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Comment faire l’acquisition d’une servitude ?

acquisition servitude

Une servitude est définie comme une charge imposée sur une propriété (fonds servant) pour l’usage d’une propriété appartenant à une autre personne (fonds dominant).

Les servitudes sont donc très utiles, permettant par exemple d’empêcher son voisin de construire un garage juste en face de sa terrasse (servitude non aedificandi) ou de passer chez son voisin à pieds ou en voiture (servitude de passage). L’existence d’une servitude peut augmenter ou diminuer la valeur d’un bien immobilier. 

Les options pour acquérir une servitude sont encadrées et limitées. C’est pourquoi les servitudes sont souvent à l’origine de conflits de voisinage.

Lorsqu’elles ne sont pas légales (les servitudes légales sont créées par la loi – ex : servitude de mitoyenneté) ou constatées par un jugement (les servitudes judiciaires nécessitent de saisir le tribunal), il existe deux options : l’acquisition de servitude par titre (I), qui est alors conventionnelle, et l’acquisition de servitude par prescription (II).

Acquisition de la servitude par titre

Une servitude peut être constituée entre deux ou plusieurs propriétés, par un acte écrit, de préférence authentique, reçu par un Notaire, afin qu’il soit opposable aux tiers (cet acte sera publié au service de la publicité foncière).

Cet acte fixe les modalités d’usage de la servitude constituée. Par exemple, pour une servitude de passage, il convient de délimiter l’assiette du passage (emplacement déterminé) et indiquer l’étendue des droits du propriétaire du fonds dominant, en précisant si ce droit de passage est limité à un passage à pieds, en véhicule, s’il permet le passage des réseaux, et le nombre d’habitations pour lequel il est autorisé. Cette création de servitude peut être faite à titre gratuit, ou contre versement d’une indemnité au profit de propriétaire du fonds servant.

A défaut d’accord conventionnel, il est possible, dans certains cas, d’acquérir une servitude par prescription.

A lire également : les servitudes entre voisins

Acquisition de la servitude par prescription

Seules les servitudes continues et apparentes peuvent être acquises par leur utilisation pendant 30 ans. Ce sont les servitudes qui sont présentes de façon visible, matérielle et constante. C’est le cas par exemple d’une servitude de vue : il est prouvé qu’une fenêtre donnant sur le terrain voisin existe depuis plus de 30 ans.

Toute la difficulté réside dans la preuve de l’existence de cette servitude pendant plus de 30 ans.

Par contre, il est à noter qu’une servitude de passage ne peut se prescrire, celle-ci étant qualifiée de discontinue, car elle a besoin du fait de l’homme pour être exercée.

Patricia ARBET, notaire

Don d’argent : est-ce un cadeau ou un don ?

Vous n’avez pas d’idée de cadeaux pour Noël cette année ! Alors vous envisagez de faire un don d’argent à vos proches. Ce don d’argent est-il considéré comme un cadeau ? Faut-il le déclarer au fisc ?

Un don d’argent considéré comme présent d’usage échappe au fisc.

Faire un don d’argent à Noël à ses proches peut être considéré comme un cadeau.

Ce don d’argent assimilé à un cadeau est dénommé « présent d’usage« . A ce titre, il échappe donc à l’impôt, sauf si le fisc démontre qu’il s’agit de véritables donations. Dans ce cas, le présent d’usage peut donner lieu à perception de droits de mutation.

Don d’argent à l’occasion d’un évènement

Pour ne pas risquer une telle requalification, le présent d’usage doit être lié à un évènement familial  : Noël, anniversaire, réussite d’un examen, mariage, naissance…, ne pas être disproportionné par rapport au patrimoine de celui qui offre le cadeau (revenus, niveau de vie, patrimoine).

Aucun texte ne fixe le montant pouvant être ainsi donné. Par exemple, des juges amenés à qualifier de tels cadeaux ont pu considérer dans certains cas qu’une personne offrant une somme d’argent ne dépassant pas 2% de son patrimoine faisait un présent d’usage. Ainsi, cette somme varie d’une personne à l’autre. Ce qui peut paraître modique pour l’un, peut être disproportionné dans un autre cas.

Lorsque vous envisagez une distribution d’argent, mieux vaut donc consulter votre notaire au préalable.

