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Le PACS (pacte civil de solidarité): avantages et limites du PACS

pacte civil de solidarité

PACS, pacte civil de solidarité : avantages et limites

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Avantages et limites du PACS : les obligations du PACS

Tout comme le mariage, le pacte civil de solidarité emporte des obligations tant patrimoniales que personnelles :

  • Une vie commune
  • Une assistance réciproque
  • Une aide matérielle réciproque
  • Une solidarité entre partenaires pour les dettes contractées par l’un pour les besoins de la vie courante (sauf la preuve apportée d’une dépense manifestement excessive).

Lors de votre entretien avec votre notaire, il vous conseillera sur l’opportunité de conclure un PACS en fonction de votre situation et pourra vous informer au mieux de l’étendue de vos engagements.

Quels sont les avantages du PACS ?

1/ Des avantages sur le plan social

Beaucoup d’avantages sociaux des couples mariés ont été étendus aux partenaires de PACS.

Par exemple et à l’instar de ce qui existe pour les couples mariés, les partenaires bénéficient de 4 jours de congé lors de la conclusion de leur PACS.

Autre exemple : le partenaire étranger peut, selon le cas, obtenir un titre de séjour sur le territoire français :

En revanche, il est à noter que le PACS ne permet pas au partenaire étranger de solliciter la nationalité française, sur ce seul motif.

2/ Des avantages sur le plan successoral

Le partenaire survivant bénéficie du droit temporaire au logement et d’un droit à l’attribution préférentielle de ce même logement, sauf dispositions testamentaire contraires.

Par ailleurs, le partenaire survivant, bénéficiaire de dispositions testamentaires, peut hériter de son partenaire prédécédé en exonération de droits de succession.

3/ Des avantages sur le plan fiscal

Le statut fiscal des partenaires de PACS est extrêmement proche de celui des couples mariés.

  • Une imposition commune

Sauf option irrévocable pour une imposition distincte, l’imposition sur les revenus sera commune pour les partenaires et les revenus du couple seront pris en considération.

  • Droits de mutation à titre gratuit

La fiscalité relative aux droits de mutation à titre gratuit applicable entre époux a été étendue aux partenaires de PACS. C’est ainsi que le partenaire survivant légataire dans la succession de son partenaire est exonéré de droits de succession. De même, le partenaire bénéficiaire d’une donation de son partenaire, a droit à un abattement et aux réductions de droits.

4/ L’avantage d’un formalisme simple

Le PACS présente un formalisme plus souple que le mariage et confère plusieurs avantages et une protection aux partenaires que n’offre pas le concubinage.

  • La conclusion du PACS, deux possibilités sont offertes aux futurs partenaires :
  1. Auprès de l’officier d’Etat civil de la mairie de la résidence commune des deux futurs partenaires pour la déclaration conjointe d’enregistrement du PACS ; Des conventions types sont disponibles en ligne et pourront être utilisées par les futurs partenaires.
  2. Auprès de votre notaire : pour une convention plus adaptée et des conseils avisés sur l’opportunité et le choix d’un type de contrat par rapport à un autre, n’hésitez pas à consulter votre notaire. Par ailleurs, si des immeubles figurent dans le patrimoine des partenaires, il pourra être important de solliciter votre notaire pour que celui-ci vous conseille au mieux en fonction de vos attentes.
  • La modification du PACS

Le PACS peut être modifié à tout moment. Pour ce faire, il suffira aux partenaires de rédiger une nouvelle convention et de l’adresser à l’officier d’état civil ou au notaire ayant reçu la convention initiale.

  • La dissolution du PACS 

Le pacte civil de solidarité se dissout par la mort de l’un des partenaires ou par le mariage des partenaires ou de l’un d’eux. La dissolution prend effet à la date de l’événement.

Le PACS se dissout, également, par déclaration conjointe des partenaires ou décision unilatérale de l’un d’eux.

L’officier d’Etat civil ou le notaire enregistrera la dissolution et procédera aux formalités de publicité.

La dissolution prendra effet, dans les rapports entre les partenaires, à la date de son enregistrement. A l’égard des tiers, elle sera opposable à compter du jour où les formalités de publicité ont été accomplies.

Les limites du PACS

1/ L’absence de protection du logement au cours du PACS

Pendant le cours du PACS, à l’inverse de ce qui existe avec le mariage, le logement des partenaires n’est pas protégé par la loi. Le propriétaire du logement peut, par exemple, le vendre seul sans le consentement de son partenaire.

