d’un formalisme simple

Le PACS présente un formalisme plus souple que le mariage et confère plusieurs avantages et une protection aux partenaires que n’offre pas le concubinage.

  • La conclusion du PACS, deux possibilités sont offertes aux futurs partenaires :
  1. Auprès de l’officier d’Etat civil de la mairie de la résidence commune des deux futurs partenaires pour la déclaration conjointe d’enregistrement du PACS ; Des conventions types sont disponibles en ligne et pourront être utilisées par les futurs partenaires.
  2. Auprès de votre notaire : pour une convention plus adaptée et des conseils avisés sur l’opportunité et le choix d’un type de contrat par rapport à un autre, n’hésitez pas à consulter votre notaire. Par ailleurs, si des immeubles figurent dans le patrimoine des partenaires, il pourra être important de solliciter votre notaire pour que celui-ci vous conseille au mieux en fonction de vos attentes.
  • La modification du PACS

Le PACS peut être modifié à tout moment. Pour ce faire, il suffira aux partenaires de rédiger une nouvelle convention et de l’adresser à l’officier d’état civil ou au notaire ayant reçu la convention initiale.

  • La dissolution du PACS 

Le pacte civil de solidarité se dissout par la mort de l’un des partenaires ou par le mariage des partenaires ou de l’un d’eux. La dissolution prend effet à la date de l’événement.

Le PACS se dissout, également, par déclaration conjointe des partenaires ou décision unilatérale de l’un d’eux.

L’officier d’Etat civil ou le notaire enregistrera la dissolution et procédera aux formalités de publicité.

La dissolution prendra effet, dans les rapports entre les partenaires, à la date de son enregistrement. A l’égard des tiers, elle sera opposable à compter du jour où les formalités de publicité ont été accomplies.

Les limites du PACS

1/ L’absence de protection du logement au cours du PACS

Pendant le cours du PACS, à l’inverse de ce qui existe avec le mariage, le logement des partenaires n’est pas protégé par la loi. Le propriétaire du logement peut, par exemple, le vendre seul sans le consentement de son partenaire.

2/ L’absence de protection automatique du partenaire survivant

Le PACS ne confère pas au partenaire survivant, la qualité d’héritier dans la succession de son partenaire prédécédé. Le partenaire pour hériter doit être bénéficiaire de dispositions testamentaires ! C’est pourquoi, en fonction de vos attentes et de votre situation, votre notaire vous  conseillera de rédiger un testament.

La perte de certains avantages sociaux :

La conclusion du PACS entraine la perte :

  • De l’allocation de soutien familial
  • De l’allocation de veuvage
  • Et sous certaines conditions, du revenu de solidarité active si parent isolé

Le PACS confère des avantages non négligeables et offre un cadre juridique aux partenaires mais il est essentiel de prendre conseil auprès de son notaire avant de franchir le pas !

PACS et notaireEmilie BENHAMOU, notaire

 

 

Fiscalité de la prestation compensatoire : impôt ou pas impôt ?

fiscalité de la prestation compensatoire

Dans le cadre de votre procédure de divorce, le juge vient de vous condamner à verser une prestation compensatoire à votre ex-conjoint ou vous avez décidé avec votre conjoint du montant de celle-ci validée par le juge. Devez-vous régler un impôt ? Votre ex-conjoint doit-il déclarer cette prestation dans ses revenus ?

Pour répondre à ces questions, il faut distinguer selon le mode de règlement de la prestation compensatoire.

La prestation compensatoire en capital

Il peut s’agir d’une somme d’argent ou l’attribution d’un bien ou la compensation avec une soulte.

=> Le versement d’une somme d’argent ou la compensation avec une soulte :

Si la prestation compensatoire est versée en une ou plusieurs fois échelonnée sur une période inférieure ou égale à 12 mois à compter du jugement définitif de divorce, l’époux débiteur condamné à verser cette prestation compensatoire bénéficie d’une réduction d’impôt égale à 25 % du montant des versements effectués ou de la valeur des biens retenus dans la limite de 30.500 €, soit une réduction de 7.500 €.

Pour le bénéficiaire, la prestation compensatoire ne constitue pas un revenu et n’est donc pas soumise à l’impôt sur le revenu.

Si la prestation compensatoire est versée sur une période supérieure à 12 mois à compter du jugement définitif, les versements échelonnés suivent le régime fiscal des pensions alimentaires : ils sont déductibles du revenu imposable pour l’époux débiteur et sont imposables pour l’époux qui les reçoit dans la catégorie des pensions alimentaires.

>> Pour en savoir plus sur le calcul de la prestation compensatoire.

impot divorce

Le versement par l’attribution d’un bien

Il peut s’agir de l’attribution en pleine propriété d’un bien qui peut être commun ou indivis ou propre à l’époux débiteur ou de l’attribution d’un droit d’usufruit, d’usage et d’habitation.

Le mode de règlement ouvre droit à la même réduction d’impôt que pour le paiement en somme d’argent.

Le bénéficiaire n’est pas imposable mais des droits d’enregistrement seront dus.

La prestation compensatoire sous forme de rente

Les règles sont les mêmes que la rente soit fixée par le juge ou par les époux.

La rente est assimilée fiscalement à une pension alimentaire.

Il existe également des cas particuliers (prestation sous forme mixte en capital et en rente, ou paiement sur deux années civiles, ou versements provisionnels à valoir sur la prestation…), pour lesquels il est préférable de se renseigner auprès de son avocat ou de son notaire.

 

Stéphanie LEROUX, notaire

 

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