Don d’argent : attention aux conséquences lors de la succession

don d'argent succession

A l’occasion de Noël, il y a 4 ans, vos parents vous avaient fait un don d’argent, à vous et à votre frère. Ils souhaitaient conserver l’égalité entre vous. Chacun avait donc reçu un chèque de 30 000 €.

Ce don manuel avait été régulièrement déclaré auprès de l’administration fiscale.

Vous vous êtes servie des 30 000 € pour acheter un terrain et faire construire votre maison. Votre frère quant à lui s’est acheté la voiture de ses rêves et en a profité pour voyager.

Don d’argent : l‘heure des comptes

Au décès de vos parents, le notaire vous a annoncé que vous alliez devoir rembourser à votre frère la moitié en valeur de votre terrain. Et là, vous êtes tombée de votre chaise !

Don d’argent : cadeau empoisonné

En fait, l’erreur commise par vos parents est classique. Pour éviter des frais d’acte, ils ont cru bon de donner à leurs enfants la même somme, tout en respectant le formalisme fiscal.

Don d’argent : attention au rapport successoral

Mais, c’est hélas ignorer la règle du rapport successoral. Ce rapport exige que lors du règlement d’une succession, l’enfant doit rapporter non pas ce qui lui a été donné, mais le montant de la donation majoré de la plus-value qu’a pu prendre le bien acquis avec l’argent donné.

Vous deviez donc rapporter le montant correspondant à la valeur actualisée de votre terrain, acheté avec les 30 000 €.

Une donation-partage est plus sage… !

Une donation simple de somme d’argent est donc à éviter dans ce cas. La seule façon de figer une fois pour toutes les sommes données est de procéder par voie de donation-partage notariée.

Bon à savoir : les frais d’acte sur une donation-partage de somme d’argent sont bien moins élevés que pour une donation de biens immobiliers (à peine 2% de la somme donnée) ! Renseignez-vous donc bien auprès de votre notaire avant de donner !

 

Faire un contrat de mariage : mode d’emploi

faire un contrat de mariage

Quand faire mon contrat de mariage ?

On le recommande vivement avant de vous marier, parce qu’une fois que vous êtes mariés, vous avez la possibilité de changer de régime matrimonial, mais c’est une procédure qui est plus onéreuse, et qui peut –être parfois plus longue si vous avez des enfants mineurs. 

Comment faire un contrat de mariage ?

Très simple, une visite chez votre notaire. En quelques rendez-vous préalables, votre notaire aura su définir avec vous vos besoins et vous établir un contrat de mariage sur mesure, selon vos attentes.

Combien coûte un contrat de mariage ?

Il faut compter en moyenne 350 € TTC pour faire un contrat de mariage chez un notaire.

En tant que notaire, quel conseil pouvez-vous nous donner ?

L’anticipation. Dès que vous avez le souhait de vous marier, vous prenez rendez-vous chez le notaire de votre choix qui saura vous écouter et vous orienter vers tel ou tel régime. Il se peut qu’aucun contrat ne soit nécessaire mais s’il l’est, vous aurez tout intérêt à l’établir avant. 

Tous les contrats de mariage

Les conséquences d’un mariage sans contrat

mariage

Se marier avec un contrat de mariage

se marier avec un contrat de mariage

Se marier avec un contrat de mariage : quel contrat de mariage choisir ?

Il existe deux grands types de contrat de mariage : des contrats de séparation des biens, où, à l’inverse de la communauté légale, tout ce que vous allez acquérir pendant le mariage sera strictement personnel, sauf à vouloir mettre en commun certains biens avec votre époux. Cela peut être intéressant si vous exercez une profession à risques ou alors en cas de recomposition familiale.

A l’inverse, il existe des types de contrats dits de communauté universelle, qui est une communauté beaucoup plus large puisqu’elle englobe tous les biens y compris ceux qui sont d’origine personnelle. Cela peut représenter un intérêt notamment pour les personnes qui n’ont pas d’enfants ou dans certaines stratégies de transmission patrimoniale.

Découvrir tous les contrats de mariage

Se marier sans contrat de mariage

Contrat de mariage : mode d’emploi

 

Le partage entre concubins en cas de séparation

Le concubinage se définit comme «  l’union libre » entre deux personnes. Que se passe-t-il lorsque des concubins se séparent ?