2/ L’absence de protection automatique du partenaire survivant

Le PACS ne confère pas au partenaire survivant, la qualité d’héritier dans la succession de son partenaire prédécédé. Le partenaire pour hériter doit être bénéficiaire de dispositions testamentaires ! C’est pourquoi, en fonction de vos attentes et de votre situation, votre notaire vous  conseillera de rédiger un testament.

La perte de certains avantages sociaux :

La conclusion du PACS entraine la perte :

  • De l’allocation de soutien familial
  • De l’allocation de veuvage
  • Et sous certaines conditions, du revenu de solidarité active si parent isolé

Le PACS confère des avantages non négligeables et offre un cadre juridique aux partenaires mais il est essentiel de prendre conseil auprès de son notaire avant de franchir le pas !

PACS et notaireEmilie BENHAMOU, notaire

 

 

Mariage, PACS, concubinage : les différents types d’union

Voir l'émission de France 3

1ère partie de l’émission « Mariage, PACS, concubinage : les différents types d’union » :

Images France 3 Auvergne-Rhône-Alpes 9h50 lematin 26 juin 2017-1 from NOTAIRES ISERE DROME HAUTESALPES on Vimeo.

 

2ème partie de l’émission « Mariage, PACS, concubinage : les différents types d’union » :

Images France 3 Auvergne-Rhône-Alpes 9h50 lematin 26 juin 2017-2 from NOTAIRES ISERE DROME HAUTESALPES on Vimeo.

 

pacs

 

Lire notre article pour en savoir plus sur le PACS 

 

 

 

Lire notre article « Couples non mariés, couples en danger ? Les effets insoupçonnés du concubinage… »

 

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Choisissez votre PACS

pacs

Le PACS (Pacte civil de solidarité) est issu de la loi du 15 novembre 1999. Initialement créé pour permettre aux couples de même sexe d’officialiser juridiquement leur union, il est aujourd’hui un véritable palliatif du mariage et est conclu à plus de 94% par des couples hétérosexuels.

> Pour savoir où vous pacser, consultez notre article Se pacser, c’est facile !

De plus en plus de PACS !

Le nombre de conclusion de PACS grandit chaque année et un net recul du mariage peut être constaté. Cette préférence est notamment due pour la faiblesse du coût qu’il engendre, sa simplicité de gestion et la fiscalité identique à celle des époux quand des dispositions testamentaires viennent compléter le PACS (exonération totale des droits de succession et abattement disponible en présence de donation).

Mais à quoi s’engage-t-on réellement par la conclusion d’un PACS ? Quel est le régime applicable à ses biens ?

Le PACS et ses obligations

Comme tout contrat, le PACS crée des obli­gations pour les parties mais celles-ci sont limitées et cohérentes avec l’idée de vie com­mune qui constitue le fondement du PACS.

En effet, et conformément aux dispositions de l’article 515-4 du Code civil, les parte­naires « s’engagent à une vie commune, ainsi qu’à une aide matérielle et une assistance réciproques ».

Ainsi les partenaires devront avoir un domicile commun et devront subvenir aux besoins du couple en fonction de leur faculté financière. Une déclaration commune d’im­pôt sur le revenu sera également établie avec la possibilité pour chacun des partenaires d’établir encore une déclaration individuelle pour la première année du PACS.

Le régime juridique applicable au patrimoine 

L’indivision Lors de sa création le PACS avait pour régime de base le régime de l’in­division. Tous les achats réalisés à compter du PACS par chacun des partenaires étaient présumés indivis à concurrence de moitié chacun sauf déclaration contraire dans l’acte d’achat.

La séparation de biens Considéré comme inadapté par notre législateur, le ré­gime du PACS a été modifié en juin 2006 et c’est un régime s’apparentant à la séparation de biens qui est venu remplacer le régime antérieur de l’indivision.

Désormais, chacun des partenaires peut librement acquérir seul un bien sans avoir à faire de déclaration particulière. Ce régime de séparation de biens permet de simplifier les rapports patrimoniaux entre les partenaires et d’éviter tous risques dans l’hypothèse où l’un des partenaires souhaiterait créer une activité professionnelle individuelle (commer­çant, artisan…). Pour autant ce régime peut être considéré comme allant à l’encontre de l’idée de communauté qu’ils ont et de leur souhait de tout partager…pour le meilleur comme pour le pire…Aussi, les partenaires pourront décider, aux termes d’une conven­tion de PACS de se soumettre, par choix, au régime de l’indivision.

