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L’immo en vue – L’évènement immobilier en Isère

Le 30 mars prochain, pour la 3ème édition de l’Immo en vue, la Chambre des notaires de l’Isère dressera le panora­ma de l’immobilier en Isère.

« Le pre­mier volet de la conférence L’lmmo en Vue sera consacré à la restitution des données de l’Observatoire de l’immobilier des notaires de l’Isère par quatre notaires locaux : Clé­ment Dubreuil, Nicolas Julliard, Moréna Pa­get et Jean-Philippe Pauget. Ces données se fondent sur les actes authentiques de vente signés au cours de l’année 2022. Le second volet portera sur le recueil des analyses des acteurs du marché immobilier, autour d’une table ronde animée par Les Affiches de Gre­noble et du Dauphiné », précise Maître Auré­lie Bouvier, notaire, déléguée régionale à la communication.

L’immo en vue se penchera également sur la problématique du mal logement avec la participation de l’association Un Toit pour tous, qui apportera son éclairage sur le contexte en Isère et les dispositifs de lutte.

Sur inscription uniquement – cliquer ici

Suivre la conférence en live

9h40 – L’Observatoire de l’immobilier des notaires de l’Isère 
  • Évolution des prix et analyses par secteur, tendances du marché et perspectives.
  • Lutter contre le mal logement, avec la participation de l’Association un toit pour tous.
  • Questions/Réponses
11h00 – La Table-ronde du marché de l’immobilier des Affiches avec la participation des acteurs immobiliers et élus
  • Décryptage des tendances et enjeux de l’immobilier à travers cinq thématiques : marché immobilier de la location, construction, foncier, logements sociaux, financement.
  • Questions/Réponses

 

Un marché porté par la demande et… l’attentisme

L’année 2022 fait suite à une année 2021 ex­ceptionnelle par le volume de transactions, marquée par le rattrapage lié à la pandémie du Covid. « L’année 2022 est restée globale­ment dynamique même si l’on observe à l’automne un ralentissement du nombre de transactions » relève Maître Stanislas Dufresne, notaire, président de la chambre des notaires de l’Isère. « Le marché reste porté par une demande importante, mais il y a davantage d’attentisme. Les acquéreurs achètent moins rapidement, et négocient. Autre spécificité de l’année écoulée, le mar­ché s’est révélé moins accessible aux pri­mo-accédants. Les acquéreurs, qui dis­posent de peu d’apport personnel, rencontrent davantage de difficultés à obte­nir un prêt, atteignant la limite du taux d’usure. Malgré tout, l’immobilier reste une valeur refuge », note Maître Stanislas Dufresne.

 Des dynamiques de marché disparates

Ainsi, au vu des données de l’Observatoire de l’immobilier des notaires de l’Isère, on ne constate pas de baisse de prix, mais les dy­namiques de marché sont disparates selon les territoires. Le ralentissement est plus important en ville qu’en secteur périurbain ou à la campagne. La demande de maisons est forte, et leurs prix ont continué d’aug­menter : + 8,1% en Isère pour les maisons anciennes, et + 6,2% pour les apparte­ments. Le marché du neuf, quant à lui, a en­registré une hausse globale de 4,3% des prix de vente. Les ménages ne souhaitent pas être isolés, préfèrent bénéficier des ser­vices, mais plus proches de la nature, dans un cadre de vie moins stressant que la ville. Les communes périurbaines proches de la métropole grenobloise, qui offrent ce type d’environnement, demeurent attractives et voient leurs prix augmenter. On constate aussi des hausses dans les centralités pé­riurbaines, qui bénéficient également de projets de revitalisation.

Le télétravail rend la proximité du lieu de tra­vail moins décisive dans les choix. Toute­fois, les secteurs qui créent de l’emploi, comme la ville de Crolles dans le Grésivau­dan, témoignent d’un marché immobilier plus dynamique. De même, malgré la pers­pective de raréfaction de la neige, les sta­tions de ski restent un marché porteur, en volume de transactions et en prix.

En 2022, la problématique énergétique se dégage. Les acquéreurs sont beaucoup plus attentifs au Diagnostic de performance énergétique (DPE). A la fois les bailleurs, dont l’inquiétude porte sur les passoires énergétiques qui peuvent être retirées de la location, mais également les propriétaires occupants compte-tenu de la hausse du coût de l’énergie et des difficultés de re­vente. De fait, le prix d’acquisition tient compte des travaux de rénovation ther­mique à réaliser.

En conclusion, l’année 2023 pourrait connaître un ralentissement plus prononcé du marché immobilier du fait de la conjonc­ture économique (accroissement des taux de crédit et de l’inflation notamment) et du climat international délétère. Mars 2023 devrait être décisif dans la trajectoire que prendra le marché.