La loi ne prévoit pas de dispositions spécifiques à cette situation de partage entre concubins en cas de séparation. Ce sont les tribunaux qui ont élaboré certaines règles à l’occasion de litiges.

Argent, logement, comment faire les comptes ? Partage amiable ou judiciaire ? Combien coûte le partage ?

Concubins et indivision

Lors de leur union, les concubins se sont constitués un patrimoine. Il peut être composé de biens mobiliers et immobiliers achetés en commun soit à concurrence de moitié chacun, soit dans des proportions différentes. Ces biens sont donc en indivision entre les concubins.

Dans la plupart des cas, c’est lors d’une séparation que les concubins veulent mettre fin à cette indivision. Ils souhaitent, lorsque leur situation financière le permet, que l’un d’entre eux soit totalement propriétaire du bien.

Ce transfert de la propriété exclusive à l’un des concubins s’opère par un partage. Ce partage devra être reçu par un notaire s’il porte sur un bien immobilier.

Comment se déroule le partage des biens entre concubins ?

Dans le cadre d’un partage entre concubins à l’amiable, on peut se demander si les concubins ont une totale liberté pour opérer un transfert de propriété entre eux. Certains concubins souhaitent généreusement « laisser » leur part à l’autre, pour compenser la séparation ou ses conséquences financières.

Dans ce cas, il est indispensable que leurs conventions amiables ne puissent s’analyser en une donation. Cela engendrerait des conséquences fiscales et civiles importantes. L’administration serait alors en droit d’appliquer une taxation au titre des droits de mutation à titre gratuit entre personnes étrangères (60%). De même en cas de décès, les descendants du concubin généreux, pourraient faire qualifier cet avantage en donation. Ils pourraient en obtenir « sa réduction » afin de couvrir leur part réservataire dans l’héritage de leur auteur. Ceci entrainerait des conséquences financières fâcheuses pour le concubin bénéficiaire de l’avantage.

En conséquence, lors du partage entre concubins, il est dressé un bilan patrimonial. Ce bilan recense aussi bien l’actif constitué durant l’union que le passif dont les concubins sont encore redevables (emprunts bancaires, frais de l’acte de partage…).

Les questions d’argent au moment du partage entre concubins

De même, la vie commune a nécessairement entraîné des mouvements financiers entre les concubins. Ces flux financiers ont été réalisés pour payer les dépenses relatives à la vie commune. Il n’existe pas nécessairement d’écrit qui prouve la cause de la contribution financière ou du transfert d’argent, entre les deux partenaires.

Au moment de la rupture, le concubin qui a été « généreux », peut souhaiter récupérer ce qu’il a versé. Le peut-il ? Non, en raison du caractère en principe définitif des transferts de fonds entre concubins.

A la différence du mariage, la contribution des concubins aux charges de la vie commune n’est pas fixée par la loi. En conséquence, chacun doit en principe supporter définitivement les dépenses de la vie courante. Il ne peut se faire rembourser les sommes qu’il estime avoir versées en trop.

De plus, celui qui prétend avoir avancé de l’argent à l’autre, doit prouver la réalité de cette avance et l’absence d’intention de donner. Il doit donc apporter la preuve qu’il s’agissait, par exemple, d’un prêt.

Cependant, celui qui a supporté seul une dépense relative à des biens indivis, peut revendiquer une créance contre l’indivision. Il pourra la récupérer lors du partage. Par exemple l’un des concubins a payé seul des mensualités de prêt qui devaient être supportées par les deux propriétaires indivis, ou des taxes et charges relatives à un immeuble commun (taxe foncière, charges de copropriété…). Il pourra être remboursé par l’indivision au titre d’une créance à l’encontre de celle-ci.

De même, si l’un des concubins a financé seul des travaux notamment d’amélioration, il peut être indemnisé sous réserve d’en apporter la preuve.

Un compte d’indivision destiné à compenser ces sommes est inséré dans l’acte de partage afin de rétablir l’égalité entre les deux concubins.

Rappel : Il est indispensable, lors de l’acquisition en commun d’un bien, de préciser aux termes de l’acte, les proportions d’acquisition. Elles doivent refléter les contributions financières effectives de chaque concubin. Le conseil du notaire est alors indispensable afin de sécuriser et de prévoir les éventuelles contestations futures. 