PACS ET SUCCESSION SANS CONSEIL ! DANGER !

Le Pacs n’a quasiment aucune vertu successorale ! Pire encore, le Pacs, doublé d’un testament n’a, dans de nombreux cas, aucune efficacité ! 
Les notaires entendent souvent dire par leurs clients, au cours de leurs consultations, « on voudrait se pacser, au cas où il arriverait quelque chose à l’un d’entre nous.

Le PACS protège mal !

Il est en effet présent dans l’esprit collectif que le PACS protège en cas de décès d’un des membres du couple. Il n’en est rien ! Cette croyance provient du fait que depuis la loi du 21/08/2007, les partenaires d’un PACS sont exonérés de droit de successions, et pour cause, ils ne sont pas héritiers l’un de l’autre !

 

PACS, avantages et limites

Le PACS a des effets limités 

En effet, le PACS est un contrat qui a tout d’abord des conséquences fiscales mais que peu d’effets civils.

La personne pacsée peut être rattachée en qualité d’ayant droit à son partenaire assuré social. En cas de décès d’un des partenaires salarié privé ou fonctionnaire, l’autre parte­naire reçoit un capital décès.

Une rente peut aussi être versée si le décès fait suite à un accident du travail ou à une maladie professionnelle.

Le partenaire survivant dispose d’un droit d’occuper le logement qui était loué ou qui était la propriété du défunt pendant un an, gratuitement.

Fiscalement, le Pacs a des effets sur la déclara­tion des revenus (les partenaires de Pacs sont soumis aux mêmes règles que les personnes mariées), les droits de succession, (les parte­naires en sont exonérés lorsqu’ils sont héritiers l’un de l’autre), l’abattement et la réduction des droits de donation, l’imposition à l’impôt sur la fortune.

Le testament est indispensable !

Les partenaires d’un PACS ne sont pas héri­tiers l’un de l’autre. Pour s’instituer héritiers, encore faut-il rédiger un testament, y nommer son partenaire, et expliquer clairement ce à quoi il aura droit le jour du décès.

Le testament, quant à lui, n’aura d’effet que sur la partie du patrimoine qui peut être léguée librement.

Et en présence d’enfants ?

En effet, si vous avez des enfants, en fonc­tion de leur nombre, votre patrimoine leur est réservé à votre décès, dans une proportion qui va de la moitié jusqu’aux trois quart. Le testament ne pourra donc porter que sur le reste.

Le calcul de ce qui peut être légué à son ou à sa partenaire, et de ce qui est réservé aux en­fants, ne se fait qu’au moment du décès. Cela signifie qu’au moment de la rédaction du tes­tament, il est difficile, voire impossible, d’avoir la certitude qu’il pourra bien s’appliquer.

Il faut donc noter que le PACS ne rend pas héritier les partenaires l’un de l’autre, ce sont les testaments qu’ils rédigeront qui auront cette vertu.

Cependant, le testament sans le PACS imposera au légataire de régler à l’Etat des droits de succession au taux de 60 % appliqués sur les biens légués.

Il faudra donc bien régulariser un PACS puis un testament pour atteindre le but recherché. Toutefois, si les partenaires ont des enfants, en commun ou issus d’une union précédente, le testament n’aura d’effet que sur la partie du patrimoine non réservée à ces enfants.

Oubliez les contrats sur Internet !

La rédaction d’un contrat de PACS, comme celle d’un testament, est complexe.

Seul le notaire pourra vous conseiller pour permettre d’atteindre l’objectif recherché.

Nul besoin de s’aventurer sur Internet à la recherche de la formule miracle ou d’un contrat dispensé par un logiciel qui ne pourra jamais ap­préhender toute la complexité des différentes situations familiales et patrimoniales.

Passez chez le notaire !

Et si le PACS et le testament ne peuvent suffire, le notaire vous proposera alors d’autres solutions patrimoniales sur mesure.

PACS et notaire

 

Nicolas JULLIARD, notaire
Franck VANCLEEMPUT notaire

Pour en savoir plus en vidéo : regardez l’émission de France 3 « Mariage, PACS, concubinage : les différents types d’union »

Voir l'émission de France 3