Si les deux concubins s’accordent sur les modalités patrimoniales de leur séparation, ils régulariseront un partage amiable. A défaut d’accord sur le principe du partage ou sur ses modalités, l’un des concubins pourra toujours prendre l’initiative d’un partage judiciaire (compétence du juge aux affaires familiales) pour mettre fin à l’indivision.

Que se passe-t-il pour le logement lors de la séparation ?

Le concubin qui souhaite racheter la totalité du bien, devra verser une soulte (somme d’argent) qui indemnisera l’autre concubin (vendeur) de la valeur de sa quote-part de propriété.

Exemple :  Un couple est propriétaire pour moitié chacun d’un appartement d’une valeur de 200.000 €. Celui qui souhaite conserver la totalité de la propriété devra verser une somme de 100.000 € à son ex-partenaire.

Rappel : Lors de l’achat du bien par les concubins, ces derniers ont certainement contracté un emprunt auprès d’une banque. Si lors du partage du bien, la totalité de l’emprunt n’a pas été remboursé, il sera nécessaire d’obtenir l’accord de l’établissement bancaire afin que le prêt soit transféré au seul nom de celui qui deviendra le seul propriétaire et que l’autre partenaire soit ainsi désolidarisé dans le remboursement de cet emprunt, en cas de non remboursement ultérieur.

Une autre solution serait que le futur propriétaire contracte un nouvel emprunt. Cet emprunt lui permettra peut-être, à des conditions plus avantageuses, de racheter à son seul nom l’emprunt contracté à deux et de payer la soulte (c’est à dire le prix) due à son ex partenaire.

Exemple : Le couple propriétaire de l’appartement d’une valeur de 200.000 € à concurrence de moitié chacun, est redevable d’un solde de prêt pour un montant de 80.000 €

Le partage entre concubins va s’opérer de la manière suivante :
Patrimoine actif des concubins : 200.000 €
Dettes des concubins : 80.000 € (solde du prêt)
Actif net : 120.000 €
Chaque concubin a droit à la moitié de cet actif net donc 60.000 €.

Madame souhaite conserver l’appartement. Ce bien va lui être attribué en totalité à charge pour elle de continuer à rembourser le solde du prêt auprès de la banque et de verser à son ex-partenaire la soulte de 60.000 € qui lui revient.

Quel est le coût du partage entre concubins ?

L’acte de partage entre concubins supporte un droit d’enregistrement, qui est fixé actuellement à 2,50%.

Ce droit d’enregistrement s’applique à la valeur nette des biens partagés, c’est-à-dire sur la valeur du patrimoine à partager déduction faite des emprunts ou autres passifs existants et notamment la soulte que l’attributaire du bien devra verser à son partenaire.

Le montant de la soulte et du passif pris en charge par l’un des concubins supporteront un droit d’enregistrement  (5,09% pour l’Isère, ou taux applicable à votre département).

Les émoluments du notaire et le coût des formalités administratives seront déterminés en fonction de la valeur des biens à partager selon le tarif national fixé par l’état.

Le coût total de cet acte peut être partagé entre les deux concubins, sauf accord différent des parties.

Concernant la plus-value immobilière qui peut être générée lors du partage, l’administration fiscale a admis que le partage entre les membres originaires de l’indivision et notamment les concubins, n’était pas assimilé à une opération onéreuse. Et donc non soumise à l’impôt de plus-value, si les biens objet du partage ont été acquis par eux durant leur concubinage

Cependant, la plus-value sera imposable lors de la revente du bien par le nouvel attributaire, en calculant celle-ci, non pas selon la valeur du bien et la date du partage mais en partant depuis l’acquisition par les concubins.

Le partage est une relation de fait. Elle n’est donc pas organisée par la loi et ce sont les règles de l’indivision qui s’appliquent. Aussi il en résulte qu’en cas de désaccord, le partage des biens peut rapidement s’avérer délicat à gérer (sinon impossible !). Il est donc indispensable d’anticiper cela, notamment grâce à une rédaction judicieuse de l’acte notarié d’achat.

La comparaison entre les couples concubins et les partenaires pacsés au regard des conséquences tant civiles que fiscales, rend indispensable l’intervention du notaire afin de d’anticiper et choisir au mieux, le régime sous lequel le couple souhaite se placer en toute connaissance de cause

Frédéric BRAUD, notaire

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter nos articles dans nos différentes rubriques et prenez-rendez-vous avec votre notaire pour lui poser toutes vos questions et avoir la réponse appropriée à votre situation.

Couple et Famille

Immobilier

Patrimoine-Fiscalité

Succession et donation

Pour trouver les coordonnées d’un notaire proche de chez vous, nous vous invitons à consulter l’annuaire des notaires Drôme Isère Hautes-Alpes

PACS, faites le bon choix entre séparation de biens ou indivision

PACS, je choisis quel régime

Quel régime choisir pour votre PACS ? Le notaire, professionnel du droit pourra vous conseiller, et vous indiquer le régime le plus adapté selon votre situation professionnelle et votre conception du couple.

PACS et Séparation de biens

Depuis la loi du 23 juin 2006, les partenaires sont soumis de plein droit au régime de séparation de biens. Ils restent ainsi propriétaires des biens qu’ils possèdent ou acquièrent pendant la durée du pacte. Ils demeurent seuls responsables des dettes personnelles qu’ils ont contractées avant ou pendant le pacte. Si aucun d’eux ne peut justifier de la propriété exclusive d’un bien, ce dernier sera présumé indivis. Les créances éventuelles entre partenaires sont réévaluées. 

  La séparation de biens a l’avantage de la simplicité et l’indépendance qu’elle confère. Par la dissociation des intérêts pécuniaires, les partenaires n’ont pas à rechercher ce que chacun a le pouvoir de faire seul ou non. 

Lorsque les partenaires – ou l’un d’eux – exercent une activité professionnelle à risque, le régime de séparation de biens est à privilégier. Il permet à chacun des partenaires de sauvegarder son patrimoine en le mettant à l’abri des créanciers de son partenaire. 

L’inconvénient majeur est que ce cloisonnement patrimonial exclut toute association à l’enrichissement de l’autre.

Bon à savoir : Ce principe de séparation des patrimoines ne fait pas obstacle à ce que les partenaires acquièrent, au cours du pacte civil de solidarité, un bien conjointement. Le bien acquis sera alors en indivision entre eux, c’est-à-dire que chacun des partenaires sera propriétaire du bien en proportion de son financement dans l’acquisition de celui-ci. Cette situation d’indivision n’est jamais envisagée dans les conventions de PACS standards proposées gratuitement sur internet ; il est pourtant primordial de l’envisager dans la convention afin d’éviter toute complication ultérieure.

PACS et indivision d’esprit communautaire

Les partenaires peuvent choisir, initialement ou en cours de vie commune, le régime optionnel de l’indivision. Tous les biens acquis, ensemble ou séparément, pendant la durée du pacte, sont alors réputés indivis par moitié. La loi prévoit cependant que certains biens restent personnels à chacun des partenaires. Principalement, ce sont les deniers perçus après la déclaration qui ne sont pas affectés à l’acquisition d’un bien, les biens présents, ceux reçus à titre gratuit, ou encore lorsque le bien a été créé par l’une des parties. Ce régime s’inspire du régime matrimonial de la communauté d’acquêts des époux.

  Sauf disposition contraire prévue par la convention d’indivision insérée dans la convention du pacte civil de solidarité, chacun des partenaires peut accomplir seul, sur les biens indivis, tout acte d’administration (ex: entretien, location etc…), ainsi que tout acte de disposition qui relève de l’exploitation normale des biens indivis. 

Toutefois, un partenaire seul ne peut, sans le consentement de son partenaire, effectuer les actes les plus graves (donation, vente, hypothèque…) sur les biens indivis.

Le régime de l’indivision sera opportun lorsque l’on souhaite associer son partenaire à son enrichissement. L’indivision est un régime qui convient à des partenaires d’esprit communautaire. 

Bon à savoir : Les biens acquis sous le régime de l’indivision sont indivis par moitié entre chaque partenaire, peu importe que l’acquisition soit financée par l’un ou l’autre des partenaires. Ainsi, il n’y a pas de recours entre eux au titre d’une contribution inégale. De sorte que le partenaire le plus aisé contribuera à l’enrichissement du partenaire le moins aisé. De ce fait, le régime de l’indivision garanti à chaque partenaire une participation à l’enrichissement de l’autre.

Nota : Résidence commune, aide matérielle et devoir d’assistance.

Ces obligations imposées aux partenaires liées par un pacte civil de solidarité font partie du régime impératif du PACS. Quel que soit le régime adopté, les partenaires seront soumis à ces trois obligations.

Moréna PAGET, notaire

Vidéo : les étapes de l’achat immobilier, le notaire comme chef d’orchestre

étapes de l'achat immobilier

Acte 3 – suite et fin du parcours immobilier : la préparation de l’acte de vente et la signature

Enfin, M. PORTAL est sur le point de faire affaire avec le vendeur. Avant de conclure, M. Portal veut en savoir plus sur ce qui va se passer une fois qu’il aura signé l’avant-contrat. Que devra-t-il faire ? Comment le notaire va-t-il orchestrer tout cela ? Il reprend contact avec l’office notarial « REPONSE A TOUT » et un notaire va lui présenter les différentes étapes entre la signature du compromis et l’acte de vente définitif.

Retranscription de la Vidéo : les étapes de l’achat immobilier

On a trouvé le bien qui nous convient. Comment ça va se passer maintenant ? 

On va déjà signer ensemble ce compromis de vente. 1ère étape mais étape la plus importante puisqu’on fige vos accords. On détermine qui vend qui achète quel prix et surtout quelles conditions.

Quand on fige, c’est-à-dire qu’après on pourra plus revenir dessus ?

Le vendeur est définitivement engagé dès la signature du compromis. Vous êtes engagé de votre côté en tant qu’acquéreur à l’issue d’un délai de rétractation de 10 jours. Le vendeur n’en bénéficie pas.

Vous parlez de conditions, c’est quoi ces conditions ?

Conditions, c’est tout ce qui va sécuriser cette vente. C’est des conditions suspensives. Elles suspendent votre engagement d’acheter. Si elles se réalisent, on peut signer, à défaut de réalisation, la vente ne peut pas se faire.

Quelles sont les autres conditions qui vont faire en sorte qu’il y a un délai entre le compromis et la vente ?

Les délais concernant l’acquéreur, c’est le financement. Et les autres conditions suspensives dont le notaire va s’occuper, c’est l’obtention de tous les documents administratifs nécessaires à la réalisation de l’acte de vente définitif. Vérification qu’il n’y ait pas de gage sur le bien immobilier que vous envisagez d’acheter. Dans la situation de l’achat d’un bien ancien, qui ne nécessite pas  d’obtenir un permis de construire, le  délai peut être estimé entre 2 et 3 mois, pour obtenir, côté notaire, toutes les pièces administratives et côté acquéreur, le prêt immobilier. 

Qu’est-ce qu’un gage exactement ? 

Notre rôle en tant que  notaire est de vérifier que les dettes éventuelles de votre vendeur ne vous impactent pas après la signature de l’acte de vente. Donc on va purger la situation c’est-à-dire qu’on va payer tout ce qui reste à payer du chef du vendeur

On va vérifier, par exemple dans le cadre de l’achat d’un terrain, que la mairie n’ait pas prévu d’empiéter sur une partie du terrain que vous projetez d’acheter, on va vérifier également que la mairie ne souhaite pas acheter par priorité sur vous, si on est dans une zone où elle peut le faire. Si préemption il y a, vous ne pourrez pas vous porter acquéreur puisque la mairie sera prioritaire ; 

La signature de l’acte de vente, c’est une simple formalité ?

Lors de la vente, nous ne ferons que réitérer tout ce qu’on s’est déjà dit lors de la signature du compromis ou de la promesse de vente.

Si tous les fonds sont disponibles et qu’on a toutes les pièces administratives nécessaires, nous pourrons envisager la signature de l’acte définitif.

Une fois que le rdv pour la vente définitive aura été fixé, on contactera le banquier pour procéder aux virements nécessaires pour que tout soit conforme le jour de la vente.

Que se passe-t-il après la signature de l’acte de vente ?

L’acte de vente une fois qu’il est signé, nous procédons à son enregistrement auprès d’un service de l’administration qui s’appelle le service de la publicité foncière. C’est le service en France qui gère toutes les immatriculations immobilières. On vous immatricule comme les nouveaux propriétaires auprès de ce service. Ce service fait le lien avec le centre des impôts fonciers. Et après la signature également nous procédons à toutes les démarches utiles auprès du syndic pour lui notifier le changement de propriétaire. 

(Fin de retranscription de la vidéo  » les étapes de l’achat immobilier »)

Suivez les différents rendez-vous de M. PORTAL :

> Achat immobilier - Les PIEGES A EVITER 

 

> ACHAT A DEUX – QUELLES PRECAUTIONS

Vidéo : achat immobilier, les pièges à éviter

pieges de l'immobilier

Acte  1 – 1ère étape du parcours immobilier de Monsieur PORTAL : la recherche du bien et les pièges à éviter

Lors de son premier rendez-vous, M. PORTAL est encore hésitant. Il a besoin d’être rassuré et  se demande si c’est vraiment le moment d’acheter. Il  veut aussi connaitre les pièges à éviter lorsqu’il commencera à visiter des biens. Le notaire va l’alerter sur les points de vigilance. 

https://vimeo.com/363247583

Retranscription texte de la vidéo  » les pièges de l’achat immobilier  » :

On se pose encore la question d’acheter. On a beaucoup d’amis qui s’engagent sur 25 ans. Aujourd’hui, on est locataire, on se sent « libres », est-ce qu’on doit aller dans l’achat ?

Actuellement, tous les voyants sont au vert pour se porter acquéreur notamment les conditions d’emprunt bancaire. Il faut franchir le pas. 

On est assez coup de cœur. Quand on va arriver dans le bien, il va falloir se déterminer en regardant certaines choses ? 

Effectivement, il faut faire retomber le premier coup de cœur, une fois passée la première visite, qui va ou non confirmer votre coup de cœur, lors de la seconde visite, ne pas hésiter à questionner votre vendeur, sur le coût de fonctionnement du bien. 

Peut-on y aller avec un artisan ?

Vous pouvez, si vous ne sentez pas la compétence, solliciter une nouvelle visite avec le  vendeur. Vous le prévenez en lui indiquant que vous allez venir avec un professionnel qui sera à même d’apprécier les éléments techniques, que vous ne serez pas vous-même en mesure d’apprécier. Et surtout de déterminer si pour vous, c’est une source de coûts financiers et d’investissement à l’avenir. 

Maison ou appartement, que faut-il regarder ? 

A l’intérieur des murs, maison comme appartement, vous allez avoir quasiment les mêmes critères, les mêmes données, les mêmes configurations ; en revanche, dans un appartement, vous dépendez d’un ensemble immobilier plus important. Cet ensemble immobilier a un coût de fonctionnement, qui est différent de celui de votre appartement. Ce sont des charges de la copropriété qu’on va vous demander de régler une fois que vous serez propriétaire. On va aussi vous demander de participer à des travaux qui vont embellir l’ensemble de la copropriété. Mais la loi aujourd’hui prévoit un devoir d’information du vendeur et surtout la communication de différents documents qui vous permettent en fait d’avoir ces informations. 

Comment lire ces documents ?

Il ne faut pas hésiter à nous consulter. On a l’habitude, par notre expérience, d’avoir un regard vigilant attentionné à votre égard pour vous permettre d’attirer votre attention sur les points importants.

Les diagnostics sont-ils tous obligatoires ? 

Le dossier de diagnostic technique est une obligation à la charge du vendeur. Le dossier de diagnostic technique va aussi vous apporter une source d’informations importante. Certaines installations sont primordiales, comme l’installation électrique, de gaz. Demandez au vendeur, n’attendez pas d’être dans le bureau de votre notaire pour en prendre connaissance.

On s’inquiète sur l’investissement financier que va représenter cet achat. Comment fait-on pour anticiper les coûts ? 

Il y a trois postes de dépenses : 

  1. le prix. 
  2. les frais d’acte, les frais d’acquisition, dits « frais de notaire, » c’est-à-dire l’ensemble des coûts nécessaires pour devenir propriétaire considéré que vous êtes en 7% et 8,5 % du prix d’acquisition. 
  3. il faut ajouter tous les frais liés à votre dossier de prêt, il faut le prévoir, cela rentre dans votre enveloppe globale qui sera indispensable pour réaliser votre acquisition.

(Fin de la retranscription texte de la vidéo « les pièges de l’achat immobilier « ).

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